Une Année Sabbatique (1/2)

Avant de commencer, je voudrais vous souhaiter, avec un retard qui peut avoir son intérêt, une belle Rentrée 2019/2020. J’espère qu’après les contraintes extérieures qui transforment le début du mois de septembre en véritable course, vous orientez vos pas avec enthousiasme vers ce qui vient de l’intérieur, c’est-à-dire vers vos propres projets.

Pour ma part, j’ai décidé de prendre une Année Sabbatique !

Beaucoup de gens qui aiment me lire en diagonale ou qui croient qu’ils sont sur un blog où je raconte ma vie, me souhaiteront une «bonne année sabbatique»… Mais d’autres, qui se rappelleront qu’ils ont rejoint un programme de Développement Personnel et qui ont de la curiosité pour le concept d’Année Sabbatique, vont lire cet article jusqu’au bout. Si c’est votre cas, ça tombe bien : c’est pour vous que je l’ai écrit !

Qu’est-ce qu’une «Année Sabbatique» ?

Je reviendrai sur le mot «année» dans la deuxième partie de cet article. Pour le moment, considérons qu’il s’agit de 366 jours (2020 sera bissextile).

Entrons donc dans les profondeurs du mot «Sabbatique»

Dans La Bible, après les 6 jours de la création (ou les 6 périodes de la création, selon l’interprétation), le Créateur acheva son œuvre par un jour de repos (ou une période de repos) appelé Sabbat (ou Shabbat). A la genèse du mot Sabbatique se trouve donc l’évocation d’une période de repos qui suit une activité intense de création. C’est une célébration ! En d’autres termes, toutes les personnes qui disent quelles vont prendre une Année Sabbatique parce qu’elles sont au bout du rouleau, sont dans le faux. Elles vont prendre, tout au mieux une année de repos forcé, mais ce ne sera pas sabbatique.

Ce repos sabbatique ne se dissocie pas de la Création. Il en fait partie intégrante. Le monde fut créé en 7 jours : 6 jours de création ET 1 jour de repos. Pour bien illustrer le principe du Repos Créateur, prenons l’exemple de la pâte à pain. Que se passe-t-il pendant ce repos ? La pâte gonfle ! Pour que cette chimie se fasse, plusieurs conditions sont réunies : d’abord la pâte doit être intensément pétrie, et après le pétrissage vient le moment du repos que rien ne doit interrompre. Travaillez la pâte sans relâche et elle ne gonflera jamais ! Laissez-là reposer sans aucune intervention et elle pourra atteindre jusqu’à 4 fois son volume ! Interrompez son repos en arrachant un petit morceau, et elle perdra de sa rondeur et de son harmonie.

Pour créer du bon pain, le travail de la pâte ET la période de repos sont aussi importants.

Les «Forces en Présence»

Tout ce qui a été mis en place avant le repos continue d’agir pendant le repos. C’est le principe des «Forces en Présence». Lorsqu’une création est bien faite, le créateur peut lâcher prise, et les Forces présentes à l’intérieur de la création prendront le relais. L’image de la pâte à pain est décidément un excellent exemple, car on peut facilement identifier la force qui permet à la pâte de gonfler : la levure associée à la farine et à l’eau provoquent des réactions chimiques suite au pétrissage. Mais on peut également imaginer le cas d’un bon livre : une fois publié et la période de lancement terminée, l’auteur peut lâcher-prise. Le livre continuera de se vendre grâce à tout ce qui a été mis en place : le réseau de distribution, le talent de l’auteur, et bien évidemment la culture du bouche-à-oreille (une sacrée Force qui fait partie du système). Il est évident qu’il y a une stratégie (une recette) derrière un système qui dispose de telles Forces. Essayez de faire gonfler de la pâte à pain sans levure, ou sans un pétrissage vigoureux, et vous comprendrez.

Eloge de la pause

En lisant les paragraphes précédents, vous avez peut-être fait le rapprochement avec la pause, voire les pauses, puisqu’il en existe de plusieurs types. La courte pause, parfois appelée «pause-café» est devenue un incontournable dans nos bureaux pour se régénérer. Une pause plus longue, de 20 minutes minimum, est obligatoire dès que le temps de travail quotidien dépasse 6 heures (article L3121-33 du Code du Travail). Et fort heureusement pour ceux qui pensent qu’une pause n’est pas productive, au point de travailler la tête dans le guidon sans lever le pied, la «pause-pipi» vient imposer une contrainte physiologique qui permet accessoirement de déconnecter en marchant jusqu’aux toilettes (j’en ai même vu qui couraient. Sûrement des sportifs…).

Dans les années 70-80, les livres et les formations de Développement Personnel proposaient des solutions pour organiser des pauses optimisées. Selon certains, la pause doit être considérée comme un moment sacré (incontournable, et que rien ne vient gâcher). Sans pouvoir prouver que les pauses optimisées faisaient partie des ingrédients du succès, les personnes considérées comme des modèles de réussite en témoignaient toutes sans complexe : elles utilisaient des techniques allant de la Sieste Furtive à la Méditation, en passant par le Rêve Eveillé et autres états de Conscience Modifiée. La théorie de la Pause Créatrice comme ingrédient essentiel du succès n’a jamais été invalidée… On l’a donc adoptée, et récemment, depuis que l’on peut voir ce qui se passe dans le cerveau grâce à l’IRMf, la théorie a été validée : le repos est créateur, ça se voit à l’image !

Pendant la période de repos, le subconscient absorbe des idées et procède à des associations créatives en se servant de ce qu’il perçoit. C’est parfois bizarre, comme dans un rêve, mais de certaines associations peuvent jaillir des idées à couper le souffle. J’ai un client qui a créé un logo à partir d’une empreinte de pas laissée sur le sable, qu’il a photographiée malencontreusement (il a pris la photo sans faire exprès en saisissant son téléphone)… Il a commencé par nommer ce phénomène «le hasard qui fait bien les choses», mais lorsque je lui ai suggéré l’idée qu’il était en quête d’innovations avant son départ, et que son subconscient particulièrement aiguisé lui a fait prendre cette photo, il a apprécié mon explication. Il n’est pas aussi convaincu que moi qu’il est véritablement acteur dans le processus, et que la clarté de ses objectifs (établis en coaching avant son départ en vacances) a conditionné son cerveau pour trouver une solution pendant le lâcher prise. Mais il aime l’idée… C’est un bon début !

Actions Sabbatiques

Beaucoup de gens considèrent la pause ou le repos comme de l’inaction ! S’ils savaient tout ce qui se passe pendant leur sommeil, ils ne dormiraient plus…

Revenons au texte de La Bible : «il se reposa le septième jour, de toute l’œuvre qu’il avait faite». La dernière partie de la phrase est intéressante car elle souligne le fait que le repos sabbatique concerne le Créateur dans le cadre de sa création. Ce qui ne signifie pas que le repos est total. Pendant que la pâte repose et gonfle, il est tout à fait possible de faire autre chose que du pain. Le repos ne consiste pas à regarder la pâte gonfler…

C’est d’ailleurs là tout l’intérêt de la chose… Pendant l’Année Sabbatique, il ne s’agit pas de s’isoler, mais de s’ouvrir aux autres grâce à sa disponibilité. Il ne s’agit pas de s’enfermer, mais de découvrir de nouveaux horizons. Il ne s’agit pas d’enchaîner les grasses matinées, mais de se lancer dans des activités inhabituelles, qui peuvent être nombreuses et qui nécessitent un réveil aux aurores… Je connais beaucoup de gens qui se sont offert une Année Sabbatique, et chacun d’eux témoignera du fait que pendant cette année il a déployé bien plus d’énergie que durant les années de travail. C’est une énergie différente : elle vient de l’intérieur, elle est sans contraintes… Une Année Sabbatique est pleine d’Actions Sabbatiques ! C’est un repos, mais ce n’est pas de TOUT repos…

Mon Année Sabbatique

Revenons à mon Année Sabbatique. Quand va-t-elle commencer ? Comment je l’envisage ? Quelle «pâte» vais-je laisser reposer ? Quelles Force sont en Présence ? Et surtout, quelles actions Sabbatiques vais-je poser pendant que la pâte gonfle ?

Mon Année Sabbatique sera lancée le 24 septembre prochain, jour de mon anniversaire. Je l’envisage pleine d’actions innovantes, avec des personnes engagées et impliquées dans leurs projets. En conséquence, je vais laisser reposer Auto-Coaching.fr, création dans laquelle beaucoup de gens se sont assoupis en me lisant à temps perdu… A partir de cette date, je «recommencerai à zéro» par un site vide et un fichier vide. Evidemment, mes premières actions consisteront à remplir ces vides en réévaluant (et donc en remettant en question sans forcément les contrarier) les principes que j’ai défendus jusqu’à présent. Certains d’entre-eux ont 10 ans d’âge, et le monde a changé en 10 ans.

Je suis en train de vivre un exemple : l’un de mes principes est de publier des articles courts (moins de 2 pages). Si j’ai davantage de choses à dire, je coupe l’article en deux ou en trois… C’est pénible, Donc ce n’est pas sabbatique ! Mes formats pendant mon année sabbatique seront beaucoup plus libres. Si j’ai envie de partager une citation, je le ferai librement. Et si j’ai envie de partager 6 pages, ce sera aussi libre.

Evidemment, ce n’est pas tout ! J’ai encore plein de choses à vous dire à propos de mon Année Sabbatique, car c’est tout un programme. Mais comme nous n’y sommes pas encore, je vais m’arrêter là pour aujourd’hui, et vous livrer la suite de cet article dans un deuxième épisode.

Je termine en rappelant que ce texte (déjà riche en contenu) attend des commentaires… Chose que je n’aurais plus besoin de rappeler lors de mon Année Sabbatique. Ce sera une évidence pour tous mes nouveaux participants. Ferez-vous partie de ces nouveaux participants ? Vous avez déjà quelques pistes pour vous préparer…

Vivement le 24 septembre !!!

A++

Stéphane

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