Pour commencer, je voudrais remercier celles et ceux qui ont adhéré au programme «Histoires Inspirantes» dès son lancement. Un programme-détente pour le mois d’août, tout en restant dans le Développement Personnel, voilà qui devrait nous garder en forme.
Et si ces histoires contenaient des idées innovantes pour la rentrée ? Que ce soit pour créer, prospecter, embaucher, convaincre, motiver…
J’ai lu un très bel article récemment sur les entretiens d’embauche (j’ai travaillé pendant plus de 2 ans dans un cabinet de recrutement, donc le sujet m’intéresse). Saviez-vous qu’à CV égal, on préférera toujours la personne qui raconte une histoire pendant l’entretien ? Je ne parle pas d’une histoire drôle ou métaphorique, dans le cas d’une embauche, l’idée est de SE raconter. Je précise qu’on parle d’un poste où des compétences en Communication ne sont pas spécialement requises.
Pour les experts, le succès de la technique tient à deux choses :
- La façon de raconter l’histoire
- Le moment choisi pour la raconter
L’essentiel de la préparation (qui peut se faire dans un coaching) consistent donc à trouver le “bon moment”, et à raconter l’histoire de la façon la plus authentique possible.
Le recruteur (qui connaît la chanson) est-il dupe ? Loin de là : c’est un jeu de Communication. Il sait que l’histoire a été longuement préparée. Il joue le jeu. Il crée même différentes opportunités pour permettre au candidat de glisser son histoire. Les non-initiés considèrent la préparation préalable comme une supercherie, mais c’est au contraire une question de Respect : avez-vous déjà eu à faire à une personne qui essaye de raconter une histoire drôle sans la connaître sur le bout des doigts ? Une cata ! C’est pareil pour une tranche de vie ou un moment d’exception. C’est vous que vous racontez, et c’est ainsi que vous vous vendez. Si vous avez déjà essayé, vous savez que même après un surentraînement, l’instant est authentique.
A l’école
En pédagogie, les histoires sont très utilisées. Je travaille avec des professeurs, des instituteurs (et bien sûr des élèves et des parents d’élèves). Nous avons constaté que même les problèmes de mathématiques scénarisés sont plus facilement résolus que les problèmes qui exposent juste les faits. Il y a plusieurs théories qui tentent d’expliquer la raison pour laquelle l’histoire rend l’équation plus accessible. Je vous expliquera ça dans un prochain article.
Nous avons également remarqué que lorsqu’une personne aime une histoire, elle fait moins de fautes d’orthographe lorsqu’on transforme l’histoire en dictée ! Oui, vous avez bien lu : à difficulté égale côté vocabulaire, une histoire qui intéresse l’élève éveille davantage son attention. Il respecte les mots qui le font vibrer. Au fond, ce n’est pas étonnant. Mais quand on a décidé d’en faire un outil pédagogique, c’est bouleversant ! Que de progrès… Ca vaut le coup de travailler l’histoire !
Retour au bonhomme de neige
Ce que je dis sur les matières scolaires est également valable pour un coaching. Si le problème vous dépasse, il convient de le rendre plus accessible. L’histoire d’inspiration simplifie le problème et vous y trouvez des solutions, comme si elle avait été écrite pour vous (effet Barnum). En réalité, c’est parce qu’elle est beaucoup plus riche qu’elle n’y paraît au premier abord. Si je demandais à professionnel du coaching de faire une analyse fine du “Bonheur de neige”, il pourra lister ceci :
- Perception de la réalité : tristesse, puis bonheur de Mamie
- Energie négative/positive : l’énergie négative de Mamie était palpable et envahissait l’atmosphère. Quelqu’un devait changer ça !
- Motivation : un certains nombre de signes m’ont donné des raisons d’agir. Et le livre que je lisais m’a certainement permis d’utiliser les bons outils (à ma portée) pour passer à l’action.
- Leadership : par quel bonhomme les enfants ont-ils été séduits au moment de se retrousser les manches ?
- Manipulation gagnant/gagnant : qu’on ose prononcer le mot ou pas, transformer la tristesse en Bonheur en si peu de temps, est une manipulation mentale. Est-ce mal ?
- Demande subliminale : on pourrait dire que Mamie ne m’a rien demandé. Mais est-ce vraiment le cas quand on sait écouter ceux qu’on aime ?
- Valeurs humaines : la Famille c’est sacré ! On ne laisse personne sur le bord de la route. L’ensemble de l’équipe est là aussi pour aider les autres.
- Lâcher-prise : j’ai lâché mon bouquin… Je peux vous dire que j’avais vraiment envie de continuer ma lecture !
- Conscience de soi : visiblement, c’était à moi de jouer ! J’avais une place à prendre en cet après-midi enneigé. Pourquoi moi ?… Ah bein oui d’accord ! J’y vais !
- Proactivité : Qu’est-ce que je peux faire ici et maintenant pour améliorer la situation ?
- Confiance en soi : Pour manipuler les émotions d’une personne, il faut avoir confiance en soi. Etais-je sûr d’atteindre mon but ? Qu’est-ce que je risquais ?
Et puisque l’histoire est vraie, cela signifie que dans la vraie vie, nous avons toutes ces «matières» à peaufiner. Matières qui ne s’apprennent pas à l’école.
Vous pourrez relire la même histoire en l’observant sous l’un des angles cités ci-dessus. A chaque lecture orientée, vous découvrirez une inspiration différente. L’inspiration est déjà en vous : elle dépend de la façon dont vous abordez l’histoire. Je pense que ceux qui l’ont juste trouvée jolie, avaient juste envie de lire quelque chose de joli. Mais si vous avez besoin d’augmenter votre confiance en soi, vous pouvez adopter la bonne attitude mentale avant de lire ce même texte, et vous trouverez des éléments pour augmenter votre confiance. Idem pour le leadership ou le lâcher-prise…
Dans mon nouveau programme, je vais accompagner votre lecture pour que vous puissiez adopter la ou les postures mentales tendues. Je vous proposerai également, après chaque lecture, un défi, une action, une idée, une expérience, etc. afin de lier l’histoire à votre réalité, pour qu’elle vous inspire des solutions pratiques. Vous pourrez le faire chaque jour ou un jour sur deux, ou même une seule fois en deux semaines. Nous ne sommes pas à l’école, je ne suis pas là pour surveiller vos devoirs ;-). C’est à vous de trouver votre rythme d’activité.
Et s’il advenait que tout ça ne vous apporte rien, vous pourrez vous en rendre compte dès la première semaine et demander un remboursement. Il est possible que vous ne soyez pas «coachable» par des histoires, mais ça vaut vraiment le coup d’essayer.
A++
Stéphane SOLOMON
Bonjour Stéphane et tous mes camarades de lecture / coaching,
Cela fait 6 ans que je te suis à travers ta newsletter et TOUS tes enseignements distillés par tes auto-coachting et à chaque fois; tu m’épates par tous les aspects que tu y mets et que je ne vois pas.
Un grand merci, pour ton suivi et explication de texte dont j’ai besoin, même si je progresse grandement (oui, oui, de l’estime de moi et de la visibilité de compétences). Je me suis immédiatement inscrite car j’ai bien envie d’agrémenter mon été de fraicheurs instructives.
Le pouvoir de conviction des histoires est bien connu de tous : qq’un qui ne souhaite pas changer d’avis et se laisser convaincre d’une autre réalité possible, dira à son interlocuteur “Ne me raconte pas d’histoire” car il sait inconsciemment que cela va lui faire voir la situation autrement et que même si les éléments sont arrangés, le message est percutant.
Oh! oui, Stéphane raconte nous des histoires !
C’est très fort ce que tu viens d’écrire Véronique… «Ne me raconte pas d’histoire !» signifie :
– Je ne veux pas y croire !
– Je ne veux pas voir les choses autrement !
– Je ne veux pas mêler les sentiments à ça !
– Je ne veux pas d’une autre vision de la réalité !
– etc.
C’est compréhensible lorsqu’on veut aller jusqu’au bout de son objectif, et que les règles que tu suis te réussissent et te comblent. A ce moment-là, je ne cesserai de le répéter : si quelque chose vous mène vers la réussite, ne changez rien ! Le changement est recommandé quand nos actions nous mènent vers l’échec. Et là, les histoires sont les bienvenues.
Je compte sur toi pour donner de la valeur aux histoires qui t’aideront à aller de l’avant (ou qui te confortent dans ta réussite actuelle), et à laisser choir les histoires qui touchent un domaine où un changement ne serait d’aucune utilité. Et tu le sais comme moi, même si parmi ces 10 histoires, une et une seule venait à te toucher au point de changer les choses, tu auras fait un bon investissement de ton Temps, de ton Argent, et de ta Confiance.
Merci (pour la 16ème fois) de l’Importance que tu accordes à mes propositions, et pour la Confiance que tu as en toi+moi.
A++
Stéphane
Bonjour Stéphane. J’aime les histoires, mais je n’aime pas ce que vous en faites (ni ce qu’on en fait en général).
Lorsque j’étais au lycée, j’étais très surpris de voir tout ce que les professeurs de français mettaient derrière un texte lorsqu’on faisait des commentaires composés. J’avais envie de leur dire qu’ils exagéraient l’intention de l’auteur. Je l’ai même dit une fois lorsque ma prof de seconde est partie dans des divagations sur la première page du livre le rouge et le noir. Je pensais que Stendhal devait se retourner dans sa tombe. Ca m’a éloigné de la littérature.
J’ai envie de vous dire la même chose : lorsque vous prenez un texte aussi simple et aussi joli et que vous l’escamotez en rajoutant toutes ces intentions, ça le rend moins beau ! Pour être sûr de ce que vous avancez, il faudrait poser la question à l’auteur.
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Comme j’aime les histoires, j’ai très envie d’adhérer à ce programme, mais à une version light, sans interprétations et sans commentaires (donc à un prix raisonnable). J’ai également peur de recevoir, pour la Nième fois l’histoire de l’aigle qui se prenait pour une poule, et celle du paysan qui avait un beau cheval blanc. Ce sont de belles histoires, mais j’ai besoin de nouveautés.
Avez-vous un sommaire ?
Merci d’avance pour vos réponses.
Oulà ! Il y a une grosse confusion, mais vous avez bien fait de m’écrire. Ça va clarifier des choses, et puis il y a peut-être une bonne idée derrière tout ça.
J’ai vécu la même chose que vous à l’école (ou presque). Je ne comprenais rien à l’interprétation des professeurs, car souvent j’en avais une toute autre, et quand j’essayais de l’exprimer, j’en prenais plein la figure.
Je me souviens qu’une fois un auteur classique (ne me demandez pas lequel) a évoqué un «portail lumineux» avant de décrire une scène colorée, et lorsque j’ai tenté de donner un sens métaphorique au portail lumineux, j’ai failli me faire virer (parce que j’insistais). Pour la prof, l’ensemble de la scène était une description d’un tableau impressionniste. J’ai passé le reste de l’année à jouer aux cartes avec des amis au fond de la classe, cumulant les hors-sujet lors des contrôle. Tu parles si je m’en souviens de mon année de seconde !…
Si Stendhal peut se retourner dans sa tombe en entendant certaines interprétations de ses textes, l’auteur des «Histoires Inspirantes» ne peut se retourner la sienne en lisant les miennes. Il y a deux raisons :
– Lorsque j’interprète mes propres textes, il me paraît difficile de me tromper .
– Je n’ai pas encore de tombe.
La plupart des récits que vous lirez ont été écrits par mes soins, éventuellement co-écrits ou ré-écrits dans un but précis. Il m’arrive de me servir d’une histoire pour en créer une nouvelle. Dans ce cas, je citerai l’auteur original (si possible) pour que vous puissiez lire la source d’inspiration.
Dans mon analyse, il ne peut y avoir sur-interprétation, car d’une certaine façon, l’interprétation précède l’écriture. Soit je vis l’histoires intensément, et c’est mon interprétation des faits qui me donne envie d’écrire, soit j’invente l’histoire dans le but d’apporter un éclairage sur certains axes d’auto-coaching que j’ai envie de développer (qui font partie du programme).
Je viens de regarder mon «task-timer» : le temps d’écriture du «Bonheur de neige» est de 6 heures ! C’est plus de temps qu’il ne m’a fallu pour construire le Bonhomme de neige… Si j’avais juste voulu faire joli, je n’aurais pas mis ce temps-là. J’aurais laissé ma plume divaguer, et j’aurais fini en 20 minutes. Je suis ravi que vous trouviez ça joli, mais rappelez-vous où vous êtes. Nous ne sommes pas dans un cercle de poètes disparus, mais dans un programme d’auto-coaching. J’aime joindre l’agréable à l’utile, et c’est l’une des raisons pour laquelle on aime me lire. Mais il ne s’agit pas d’oublier le «POUR QUOI» de ce que j’écris en mettant en valeur le lyrisme ou le côté comique.
Ceci-dit, en 6 ans, j’ai recueilli des témoignages de lecteurs qui ont véritablement progressé, alors qu’ils ne trouvaient dans mes articles que du «joli» ou du «drôle». C’est donc un bon début de commencer par ça.
De ce fait, ça me fait réfléchir… Je devrais peut-être proposer un e-book avec des histoires inspirantes sans commentaires ni aucun apport de ma part. Mais est-ce qu’il y aura des clients pour ça, et à quel prix seriez-vous prêt à acheter un produit aussi «light» ?
D’après mes nombreuses expériences, les lecteurs qui n’investissent pas 20€ dans ce genre de produit, n’y investissent pas 3€ non plus…
J’espère avoir répondu à vos questions.
A++
Stéphane