Le jour où j’ai vexé ma grand-mère
Je devais avoir 8 ou 9 ans et je passais quelques jours chez ma grand-mère, à la campagne. Ce temps au plus proche de la nature m’apportait à chaque fois une joie et une énergie indescriptible.
Seule enfant de la maison, j’étais chouchoutée et ma grand-mère passait beaucoup de temps à cuisiner pour le plaisir de tous. Alors qu’elle passait les pommes de terre au presse-purée pour le repas du midi, je me suis entendue dire avec toute l’énergie et l’enthousiasme qui me caractérisaient :
– Oh, j’adore la purée ! À la maison, on mange de la Mousseline !
Je me suis décomposée intérieurement à mesure que les mots sortaient de ma bouche : je savais, j’avais pressenti que j’aurais mieux fait d’être en ce moment même en train de me suspendre à mon arbre favori. Ça n’a pas loupé. Elle a levé les yeux vers moi, a stoppé ce qu’elle était en train de faire et a affirmé (très haut et très fort) :
– Ah non ! Mousseline, ce n’est pas de la purée ! Ça, c’est de la purée !
D’un point de vue objectif, la purée déshydratée et la sienne peuvent toutes deux être nommées “purée”. De son point de vue, subjectif, seule la purée entièrement faite maison pouvait prétendre à cette appellation. Sa purée, sa création, est la seule qui a de la valeur ! Les efforts fournis pour choisir les pommes de terre, les éplucher, les cuire, les passer au presse-purée sont incomparables à quelques flocons réhydratés.
Sans le savoir à l’époque, je venais de vivre une magnifique expérience de psychologie sociale qui vient confirmer ce que nous vivons toutes et tous à différents moments de notre vie et à différents degrés.
Nous sommes tous biaisés !
Si le «Do It Yourself» (Faîtes Le Vous-même) a autant le vent en poupe ces dernières années, c’est en raison d’un biais nommé l’effet Ikea. Il se manifeste par le fait de valoriser ce que l’on a construit de ses propres mains et par l’effort personnel fourni pour cela. La métaphore concernant Ikea, vient du fait que beaucoup de gens qui montent leurs meubles étape par étape, et le voient se compléter sous leurs yeux, pensent vraiment, une fois l’oeuvre achevée, que leur commode Gübruüuk est un modèle unique… Or dans le monde extérieur (c’est à dire celui qui se situe hors de leur tête), il y une multitude de commodes Gübruüuk strictement identiques…
Vous pensez que vous avez une bonne immunité contre ce type de leurre ? C’est ce que je croyais moi aussi… Mais il faut se rendre à l’évidence : mes tartes aux pommes et mes fondants au chocolat sont sans commune mesure avec ceux du commerce… Et je ne vous permets pas d’en douter !
Même si vous ne vous essayez pas à la couture, même si vous ne fabriquez pas votre propre lessive, même si vous n’êtes pas adepte de l’origami, l’effet Ikea prend parfois des formes plus fourbes et viendra biaiser votre esprit… L’effet Ikea est là !
Dans le monde professionnel :
- Julie est salariée. Une restructuration menace son poste. Elle se bat corps et âme pour le sauver, et elle y parvient ! Cependant, bien que cet emploi ne lui corresponde plus vraiment, elle a le sentiment qu’il est parfait pour elle en raison des efforts déployés pour le conserver.
- Nicolas a créé une entreprise à partir de rien. Pour développer son affaire, il a passé un temps précieux et a consacré une énergie impressionnante. Il s’est personnellement endetté lorsqu’elle était à la limite de la liquidation judiciaire. C’est pour cette raison qu’il a été anéanti lorsque le juge, puis le liquidateur ont déclaré qu’elle ne valait rien ! Elle était cuite, et elle allait passer dans le presse-purée comme des milliers d’autres entreprises cette semaine-là…
- Émilie a développé un super logiciel pour son entreprise. Mais voilà que TotoSoft vient de sortir un logiciel bien meilleur, qui couvre non seulement les besoins auxquels elle a pensé, mais propose des innovations à couper le souffle… Émilie s’accroche à son logiciel car l’effort qu’elle a fourni lui laisse croire que le sien est meilleur.
Dans la vie personnelle :
- Laurent a construit une relation avec difficulté, et chaque jour il doit relever de nombreux défis pour la maintenir. Même si elle ne lui apporte aucun bonheur, il s’y accroche…
- Kim surévalue financièrement son oeuvre parce qu’elle lui a donné du fil à retordre. Mais au seuil de la vente elle lui réattribue une valeur telle, que les acheteurs potentiels finissent par se sauver…
- Christelle met régulièrement de l’argent dans une tirelire afin de s’offrir un voyage à Tahiti. Elle persévère durant des années en se privant de bien d’autres choses tentantes. Même si elle part en voyage organisé identique à celui que François a gagné dans un concours Meule d’Or, Christelle aura le sentiment d’être au Paradis, tandis que François sera en Polynésie Française…
Il est difficile de se défaire de ce biais, comme de beaucoup d’autres. La raison est simple : c’est ce qui nous rend humains ! Un robot n’a pas de biais, il est programmé pour être le plus efficace possible. Mais pour un être-humain, renoncer à un biais, c’est renoncer à sa part d’humanité… La proposition du coaching n’est donc pas de se débarrasser de tous ses biais en se disant qu’on est idiot ! Bien au contraire, l’idée est de vous servir des biais auxquels vous êtes sensibles pour vous motiver ! Il y a différentes techniques (en fonction des biais), mais l’idée est toujours la même : trouvez la VALEUR que ce biais veut mettre en évidence, et sublimez cette VALEUR.
Le fait d’avoir conscience de l’existence de ce biais (et de beaucoup d’autres) est important notamment lorsque l’on se questionne sur ce qui a de la valeur à nos yeux, sur la direction que l’on souhaite donner à notre vie ou dans un processus de prise de décision.
Servez vous de vos biais !
Si l’effet IKEA peut être un frein, il est également, comme tout biais cognitif, un outil dont on peut se servir s’il est utilisé consciemment. Faîtes en un allié qui, sous contrôle, permettra un passage à l’action plus pertinent.
En formation
Si vous suivez une formation, prêtez toute votre attention aux formateurs qui vous proposent des exercices personnalisables. Ils utilisent l’effet Ikea pour vous motiver afin de donner du sens à ce que vous apprenez. En réalité le résultat obtenu suite à votre implication n’a aucune valeur hors des murs de la salle de formation, mais plus votre adhésion à l’exercice sera grande plus le concept sera ancré en vous. Cet apprentissage-là est sans commune mesure avec des concepts livrés clefs en mains.
De la même manière, dans le Développement Personnel, usez et abusez de l’appropriation. Construisez vos solutions et adaptez les outils proposés selon ce qui vous convient le mieux, en fonction de vos besoins. Par exemple, beaucoup de gens pensent que commenter un article n’est nécessaire que si on veut établir un contact avec l’auteur (en posant une question par exemple). Mais en pratique, un commentaire qui relate une expérience personnelle (déjà opérée ou qui reste à tenter) a un effet sur SOI. Vous avez donc bien plus de choses à VOUS dire que vous ne pensez.
Avec vos enfants
Vous souhaitez que vos enfants mangent des légumes plus souvent ! Alors, laissez les être créatifs et acteurs dans la préparation des repas. Bon, ça reste des légumes alors il faudra être patient et adapter vos exigences en termes de quantité ingérée. Mais, si vous les laissez décorer leur pizza avec des légumes préalablement découpés, ils en mangeront davantage que s’ils n’avaient pas pris part à cette conception. Attention, les expériences menées sur ce sujet démontrent que l’Effet Ikea s’applique seulement à partir de 5-6 ans. Avant, il faudra user d’autres techniques, comme faire l’avion 🙂
La Gestion de votre temps
Vous souhaitez mieux organiser vos journées, vos semaines, votre avenir ? Alors, cessez de parler de la gestion DU temps pour vous orienter vers la Gestion de VOTRE Temps. Si vous vous surprenez à utiliser votre agenda de travers (donc en biais), en ajoutant des cadres et des post-it, ou en tentant, tant bien que mal à caser des choses qui ne sont pas pré-imprimées en «standard», alors il vous faut un outil spécifique : construisez votre propre Gestion du Temps !. Le Bullet Journal est l’outil idéal des personnes qui ont conscience que leur temps est leur capital le plus précieux. Cet outil (et toutes les techniques qui vont avec) vous permettra d’accorder davantage d’attention à votre temps : vous allez concevoir une pièce unique, la vôtre !
A vous de jouer
Il est temps pour moi de cesser ces propositions prémâchées pour vous inviter à explorer vos propres effets Ikea : commencez par reconnaître le biais, non pas pour le rejeter, mais pour identifier la valeur à laquelle il veut vous connecter… Derrière le symbole que votre biais tente de défendre tant bien que mal, vous trouverez la chose symbolisée, celle vers laquelle tout votre Être aspire…
Si vous avez le sentiment qu’en montant un meuble Ikea vous venez de faire quelque chose d’exceptionnel et d’unique, il y a de fortes chances qu’en fabriquant réellement un meuble unique, vous viviez un moment extraordinaire. Vous avez l’âme d’un menuisier, voire d’un architecte d’intérieur, et les meubles en bois mélaminé biaisent votre esprit pour vous permettre de garder le contact avec quelque chose qui (apriori) est inaccessible.
En identifiant le biais qui vous leurre, vous pouvez transcender votre vie. Il pourrait s’agir d’une réorientation de carrière comme d’une simple attitude qui améliore votre relationnel… Ce qui va ajouter de la couleur à votre existence, c’est l’identification de votre biais intérieur, puis l’énergie que vous mettrez pour faire apparaître quelque chose que le monde extérieur trouvera incontestablement unique !
Aujourd’hui, il me paraît évident que la purée Mousseline ne mérite pas l’appellation de purée si je dois la comparer à celle de ma grand-mère… Le moindre grumeau d’une vraie pomme de terre qui échappe au presse-purée a beaucoup plus de charme (et de goût) que 3 flocons collés qui n’ont pas fondu correctement et qui vont rester en travers de la gorge… Evidemment, ce que je dis-là n’est valable que si la cuisine faite maison est une VALEUR.
Je vous invite à commenter ci-dessous en livrant ce qui vous vient facilement à l’esprit et qui pourrait améliorer votre quotidien suite à une simple prise de conscience, sachant que si vous avez un projet ambitieux qui mérite un accompagnement professionnel, Stéphane comme moi sommes à votre service pour entrer dans les méandres des biais qui sont à la hauteur de votre génie.
Isabelle Fribourg
Bonjour Isabelle et Stéphane
Quel article. Plus je lisais plus je me disais, ah oui c’est vrai, tiens ça aussi. En fait j ai des biais que je n arrive pas encore à identifier car je me focalise sur d autres, du coup ils ont certainement tendance à me rattraper. Alors la solution? Les gérer un à un et checker lorsque c est réglé ou devoir continuellement tous les gérer ensemble ? Mon biais ?!!…me poser trop de questions ! Sans doute. Du coup je soir je vais biaiser ma quête de formation PNL( études des programmes, des devis, des dates des lieux..) pour me consacrer à faire de la bonne vraie succulente purée et passer du temps décontractée avec ma famille .
Merci pour cet article et toutes ces pistes.
J’ai un biai qui s’appelle “c’est pas long, je peux le faire plus tard”. Vous connaissez?
J’ai aussi le biai “je peux vous aider” dont la ponctuation varie. Mais c’est un biai pervers qui peut jouer de mauvais tours et fâcher les gens. Être serviable, c’est bien. Être respectueux, c’est mieux.
Merci pour ce retour!
Je découvre aussi qu’il m’est souvent difficile de ne pas aider ou faire des suggestions pour “faire autrement”, à ma façon.
Et avec certains, ça passe, avec d’autres non. Reste à trouver comment aborder ces autres !
Pour vous, Fred ce serait de discerner autrement comment “respecter” un autre point de vue, une autre façon de faire?
Pour moi, j’irai jusqu’à dire, comment “me taire plus longtemps”, Comment patienter plus longtemps avant de parler pour conseiller sur ma manière de faire… Comment apprendre à “tourner 7 fois ma langue avant…”?
Comment accepter de laisser faire, laisser se tromper, laisser se blesser ou laisser blesser l’autre un peu… Et être juste là présent.e à côté, disponible ensuite à la demande d’aide ?
=> Comment se distancier de l’autre pour ne pas souffrir en même temps des erreurs ou blessures vraies, et pouvoir du coup le secourir à sa demande de façon plus sereine. (?)
Oui, le respect passe par l’écoute.
Lorsque vous agissez sous un hall sur lequel il est écrit :
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ICI, VOUS TROUVEREZ DE L’AIDE
—————————————————–
et qu’il y a des gens qui entrent dans ce hall, vous pouvez légitimement proposer votre aide. Sinon, il vaut mieux pas…
La question se pose concernant les personnes qui restent au seuil du hall et qui regardent l’affiche sans bouger…
Ceux-là, il convient de les aider à entrer sous le hall d’abord. Car si vous leur proposez votre aide à l’extérieur, ils vous diront qu’ils regardaient l’affiche «ICI, VOUS TROUVEREZ DE L’AIDE» pour en admirer les couleurs…
Moi j’ai le bien “c’est pas long, je peux le faire tout de suite”, mais cela dure souvent plus de temps que prévu, et me met en retard pour la suite (cf “rien ne dure 5 minutes!”) 😉
Bonjour tout le monde,
Je suis un peu perdue par cette lecture, je sais que les biais cognitifs sont présents mais je ne suis pas capable de mettre le doigt dessus. Isabelle parle, du DIY, je fais un peu de couture, principalement pour faire des “robes qui tournent” pour ma fille de huit ans, mais je ne suis jamais satisfaite, et comme enfant les adultes disaient toujours de moi que je manquait de RIGUEUR ( j’ai fini par accepter que cela est vrai), lorsque l’on me fait un compliment sur le travail accompli, je l’accepte par politesse, car c’est ce qu’il faut faire mais, je sais que ce compliment n’est que pure politesse car ma fille montre sa robe en disant que “c’est maman qui a fait ma robe.”… En relisant, je vois que c’est plein de biais, mais comment savoir “son nom” et surtout comment travailler dessus?
Je n’ai pas envie de m’immiscer (voir ma réponse à mon propre commentaire), mais dans votre situation, je me demanderais pourquoi je fais des robes qui tournent pour ma fille. Est-ce que ses yeux brillent quand elle dit “c’est ma maman qui me l’a faite!”? Si c’est le cas, cela devrait vous aider à identifier la valeur derrière votre travail.
Je vois là 3 biais (au moins) qui se lient les un aux autres :
L’illusion de transparence : vous pensez que les gens voient/perçoivent votre état émotionnel interne (et agissent en conséquence), et vous pensez également savoir ce qui se passe dans la tête des gens (ils sont faussement polis).
L’effet projecteur : vous projetez sur les autres ce que vous pensez (vous commencez par ne pas être satisfaite de votre travail, puis vous pensez que les autres sont dans le même état d’esprit que vous). Et vous projetez également vos agissements sur les autres (vous acceptez beaucoup de choses par politesse – pour ne pas blesser – et vous croyez que les autres font comme vous à votre égard : tout le monde est poli !).
Li’Illusion d’agent extérieur : vous accordez davantage d’importance au jugement extérieur qu’à votre propre jugement, MAIS POUR Y PARVENIR (pour utiliser ce biais), vous commencez par transformer votre propre jugement en jugement extérieur. Ainsi, vous ne portez pas toute la Responsabilité de vos ressentis : selon vous, les autres en sont en partie responsables, parce que ça vous allège.
Ceci remet en question le SENS profond de votre action, et c’est bien dommage… D’une part parce que ça peut démotiver votre action vis à vis de votre fille, alors qu’à ce niveau l’INTENTION est telle que PERSONNE ne peut la juger. Il est donc possible que ce que les gens jugent, c’est l’INTENTION et qu’ils soient parfaitement sincères (et non polis).
D’autre part parce qu’il est possible que des milliers de mamans (voire des millions) aient envie de faire des robes qui tournent à leurs filles, et qu’avec une meilleure estime de vous-même vous pourriez partager votre savoir-faire. Mais vous privez tout ce beau monde de votre art, parce que vous préférez mettre en valeur la RIGUEUR, qui n’a pas forcément sa place dans l’histoire…
Bonjour Isabelle,
Bravo pour cet article. Hé oui, le titre du mail m’a accroché, alors que “des livres et vous ” me laissait toujours… Sur ma faim… Et je n’allais pas plus loin que le titre.
Merci pour cette belle approche de la valeur du fait soi même, et pour associer les biais de fierté du fait moi-même à notre humanité!
Les exemples professionnels finaux en résonnent d’autant plus fort.
Sans doute que de telles prises de conscience peuvent permettre à ceux qui les expérimentent d’accepter de mettre de côté leur ressenti et leur perception de la valeur de leur oeuvre pour accepter de comprendre que la douleur de la “claque” qu’ils ont ressentie ne dépend que de l’attitude autocentrée qu’ils ont pu avoir à ce moment là (au moment où la claque leur a ouvert les yeux – ou au moment où ils se sont enfermés dans la douleur en continuant à fermer leurs yeux… Et que la douleur mentale a perduré sur celle physique).
Si votre article aide à cette prise de conscience, peut être qu’ils oseront chercher comment changer leur attitude…
Vers une attitude plus ouverte sur leur environnement en amont de leurs prochaines aventures…
Tiens ça me rappelle le “Allez vers…” de Stephane. (Titre vraiment bien choisi et programme super!)
Voir comme le sujet précédent l’évoquait, s’ils acceptent de marcher
vers leur acceptation de la perte,
pour mieux continuer en toute humanité à tenter d’autres chemins.
Superbe article ! Ça me donne envie de reprendre ce travail sur moi même commencé il y a 3 ans et en pause depuis quelques mois.
Ma question suite à cet article : comment identifier les valeurs qui nous font réagir dans nos biais ? Et finalement comment identifier nos biais? Je vais aller regarder sur le net mais si vous avez des pistes de lecture je suis preneuse ! Merci beaucoup
Merci !
Identifier nos propres biais peut être le travail de toute une vie : ils sont nombreux et en plus, les reconnaitre sur soi est parfois un vrai challenge. Ils sont listés ici.
Quant aux valeurs, quelques éléments de réponse se trouvent dans cette vidéo.
Oui, ou comme lorsque je ris plus fort quand on regarde le film que j’ai choisi?
En voilà un chouette article !
J’adore l’approche des biais cognitifs par le syndrome (devenu norme) IKEA.
De leurres en valeurs, du grumeau à la prise de conscience, de symboles à choses symbolisées, de l’appropriation à la solution, de l’objectif au subjectif, que de chemins à parcourir.
Je rajouterais peut-être la notion de “projection” et de son lien avec la faculté de juger…mais il est tard pour moi (ce soir).
Merci à vous deux pour cet article, les réactions qu’il a obtenu et les échanges qui en ont découlé.
C’est Riche++
génial !
Bonjour,
J’arrive…tard mais avais le bonheur de recevoir la famille élargie pendant quelques jours …et travaille …beaucoup.
Beaucoup de choses ont été évoquées et ce qui me vient, c’est ce qu’ont appelle, je crois, les filtres ( éducation, sociaux, familiaux…), dans les 4 accords tolteques…et je m’aperçois souvent qu’ils sont à l’origine de nombreux blocages ou mauvaises interprétations; si on y rajoute les biais…!!! Consciente du peu d’originalité de ma suggestion…je pense que la méditation, même courte- permet de prendre du recul et ainsi des prises de conscience.
Merci pour tous vos apports, très sympas!
Bonjour ISABELLE , bonjour Stéphane
J’ai pris connaissance de votre article Isabelle et vous en remercie .
En stage depuis plusieurs jours, j’avais du travail à rattraper d’où ma réponse tardive.
Merci à tous pour vos commentaires qui éclairent ma lanterne, tout en vous avouant que je n’avait pas conscience de “ces biais” , je suis comme Marie j’ai des difficultés à mettre un doigt dessus.
Je vais programmée une nouvelle lecture !
Stéphane, j’ai apprécié votre réponse à Marie.
Merci
Bonjour, Isabelle, ce biais IKea est le frère de l’investissement affectif, non?
Bonsoir,
Oui, les effets d’un biais émotionnel (si c’est bien cela mis derrière la formulation “investissement affectif” ?) peuvent être semblables à ceux d’un biais cognitif.
L’origine par contre diffère : l’affect vs l’intellect et la frontière est parfois mince…