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Le cadeau d’anniversaire 2/2

Les précédent article a provoqué de nombreuses réactions et tentatives de réponses. Mais que s’est-il donc passé entre Liang et Mirella ?

  • Le fils de Liang aurait-il une déformation qui ne lui permet pas de montrer ses pieds en public ?
  • Liang aurait-il été exploité par la «grande marque» durant son enfance, ce qui expliquerait une réaction aussi impulsive de sa part ?
  • Et bien d’autres scénarii relativement graves.

Je laisse Anaëlle vous raconter la suite :

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Comme je vous le disais, l’histoire est assez anodine : Liang et Mirella n’ont pas un vécu compliquée ou dramatique à vous livrer.

En Chine, dans certaines régions, offrir des chaussures est une insulte, voire une malédiction ! Je le savais, même si je ne connaissais pas l’origine exacte de cette croyance :

En mandarin, chaussure se dit «xie» ou «hai». «Xie» signifie également «la fuite» et «hai», «la blessure». Certaines cultures attachent de l’importance au sens des mots et à leur double interprétation. Liang, imprégné de ces traditions, protège son fils… Aucun argument de Mirella ne pourrait changer la situation ! Même si Liang relativise et, quelque peu gêné, tente de garder un ton amical. Il est impossible qu’un tel objet soit offert en cadeau à son fils, par un étranger.

On retrouve également une tradition comparable dans certaines régions d’Afrique du nord. Les chaussures symbolisant les besoins essentiels de l’enfant, c’est au père de les acheter. Lorsque le père ne peut subvenir aux besoins de ses enfants, des proches font alors une bonne action en offrant des chaussures… Mais offrir des chaussures à un enfant lorsque les parents sont en pleine possession de leurs moyens, ça ne se fait pas !

Mais mon but n’est pas d’enrichir votre culture dans le domaine des traditions, religions, rites, coutumes ou superstitions. Je voudrais revenir au problème de fond de cette histoire : les croyances et leurs implications dans la communication ou la prise de décision, en occident, et au quotidien :

Les croyances

Il faut comprendre le terme «croyance» dans son sens le plus large. Une croyance n’est pas forcément une religion ou une coutume ou une idéologie. Il peut s’agir d’une conviction personnelle. Tout le monde a des croyances, elles sont plus ou moins partagées. Ce sont nos croyances qui, en grande partie, dirigent nos vies : le choix du travail le choix du conjoint, le choix d’un lieu d’habitation dépendent de nos croyances.

Dans ma petite histoire, il y a trois croyances évidentes. Celle de Liang que je viens d’expliquer, celle de Mirella, qui est catastrophée à l’idée d’offrir un livre à des enfants, et la mienne : l’enfant est une personne ; on doit lui offrir son cadeau en mains propres, et non à ses parents.

La question n’est pas de savoir si les croyances sont vraies ou fausses, car mis à part quelques cas, une croyance est une question d’approche, de culture, d’éducation, de parcours personnel… Elles sont vraies pour ceux qui y croient.

Selon l’intensité de la croyance, on peut être plus ou moins revendicateur, plus ou moins mystérieux, plus ou moins outré : Mirella a failli me faire changer d’avis. Ses arguments et son stress, en me voyant emballer «un livre», ont provoqué une telle tension, que j’ai failli croire aussi, que ce n’était pas bien…

Plus tard, lorsque j’ai remarqué qu’elle s’adressait aux parents au lieu de féliciter directement l’enfant, j’ai revendiqué MA croyance (intérieurement)… Je suis sûre que si elle n’avait pas tenté de me faire la leçon une heure auparavant, je n’aurais rien remarqué. Si nous n’y prenons pas garde, la revendication de nos croyances comme seule vérité possible, peut créer une distance, puis une revendication «croyante» en retour. Deux croyances qui s’affrontent peuvent faire des étincelles, même dans un milieu serein et bienveillant.

La solution, comme pour les religions, c’est d’accepter l’autre avec ses différences et ses croyances, sans empiéter sur son terrain (Mirella a empiété sur mon stress).

Imaginez ce couple qui vient de se former : le jeune homme croit qu’il peut garder contact avec son ex petite-amie, car la page est tournée. Mais sa nouvelle compagne y voit une rivale et considère cette «relation amicale» comme une tromperie. Elle pourrait décider, par revanche, de provoquer la même jalousie chez son homme, en invitant son ex petit-copain à  la maison.

Imaginez un chef d’entreprise qui croit que toute personne qui travaille dans son entreprise doit aimer y travailler et s’investir dans les projets. Comment réagira-t-il face à un employé qui croit que le travail est juste un moyen de «payer son loyer». Que se passera-t-il lors d’une réunion concernant un nouveau projet qui demandera plus d’implication ?

En général les croyances nous rendent heureux, car lorsqu’elles sont confirmées ou reconnues, elles nous font du bien. Liang se croyait seul au monde, jusqu’au moment où je lui ai proposé d’expliquer la situation à Mirella… D’une certaine manière, je lui ai dit : «je te comprends, j’accepte ta différence… L’occidentale que je suis va arranger les choses avec une autre occidentale». Cette médiation est parfois nécessaire, car Liang ne semblait pas prêt à en parler. Comme un athée dans un milieu religieux ou un croyant dans un milieux athée.

La délicatesse des croyances n’agit pas pas uniquement sur les relations interpersonnelles (avec les autres). Une croyance peut également perturber votre monde intérieur. Un peu comme une petite voix qui vous dit ce qui est bon ou ce qui est mauvais au moment où vous devez prendre une décision. C’est un dialogue intérieur qui se termine parfois en conflit intérieur, car une croyance peut en affronter une autre, chez la même personne !

Une croyance peut également limiter une vie, la mettre régulièrement en échec. Par exemple : une personne qui se sent proche de la Nature, et qui «trouve un emploi» dans une société de vente de fleurs artificielles… Cela peut paraître anodin, mais elle ne participera à aucun projet, n’appréciera aucune évolution, ne fera aucune concession horaire… Elle identifiera chaque client comme un ennemi (même si elle sait qu’il participe à sa rémunération).

C’est ce qu’on appelle une «croyance limitante». Attention : une croyance n’est pas limitante par nature. Il ne s’agit donc pas de juger la croyance, mais de vérifier si elle est cohérente avec les objectifs de celui qui y croit. La même croyance peut limiter une personne, et être un véritable tremplin pour une autre.

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Merci Anaëlle.

Dans mon prochain article, j’évoquerai plus en détail les «croyances limitantes». Ce qui vous permettra de les identifier (chez vous ou chez les autres).

Pourquoi cette promenade du côté des croyances dans un programme de gestion du temps ?

Une fois que vous savez planifier, faire des listes, trouver des contretemps volontaires, apprivoiser la procrastination, vous isoler régulièrement, etc. Que reste-t-il pour progresser ?

Il y a bien sûr les outils des pros : Le programme TIME-COACH PLUS est fait pour ça. Vous pouvez y adhérer ici. TIME-COACH PLUS se rapproche davantage de la formation que du coaching. Mais il y a une dimension auto-coaching, comme dans cette Newsletter gratuite, qui stimule les neurones, au delà du simple apport de connaissances.

Mais il y a aussi le recadrage des croyances limitantes. C’est important  pour la prise de décision et également pour trouver des accélérateurs en pleine action.

Pour vous donner un exemple lié à la vente, si vous CROYEZ que votre produit est un bon produit : utile, pratique, facile à appréhender, attirant… Vous le vendrez mieux que si vous n’y croyez pas. Ce n’est pas ésotérique comme principe, car évidemment la croyance ne suffit pas. Mais elle va déclencher des pensées, des émotions et des actions, qui vous donneront de bons résultats. C’est une simple question d’alignement entre votre monde intérieur, et le monde extérieur.

Je vous propose d’adhérer, selon votre sensibilité du moment, à l’un ou l’autre des programmes. TIME-COACH PLUS pour les outils pragmatiques du quotidien (un article par jour pendant 3 semaines) ou CROYANCES++ pour tout ce qui concerne la prise de décision et la communication interpersonnelle et intrapersonnelle (un article par jour pendant 2 semaines).

Si vous avez des questions, tant au niveau du contenu de ces deux programmes qu’au niveau administratif, je suis à votre écoute.

Votre dévoué,

Stéphane SOLOMON

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