Dans mon précédent article, j’ai composé entre confiance et vulnérabilité, en vous suggérant une gestion équilibrée des deux, afin d’avancer vers davantage de Confiance. Vous connaissez votre ennemi et vous en avez peur. Dépassez cette peur en allant jusqu’au seuil acceptable, dépassez-le sans vous mettre en danger, et vous constaterez de grandes améliorations dans votre vie.
Je vais vous livrer ma technique. Elle vaut ce qu’elle vaut car c’est la mienne ! Elle m’a été inspirée par ma formation, mes lectures, mes rencontres… Et je l’ai adaptée à ma personnalité. Vous pouvez en faire autant. Ce que je vous propose, c’est une «modèle», un «schéma», un «patron»… ce n’est pas un mode d’emploi strict.
Je vais utiliser l’opération EUREKA (autrement appelée «sauvez ANECDOTES-COACH !»), que vous commencez à connaître. vous pouvez vous en inspirer pour «sauver» des produits, des idées, des relations… qui vous appartiennent :
Rappel
Les lecteurs intéressés par la garantie «paiement après satisfaction» (inversion du locus de confiance) avaient acquis un Droit :
- adhérer sans payer à l’entrée, et suivre le programme comme s’ils l’avaient payé.
Ce Droit était assorti d’un Devoir :
- Soit payer en fin de programme (en cas de satisfaction)
- Soit m’envoyer un message de «non-satisfaction» par simple e-mail (pour ne pas avoir à payer quelque chose qui ne leur est pas utile).
Le principe rationnel est exactement le même que la garantie «satisfait ou remboursé», mais le principe psychologique est très différent, puisque la confiance était accordée de mon côté. Cette nouvelle règle du jeu a changé la vision de 156 lecteurs, qui ont décidé de se lancer.
Résultat
Au départ, tout se passait bien : en plus des 32 personnes qui ont payé à l’inscription, 21 autres ont payé en cours de programme (avant la fin), ce qui signifie qu’ils n’avaient pas besoin d’être satisfaits à 100%. L’un d’entre eux m’a même écrit suite au module 4 : «rien que cet article vaut largement 20 euros !».
Il restait 103 personnes qui ne donnaient pas signe de vie !
Je n’étais pas spécialement étonné. Je n’oublie pas que ce qui attire les lecteurs vers TIME-COACH, c’est leur propension à la procrastination. Je suis RESPONSABLE du «type de clients» que j’attire par ma communication. J’ai donc relancé les procrastinateurs, comme on le fait avec tout retardataire.
36 personnes ont payé dès la première relance, puis 20 personnes à la deuxième relance. 4 lecteurs ont exprimé leur non-satisfaction de façon assertive et cordiale (les relances ont cessé pour eux).
Il restait encore 43 impayés. Il faut savoir qu’avec mon système, je peux programmer l’envoi automatique d’une relance par semaine très facilement. Donc je n’avais aucune contrainte technique ou un problème de disponibilité à résoudre. Le problème se situait au niveau de la réaction des lecteurs relancés… Globalement, ils disaient tous :
– Voleur, menteur ! Vous avez dit que c’était gratuit !
Dans les détails, les attaques verbales étaient plus sévères : abus de confiance, manipulation, arnaque, plaintes pour spam, menace de procès pour tentative d’intimidation… Franck (mon assistant qui s’occupait du suivi) n’était pas préparé à ça. Il m’a supplié d’arrêter les relances ! Il avait atteint son seuil de vulnérabilité et ne savait plus quoi répondre à ces agressions…
Coups bas
Remarquez que les invectives concernaient principalement la CONFIANCE. C’est à dire ce qui était IMPORTANT pour moi et qui apparaissait dans ma communication. J’ai fait une découverte intéressante, que je n’avais étudiée qu’en surface jusque là :
Lorsqu’une personne se sent flouée (à tort ou à raison), elle frappe son agresseur là où ça fait mal ! En matière de Communication, les zones sensibles s’appellent LES VALEURS. Un coup de pied dans les valeurs, vaut un coup de pied dans les valseuses !
Vous a-t-on déjà traité de mauvais père ou de mauvaise mère ? Ne vous inquiétez pas c’est «normal» ! Vous avez devant vous une personne en colère : son but est de vous mettre à terre en quelques secondes ! Si vous avez communiqué préalablement au sujet de l’Amour que vous ressentez pour vos enfants, vous avez montré à vos interlocuteurs l’endroit exact où il faut frapper pour vous faire mal ! Et à ce niveau-là, l’être humain est doté d’une mémoire d’éléphant, et d’une efficacité redoutable.
C’est une loi naturelle, automatique, inconsciente… Un réflexe mental ! Ca ne veut pas dire que c’est impossible à contrôler. Ca veut dire que si vous abandonnez le contrôle, selon la position que vous occuperez (agresseur ou agressé), vous allez donner ou recevoir des coups en dessous de la ceinture.
Si vous pratiquez un art martial de contact, vous savez qu’il y a des règles à suivre et des protections à porter pour vous préserver. On parle de «règles de l’art», du matériel, de l’attitude, de stratégie d’attaque, de parades. Tout est qualifié, nommé, pondéré, arbitré… On ne se laisse pas aller à ses pulsions, on contrôle la situation. C’est proactif…
Technique d’auto-défense
Et si les coups bas qu’on essaierait de vous porter n’atteignaient jamais leur cible ? Vous imaginez tout ce que vous pourriez accomplir ?
Je vous invite à travailler ce trait de personnalité : par exemple, avec ce que vous venez de découvrir, vous pouvez adopter une attitude nouvelle face à une personne en colère : vous pouvez ignorer tout ce qu’elle vous dira à propos de vos valeurs, parce que vous savez qu’elle ne se contrôle pas… Tout peut être considéré comme faux ! D’ailleurs si elle a le courage de revenir vers vous après la colère, elle vous dira «excuse-moi, mes mots ont dépassé ma pensée…». C’est l’expression qui convient : ses mots ne sont pas passés par la case PENSEE. La colère nous met dans un état de transe… Sous emprise.
La technique du laboratoire
Après la demande de Franck, j’ai pris le relai pour aborder le problème sous l’œil du coach et non sous le prisme du comptable. J’ai travaillé avec lui pour l’aider à dépasser son seuil de vulnérabilité. Il a appris beaucoup de choses, et moi aussi !
Analyser la critique fait partie de mon métier de coach. J’accompagne tous les jours des clients qui mènent des projets délicats, innovants, nécessitant l’adhésion de leur personnel, de leurs collègues, de leurs clients ou d’autres acteurs, et impliquant une certaine exposition à la critique…
Le fait d’être exposé aux mêmes difficultés que mes clients m’a permis de créer et de compléter des outils d’accompagnement qui permettent de repousser le seuil de vulnérabilité à la critique.
L’opération EUREKA fut une sacrée expérience, très formatrice ! C’est le cas de tout ce que vous entreprenez de valeureux : quel que soit le niveau de réussite, vous avez toujours quelque chose à apprendre sur votre produits, vos clients, votre personnel, votre banquier… et bien-sûr : sur vous-même !
En travaillant avec mon assistant, mon but n’était plus de récupérer l’argent, mais de monter un «laboratoire improvisé» dans lequel nous prenions une part active dans l’analyse des critiques. Chaque courrier devenait un sujet d’étude, un cas concret qui vaut 10 exercices théoriques. La motivation de Franck s’en trouva renforcée : à certains moments, j’avais même l’impression qu’il attendait le prochain message désagréable avec impatience pour exercer son art… Ce qui m’a permis d’enchainer sur le phénomène d’attraction qu’il risquait d’alimenter malgré lui, en repoussant sa vulnérabilité :
De même que mon discours publicitaire dit en filigrane : «procrastinateurs, venez à moi !», celui de Franck risquait de verser dans la provocation : «agresseurs, agressez-moi !».
Je lui ai donc rappelé que son sous-objectif-cadeau ne devait pas surpasser son objectif initial…
A++
Stéphane SOLOMON
Subtil et pratique. merci
Alors je vous souhaite de «Bonnes Pratiques !», Martin.
A++
Stéphane
Merci Stéphane !
Je sens que je suis tombé à pic…
Merci à vous de me lire.
A++
Stéphane
Merci Stéphane ! Je tâcherai désormais de penser à l’opération EUREKA dès que quelqu’un m’agressera en me touchant là où çà fait mal ! Même si ses mots n’ont pas dépassé sa pensée (car cela arrive j’imagine), les ignorer, refuser de recevoir les coups pourtant envoyés, me paraît effectivement la meilleure défense. Mais cela ne doit pas venir tout seul, surtout pour quelqu’un de réactif; Cela doit se travailler !
Bonjour Sophie,
Oui, malheureusement il y a des gens qui pratiquent le «combat de rue» et non un art martial. Donc ils savent où ça fait mal : ce n’est pas la colère soudaine qui les anime, mais une colère permanente que l’on peut appeler «animosité» (et encore, c’est faire offense aux animaux).
C’est pour cette raison que dans cet article je vous ai invité à vous intéresser aux parades comme à aux défenses plus active. J’espère que ce rappel vous donnera envie d’aller plus loin. Il y a des des centaines de livres sur ce qu’on pourrait qualifier de «judo mental». Comme le judo, ça se pratique ! Et puisque c’est la gestion du temps qui vous a attirée jusqu’ici, mon article vous invite à pratiquer sous forme de laboratoire (dans des cas concrets), et non sous forme de cours (ce qui est très bien, mais la théorie rogne forcément du temps sur le concret).
La première des parade étant de ne pas attirer ces gens-là dans votre univers. C’est un peu le sens de ma conclusion. J’espère que les clefs qui se trouvent dans cet articles vous permettront de libérer le temps dont vous avez besoin pour pratiquer juste pour la forme…
A++
Stéphane
Depuis des années, toujours plaisir a vous revoir dans mes e-mail, un sort de “ange gardien”…j’avoue, de fois je passe vite, de fois je n’ait pas le temps, de foi je relie, si quelque chose me touche.
Aleksandra
Bonjour Aleksandra,
Et merci pour cet aveu qui me convient tout à fait. Je ne cherche pas que des lecteurs assidus, j’aime bien aussi les «vagabonds» qui sont intrigués par un mot,un titre, une itro, et qui se disent que quelque chose pourrait leur être utile.
J’ai une opinion très libératrice sur ce sujet :
Certaines personnes veulent TOUJOURS être 100% satisfaites. Si l’un de mes articles ne leur convient pas, elles se désinscrivent ou me font part de leur mécontentement (ou se font rembourser dans un programme payant). Il est évident que dans ces conditions, notre rapport est faussé.
Par contre, mes meilleurs lecteurs peuvent lire un article avec une satisfaction de 20% un avec un manque de satisfaction (une frustration), un autre avec un sentiment mitigé… Puis vient l’article révélateur qui leur donne 500% de satisfaction !
Eh bien ma proposition est d’oublier les autres et de se focaliser sur celui-là, de le commenter, de l’agrémenter. Car il est évident que si tous mes articles passaient sous silence… Je ne saurais pas comment vous satisfaire.
Dans toute écriture, il y a une part d’égo, voire de thérapie. Donc j’écris aussi pour moi… Mais lorsque je diffuse mon oeuvre, vu le coût de l’opération, je m’attends effectivement à toucher mon public, et à le savoir…
Merci pour ce premier commentaire très touchant. J’espère qu’il y en aura d’autres.
A++
Stéphane
Bonsoir Stéphane,
Comme Aleksandra, je n’ai pas toujours le temps de lire vos articles, tout ceux que je lis m’intéressent à différents degrés certes mais en les relisant ou quand vous nous faites une piqûre de rappel ils m’apportent toujours quelque chose de plus, et ma plus grande satisfaction reste dans le plaisir de vous lire.
Estelle
Bonjour Estelle,
L’avantage de ne pas tout lire à l’arrivée, c’est d’avoir des messages non lus qui vous attendent dans votre boite de réception. L’inconvénient, c’est que tant que vous ne les avez pas lus, l’inscription à un nouveau programme devient superflue. Que puis-je faire pour vous aider à multiplier le plaisir de me lire ?
A++
Stéphane