Vos 4 vérités
C’était au mois de juin 2012. Ma compagne et moi avions décidé d’emmener nos enfants au Parc Astérix, et afin de bien profiter de la journée, nous avons opté pour un jeudi ensoleillé. Pourquoi un jeudi ? Parce qu’il suffit d’un mot d’excuses justifiant l’absence scolaire pour profiter pleinement des attractions. Le mercredi et le week-end, les files d’attentes interminables devant chaque manège transforment ce loisir en corvée, avec un sentiment d’insatisfaction en bout de course (énumération de tout ce que nous n’avons pas pu faire, et qu’il FAUDRAIT ABSOLUMENT faire la prochaine fois).
Ajoutez-y le fait que les jours précédents étaient pluvieux, alors que la météo était formelle : jeudi était une journée ensoleillée.
Bien que le sujet du jour, ne concerne pas ce « contretemps volontaire », j’insiste sur cette pratique ZEN, qui consiste à donner un SENS à une action ou une activité, au lieu de la dénaturer parce que le monde extérieur nous y contraint. Lorsque je dis « il suffit d’un mot d’excuses », ce n’est pas toujours simple (tout dépend des professeurs). Mais à quoi sert une journée consacrée aux loisirs, si nous la passons sous la pluie et dans les files d’attentes ?
Je vous invite également à une autre réflexion : c’est la contrainte de vouloir profiter de la journée au maximum ! C’est extrêmement stressant : il faut pour cela arriver à l’heure de l’ouverture, programmer un parcours ingénieux qui optimise le nombre de manèges, et partir au dernier moment : lorsque les hauts-parleurs annoncent la fermeture. Conclusion : la journée commence et se termine par des embouteillages, et nous vivons un gros sentiment de frustration au moment où les manèges nous ferment les barrières au nez, et que nous quémandons un dernier tour… Mauvais stress !
Ce jeudi là, nous sommes arrivés une heure après l’ouverture, et nous avons quitté le village gaulois une heure avant sa fermeture. Aux lois extérieures (il y a des horaires), nous avons ajoutés nos propres règles. Les lois et les règles, lorsqu’elles ne sont pas considérées comme des contraintes, sont une source d’Harmonie… Bon stress !
La tête dans les nuages
Après cette belle journée et une petite douche. Nous nous sommes assis sur la terrasse. Le ciel nous offrait le dernier spectacle de la journée : un cortège de nuages blancs, plus beaux les uns que les autres ! Mes enfants commencèrent à distinguer des formes :
– Oh regarde : un cheval !
– Et là, un mouton !
– Et le gros là-bas, on dirait Obélix !
Certains nuages avaient une forme si proche de la réalité, qu’il n’y avait aucun problème pour tomber d’accord. Tandis que d’autres ne représentaient rien si on ne s’autorisait pas un peu d’imagination… Lorsque mes enfants décrivaient ce qu’ils voyaient en pointant leurs doigts vers les cumulus, ils me donnèrent l’impression de peindre dans le ciel ! En quelques secondes, ces masses informes devenaient des châteaux, des arbres, des animaux… Et parfois, ils voyaient un nuage… Mais il ne s’agissait pas de n’importe quel nuage. Dedans se cachait une fée, qui cherchait le cheval vu quelques secondes plus tôt… Chaque nuage avait un SENS !
Le premier qui voit !
Puis, ma grande fille (6 ans et demi), qui avait visiblement compris que tout dépendait de la façon dont on observe les choses, décida de jouer à un autre jeu, que j’intitulerais : « le premier qui voit… a gagné ! »
– Le premier qui voit un chat a gagné !
En moins d’une minute, le chat apparaissait. Il était impossible de savoir à l’avance s’il allait sortir les griffes, jouer avec une pelote de laine ou dormir dans son panier… Mais d’une façon ou d’une autre, nous avions rendez-vous avec un chat !
Après quoi, chacun son tour soumit ses idées :
– Le premier qui voit une princesse a gagné !
– Le premier qui voit un bateau a gagné !
– Etc.
Puis ce fut au tour de ma cadette (5 ans) de me surprendre :
– Le premier qui voit papy Michel a gagné !
Papy Michel… Evidemment ! Mon père était « mort dans le ciel » ! Il était temps de le voir… Après un silence apaisant, ils se mirent tous à crier : le voilà ! Le voila !
Effectivement, un beau nuage représentant un visage arriva lentement, poussé par une légère brise… Nous distinguions clairement le nez, les yeux, les joues, la bouche… Puis ma cadette d’écria :
– Il bouge la bouche ! Regardez ! Il bouge la bouche !
Le spectacle devenait impressionnant. Ma grande, peut-être légèrement anxieuse redescendit un instant sur terre :
– Tu sais pourquoi ? Parce qu’il y a deux nuages. Un petit et un gros. Et le petit est plus bas, alors il bouge plus vite, et ça donne l’impression que les lèvres bougent…
Puis, après ce bref passage dans « la réalité », elle conclut :
– Peut être qu’il veut nous dire quelque chose !
Ce fut à mon tour de prendre la parole :
– Oui. Il veut vous dire que vous êtes merveilleuses et qu’il est très fier de vous, parce qu’après une journée d’amusement, vous avez pensé à lui…
Je m’approchais d’elles pour prendre une voix plus douce…
– De là où je suis-je vous vois grandir et je veille sur vous mes petites filles. Je ne peux pas vous serrer dans mes bras ni vous embrasser, mais si vous voulez que je le fasse quand-même, vous pouvez demander à votre papa, parce qu’il sait comment je faisais…
Grâce !
Vos 4 vérités
Vous vivez dans 2 mondes. Le monde intérieur, fait de valeurs, de croyances, de pensées, d’émotions… Et le monde extérieur, partagé par tous, qui a besoin de logique et de lois pour permettre à la multitude d’exister. Dans ces deux mondes, 4 vérités se fréquentent, s’unissent, se confrontent, ou s’opposent :
La vérité spectatrice
Vous regardez le ciel et un spectacle défile nuage après nuage. Vous n’avez aucun contrôle sur ce spectacle. C’est un cadeau du ciel. Ces signes vous montrent-ils une voie à suivre ? Certains de ces symboles ont-ils un sens à interpréter ? Pourquoi y voyez-vous ce que d’autres ne voient pas ? C’est une vérité qui pose beaucoup de questions, et dont le manque de réponses est une réponse en soi… Cette vérité peut vous mener vers la béatitude comme vers la dépression. Pour y accéder, il suffit de se poser et d’observer ce que la nature offre généreusement.
La vérité logique
Les nuages, ces énormes masses d’eau, sont poussés par le vent. La perception humaine se complaît parfois à admirer les formes créées par les cumulus, les cumulonimbus, les stratus… dont les formes sont dues à des conditions météorologiques. C’est une vérité pleine de réponses. Plus de réponses que de questions d’ailleurs… Cette vérité peut vous mener vers la connaissance, comme vers le vide existentiel. Pour y accéder, la science vous offre son panel avec prudence : des théories, en attente de confirmation.
La vérité créatrice
Nous avons la capacité d’observer la même chose sous différents angles. Une masse d’eau est une matière première qui peut être transformée à volonté grâce à l’imagination et la créativité. Associée à la psychologie, cette créativité produit une illusion collective. L’artiste invente, le public observe et s’émerveille. Chaque question trouve presque toujours sa réponse. Et s’il n’y a pas de réponse, on reformule la question. Cette vérité peut vous mener vers l’enthousiasme comme vers la folie. Elle s’obtient grâce à l’expérience, et donc la volonté de s’exprimer, d’exhaler, d’expérimenter. Elle est à portée de mains, de cœur et d’esprit.
La vérité attractive
Elle part du principe que lorsqu’il y a profusion, vous pouvez demander votre part et obtenir ce que vous souhaitez avec peu d’efforts, car vous bénéficiez de forces déjà en place : celles de la nature, celles des autres, celles de vos ancêtres, celles de votre parcours (même si apparemment l’effort était vain par le passé, il prend un sens au présent). Lorsque des centaines de nuages décorent le ciel d’été, il y en a forcément pour vous ! Vous avez donc le choix : regarder ailleurs, ou lever les yeux au ciel et vous servir à volonté.
La vérité attractive transforme la vérité spectatrice en vérité actrice. Elle donne à la vérité logique une dimension humaine, en la rendant utile et valeureuse. Elle transcende la vérité créatrice en lui ajoutant de la personnalité et du panache. Cette vérité vous mène vers la Gratitude et la Célébration. Elle s’obtient par la fusion sincère de la béatitude, la connaissance et l’enthousiasme… Elle apparaît lorsqu’on lui laisse le temps de se manifester, c’est-à-dire en méditant sur l’abondance qui nous entoure et sur le sens de la vie.
La technique des 4 vérités
Il est possible qu’en voyant le nuage bouger la bouche, ma grande fille se soit effrayée. Il y a des vérités difficiles à supporter… Elle a donc trouvé le moyen d’éloigner son stress en observant 2 nuages superposés, grâce à la vérité logique. Une fois rassurée, elle a retrouvé son papy qui voulait nous dire quelque chose.
Dans chacune des 3 premières vérités, vous trouverez du bon stress et du mauvais stress… Chassez le mauvais stress en changeant de vérité. Si le spectacle qui défile devant vos yeux vous effraye, pensez qu’il s’agit uniquement de masses d’eau. Si les masses d’eau annoncent l’orage et la pluie, pensez qu’il s’agit de matières premières pour créer à volonté, et expérimentez !
Puis visualisez vos créations, admirez-les en bon spectateur. Enfin, selon vos croyances, remerciez D.ieu, l’Univers ou la Nature de vous offrir ce privilège… Remerciez-vous d’Etre au bon endroit au bon moment.
En vous promenant de vérité en vérité, et en vous nourrissant d’émotions positives, vous écrirez votre propre histoire et attirerez dans votre vie ce à quoi vous aspirez. C’est le secret de la vérité attractive : unir harmonieusement 3 vérités pour en faire une quatrième.
Les actions fortes conservent leurs énergies même lorsque vous cessez d’agir. Comme un feu allumé en frottant deux cailloux, elles subsistent une fois la flamme créée et vous n’avez plus besoin de fournir des efforts pour utiliser le feu sacré dont vous avez besoin. Il suffit de nourrir la flamme.
Créez de bons souvenirs, et afin de maintenir ces énergies vives, gratifiez ceux qui leur ont permis d’exister. Puis, régulièrement célébrez-les, et gratifiez encore ces CHOIX et ces moments d’excellence.
Le monde changera avec vous…
A+
Stéphane SOLOMON