Les trois fils de Noé
Ce texte, bien qu’interprétant un passage de la Bible ne se veut pas religieux. Si vous avez des difficultés à vous fier aux textes bibliques, je vais vous demander de faire un petit effort en en faisant de cet épisode un conte métaphorique. Ceci afin de bénéficier pleinement de ce que vous allez lire au lieu de rester en mode «sottises !». De même, un effort est demandé à celles et ceux qui ont tendance à lire les textes bibliques au premier degré (je dirais même que l’effort devra être encore plus conséquent que chez les premiers). Ce que je propose-là est d’un haut niveau exégétique.
Rappel : Noé vécut dans une période où l’humanité avait perdu tout sens moral. À tel point que D.ieu décida de noyer la terre sous un déluge, proposant à Noé (et à sa descendance) de repeupler le monde. Certaines espèces animales furent également sauvées, un couple de chaque espèce trouvant refuge dans l’arche construite par le valeureux homme et ses trois fils…
Les trois fils de Noé
Sem, Cham et Japhet étaient les fils de Noé. Tous les trois survécurent aussi au déluge, avec leurs épouses. Dans le texte original (en hébreu) les noms de ces 3 fils ont une signification qui mérite un temps d’arrêt, et qui peut donner lieu à une interprétation de lecture intéressante :
Japhet (ou plutôt Yaphet), signifie «beauté» dans le sens superficiel du terme. Il n’y a donc pas de sens moral derrière cette beauté-là. Elle n’est qu’apparence et ne cherche pas à atteindre un autre niveau (d’autres mots en hébreu désignent la beauté intérieure, le charme, etc.). L’être Yaphet reste donc à la surface des choses. Du moment que ça brille et que ça plaît au public, il est content et ne cherche aucune profondeur à explorer.
Cham (ou plutôt Kham, «KH» est à prononcer comme le Jota en espagnol), signifie «Chaud». Ce mot est souvent associé à l’Energie, et en ce qui concerne l’humain, se comporter de façon KHAM, c’est agir avec Energie (et rechercher de l’Energie après l’action). L’être KHAM est motivé par de grandes Valeurs Morales et aspire à vivre de belles émotions suite à ses accomplissements. Il est en quête de Sens. La contrepartie est qu’il est particulièrement tourmenté lorsque ses actions n’aboutissent pas à l’Energie recherchée ou que le Sens de ses actions est dénaturé.
Sem (ou plutôt Chem) signifie «NOM» (ou prénom) en hébreu courant. Mais dans un cadre spirituel, on utilise «Chem» pour désigner D.ieu. Il faut savoir que dans le judaïsme il est interdit d’écrire ou de prononcer le nom de D.ieu en vain. Donc on ne dit pas son nom, on dit littéralement «NOM». Au lieu de dire «avec l’aide de D.ieu» on dit «avec l’aide du NOM» (Bé ezrat ha Chem). L’être CHEM est donc proche du divin : lorsqu’il agit, il le fait parce que c’est la volonté de D.ieu et ne cherche aucune satisfaction personnelle. Il ne vit aucune joie particulière suite à ses actions, même les plus vertueuses, il fait ce qu’il a à faire en fonction des circonstances. On pourrait supposer que sa vie est triste puisque rien ne change son état émotionnel, mais c’est mal le connaître. L’être CHEM est perpétuellement joyeux. Il n’a pas besoin d’un écho positif sur ses actions pour améliorer cet état. Il incarne la joie. C’est la Sagesse même…
Les 3 frères en action
Prenons un exemple d’action (populaire et actuel) pour distinguer les 3 êtres : Chem, Kham et Yaphet sont sollicités par une association pour faire un don.
Yaphet fera ce don de bon cœur et fera une sacrée promotion autour de ce don. Vous le verrez dans les journaux avec dans les bras, un agrandissement du chèque au format 2 mètres de largeur sur 90 centimètres de hauteur et fera briller la somme pour que tout le monde puisse voir qu’il a fait une bonne action ! Il n’hésitera pas à transformer son don en action bling bling, estimant que c’est ce que le monde attend et que c’est ainsi que les dons se multiplieront.
Avant de faire son don, Kham s’assurera que l’Association qui le sollicite agit dans le sens de ses Valeurs Morales. Après réflexion, il pourrait décider de faire don à un autre organisme dont il apprécie davantage la Mission. Son don sera discret (parfois anonyme), mais il ressentira intérieurement une profonde satisfaction au moment de signer le chèque. Se sentant impliqué, il se tiendra informé du projet auquel il a contribué pour s’assurer que son don a du Sens.
En faisant son don, Chem ne se sent ni plus chaud ni plus froid que lorsqu’il plante un arbre ou lorsqu’il aide un enfant perdu à retrouver ses parents. Il évalue la situation qui se présente à lui et pose ses meilleures actions pour faire avancer le monde. Il n’est pas en quête de satisfaction, qu’elle vienne de l’intérieur de sa psyché ou de bravos extérieurs. Il ne se questionne pas sur le niveau de bonté de son action, l’idée même de les graduer ne le traverse pas. Quoi qu’il décide de faire, il évalue ses actes de façon hautement spirituelle, et après l’action, il a la conviction d’avoir fait ce que D.ieu attend de lui.
A présent, imaginons que l’argent du don a été détourné par les récipiendaires :
Si l’affaire peut être étouffée, Yaphet sera soulagé. Intérieurement, il ressentira une injustice, mais du moment qu’elle ne vient pas éclabousser sa vie, il continuera d’avancer. Si l’affaire fait grand bruit, il sortira le grand jeu pour pointer du doigt les malfaiteurs qui ont ainsi abusé de la confiance de tant de gens, et trouvera une sortie honorable.
Kham en sera profondément affecté et se sentira en partie responsable d’avoir contribué à une mauvaise action. Si l’affaire fait grand bruit, il est possible qu’il décide d’entrer dans un certain mutisme avant de s’excuser d’avoir manqué de discernement. Si l’affaire est étouffée, il ne l’acceptera pas et considérera qu’une réparation est nécessaire quitte à ce qu’elle affecte sa réputation.
Chem ne fera pas de lien direct entre son don et ce détournement. S’il peut réparer la mauvaise action, il le fera parce que ce doit être fait. Qu’il soit impliqué ou non ne changera rien. Il s’agit pour lui de deux actes distincts : d’un côté il a fait un don, de l’autre il répare une injustice. S’il ne peut rien y faire, il lâchera prise et continuera son chemin : tant de belles actions l’attendent.
3 fils pour 3 périodes
Les 3 fils de Noé sont souvent cités ensemble ainsi : «Chem Kham et Yaphet», ce qui pourrait laisser croire qu’ils sont nés dans cet ordre. Mais en lisant le texte de plus près et en éliminant quelques contradictions, on conclut aisément que Yaphet est l’ainé, puis ce fut au tour de Kham de venir au monde, et enfin Chem a fait son entrée après ses deux frères…
Ce qui signifie qu’en adoptant un niveau de lecture hautement métaphorique, on peut imaginer que Noé lui-même, fut d’abord Yaphet, puis Kham, puis Chem. Autrement dit, avant d’atteindre «Chem», cette Sagesse qui lui permit d’être choisi pour construire l’arche, il est d’abord passé par une période «Yaphet» et «Kham»… Il y a donc un cheminement de l’être, une progression pour franchir les étapes… On ne naît pas «Chem», on le devient !
Ceci est une bonne nouvelle pour les personnes dont les valeurs morales ont été chahutées au point de s’écrouler (burnout). Il y a un parcours possible pour relever la tête et l’esprit. Et si chanter «Hakuna Matata» avec Timon et Pumba est un passage nécessaire, arrive le moment crucial où guidé par Rafiki, l’insouciant comprend que ce qui le torture, c’est son souhait de reprendre le noble chemin qu’il a laissé derrière lui en perdant son Identité. C’est avec courage qu’il affrontera son passé douloureux, et qu’il réécrira son Histoire sous un nouveau prisme ou la vérité triomphera du mensonge, car notre passé contient des vérités salvatrices que nous avons occultées.
(Si vous n’avez pas vu «Le Roi Lion», vous n’avez compris que le dixième de ce paragraphe, mais ça suffira. Quant à ceux qui pensent que je me suis égaré, je rappelle que les ancêtres de Timon, Pumba, Rafiki et Simba étaient dans l’arche de Noé).
De Yaphet à Chem
On pourrait déplorer le fait que dans le monde dans lequel nous vivons, le superficiel Yaphet surclasse le chaleureux Kham. Quant au Valeureux Chem, il est souvent stigmatisé et raillé. Mais au lieu de se lamenter à coups de «Mais où va le monde ?!!!», si on se mettait à apprécier l’idée du cheminement nécessaire ? Un cheminement long et progressif aux frontières floues… En ce sens, Kham a une fonction importante, car il sait parler le langage de Yaphet là où Chem, adepte du lâcher-prise, n’y voit aucun intérêt (sachant que Yaphet ne comprendrait rien au langage de Chem de toute façon).
Kham a donc un rôle fédérateur. Inspiré par Chem et intrigué par Yaphet, il est accessible aux deux. Ceci pourrait provoquer une certaine souffrance, car chahuté entre deux mondes, celui de la légèreté insouciante et celui de l’engagement profond, Kham se demande où est sa place. Or sa place est justement entre les deux. Il assure le flux…
Pourquoi Yaphet fut-il sauvé ?
Si on se réfère à la métaphore, nous voyons que les 3 fils de Noé furent sauvés. Or dans la bible il n’est pas rare de voir un frère mourir ou se faire bannir à cause de son comportement. Pourquoi Yaphet fut-il sauvé au lieu d’être simplement exclu de l’arche au moment du grand nettoyage ? La première réponse que j’ai envie de donner est que même si Noé était désormais pleinement Chem, il ne doit pas oublier qu’il a été Yaphet. Tuer Yaphet, ce serait renier son passé, et ce serait un crime odieux, car si d’autres Yaphet venaient à naître, ils ne sauront pas qu’ils peuvent aller vers Chem. Ils se sentiraient exclus de l’équation, illégitimes…
Savoir que même Noé fut Yaphet pendant une période de sa vie, donne la preuve que le cheminement est possible. D’ailleurs Yaphet contribue à la construction de l’arche au même titre que son père et ses deux frères. Il est même possible qu’il se soit autorisé un peu de fantaisie en termes de déco intérieure, là où les autres suivaient strictement les plans. De même que dans mon histoire, Yaphet a fait un don. Il aurait pu changer de trottoir au moment de la proposition, mais ce n’était pas un mauvais bougre. Les mauvais bougres ont péri.
À propos de l’utilité de Yaphet, j’ai une histoire à vous raconter. Vous pouvez la lire ici. Si vous avez adhéré à la Newsletter, vous recevrez un rappel de lecture.
Stéphane SOLOMON
PS : Si vous avez très très envie de commenter ce texte, n’hésitez surtout pas 😉
Ce texte est brillant ! Merci Stéphane.
Chaque lecteur aura forcément un commentaire à écrire sur ce texte !
Assurément 😉
Pour moi : lumineux vos deux textes, quelle synergie, merci à toi aussi Isabelle 🙂
Cette fois ci, je ne vois pas comment Stephane s’en sortira sans faire appel à la spirale dynamique .. mais démiurge parmi les dieu, j’imagine que Chemphane trouvera les moyens d’expliquer (sachant que Yaphet ne comprendrait rien au langage de Chem de toute façon) comment Chem développe son assertivité pour nourrir l’ensemble d’une juste communication 🙂
Bise à tous les 2,,
Alors, Stéphane, quand tu allumes certaines lumières cela donne un très bel éclairage à ton propos, comme ici. Et donc, Hanuka Matata m’est apparu comme une évidence. 😉
Quant à la correspondance Yafet-Chem, ton explication du rôle de Kham est très pertinente, et elle m’a parlé.
J’ajouterai qu’à nos humbles niveaux, et dans les environnements qui sont les nôtres, il est très probable qu’il nous restera toujours une part de Yafet, même si l’on arrive un jour à tendre vers Chem.
A demain!
Plus jeune, je n’avais pas mesuré la portée du Roi Lion en terme de philosophie et l’intérêt coaching, merci pour cet éclairage !
J’aime l’idée du cheminement, mais tout le monde n’a manifestement pas les clés pour devenir Chem…
Mais bon, commençons déjà à travailler sur soi !
A demain
En début de lecture je me suis plus reconnue en Kham et en me disant que j’étais bien loin de Chem. J’aime beaucoup cette notion de cheminement, notamment la phrase: “On ne naît pas «Chem», on le devient !”
Cela me pousse à continuer dans cette voie pour apprendre à me détacher et à lâcher prise.
On vient “d’embarquer dans le même bateau” que Noé, …
Et ce bateau vole très haut !
J’ai l’impression qu’on ne va pas sortir indemne du voyage qui se prépare.
Une petite secousse pendant les vacances. Merci 🙂
“D’ailleurs Yaphet contribue à la construction de l’arche au même titre que son père et ses deux frères.” J’aime beaucoup cette phrase : chacun a sa place, chacun fait sa part comme dirait le colibri. Cela m’appelle à accepter l’autre, quel que soit les différences de point de vue…
Aspiration vers le haut et appel à accepter les différentes facettes de personnalités et périodes de vie, y compris pour soi. Pour grandir, il faut déjà naître. Et en même temps, les actions de Yaphet sont visibles, par exemple son chèque affiché en grand format peuvent inspirer d autres personnes à donner. Est-ce que cela n a pas été le cas pour Notre-Dame ?
Je note aussi que si un seul couple de chaque espèce animale a été retenu, c’est soit qu’ils sont tous arrivés au niveau Chem, soit, ce qui me semble vrai et mieux, sont un Tout, rassemblant en eux beauté, energie, chaleur, Sagesse etc.
Je crois bien n’avoir jamais pris autant de notes que quand tu m’as raconté cette histoire en direct pour m aider à y voir plus clair dans mes actions.
Efficace !
Personnellement, je ne pourrais pas être Yaphet et non plus Chem… Mon tempérament serait plutôt tendre vers Kham .. Merci
Merci pour cet article si positif et porteur d’espoir.
Il me montre le chemin parcouru depuis Yaphet mais aussi celui qu’il reste à parcourir jusqu’à Chem. L’état de Kham que je trouve vraiment inconfortable, par la pression que je me mets, l’interminable questionnement et la continuelle recherche de la vérité n’est donc pas une fin en soi, il y a une suite, le chemin continu, ça m’aide à voir au delà de mon découragement actuel.
Cela me fait penser aux différents paliers, l’incompetent inconscient pourrait être Yaphet, l’incompetent conscient qui cherche à être compétent conscient serait Kham et le compétent inconscient serait Chem…
J’aime beaucoup la comparaison avec le roi lion bien que trop rapide et résumé à mon goût (un futur article uniquement à ce sujet ?) car je t’ai toujours vu comme Raffiki dans ma vie.
Brillant!
Je vais attendre demain. Aujourd’hui, je ne vois pas ce qui pourrait pousser Yaphet (y’a fête ?) à vouloir devenir un autre. Pour le moment, il me fait surtout penser à un bienheureux.
Ça me rappelle le super programme de l’été dernier où y avait un mec maladroit au depart qui avait fait un beau cheminement grace à sa coache.
J’ai l’impressuon que Stephane est bien inspiré en été parce que c’est pas la première fois qu’il nous fait le coup ! Y avait eu histoires inspirantes aussi un autre eté.
Du coup ça m’a replongé dans cette péruode il y a un an. Pfiou qu’il s’en est pasqé des choses depuis ! Notamment une chose en particulier dont le passage à l’action a eu lieu pile à ce moment là et qui m’a enormément apporté cette année et encore aujourd’hui pour traverser unz grosse épreuve.
Je pense que la perte de repères de son identitè peut participer également à la maladie, autres que burn out.
J’avance, sur la question de mes valeurs motrices.
À bientôt 🙂
Merci Stéphane pour la teneur de ton texte et l’interprétation faite de cette histoire biblique avec la subtilité qui donne tout son sens.
Je l’ai lu mercredi et ma tentative de commenter fût un échec cuisant, une heure trente de prose lyrique, à la hauteur de l’impact du sens.
Ce temps précieux pris pour savourer une pépite (tes mails sont de véritables rendez-vous où j’ai besoin d’avoir le temps, la paix…, mon rendez-vous au Temple !) et ne pas pouvoir y répondre, c’était en désharmonie avec notre précédente conversation.
Bref, cet échec cuisant et la frustration dépassée, je m’octroie ce temps pour savourer à nouveau cet article et réagir.
Je suis dans un passage de vie (oui encore ! Difficile cet accouchement du soi !) où je ne sais pas forcément me projeter vraiment sur “ma vie” son sens réel… la seule chose que je sais : j’y suis présente en faisant de mon mieux ! J’en suis pleinement responsable et à moi de mieux gérer le cadre tout en lâchant prise !
Chacun est et a à sa place… est les “intermédiaires charnières” sont indispensables pour créer le lien, communiquer et aller vers…
Une porte sans charnières c’est une planche…
Une porte est utile (séparer, protéger…), l’ouvrir permet d’accéder à des “mondes” et parfois même à des rêves éveillés !
Merci de ces années d’éveil et à Réveiller !
“Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage.”
Ça change de mon “Akunamata dirladada !”
Merci Stéphane,
Ce commentaire,a chaud ,immédiat,car le temps file!
J’y vois un aspect de cheminement personnel avec ses phases successives ou imbriquées plutôt avec surtout la lecture bienveillante de qui je suis ,ce mélange des trois et donc acceptation de ma propre personnalité avec errements certitudes et doute !
Dans notre monde cela m’aide à accepter l’autre dans son propre cheminement qui n’est pas forcément synchrone avec le mien ni même celui que je préférait!
Merci encore pour ce “fioretti” …
Bonjour Stéphane,
Merci pour ce très beau texte, digne de Victor Hugo, qui me touche particulièrement pour les (dé)raisons suivantes :
1- car j’ai créé mon EURL d’architecture que j’ai nommée ARCH 91 en ajoutant un “R” au nom de la société précédente qui s’appelait A.CH. suite à son naufrage en 1992… Le “91” correspond à l’Essonne.
Référence involontaire – quoique bien inspirée – à Noé car je n’ai jamais lu la Bible.
2- aussi parce que j’ai fait un sérieux burn-out en 2018 dont je suis ressorti plus fort puisque cela ne m’a pas tué…
Mais je crains d’être redevenu aussi c.. qu’avant… Les vieilles habitudes reviennent au galop, mais elles aident à retrouver ses repères et à repartir d’un bon pied, si possible…
Je me reconnais un peu dans KHAM, et je trouve votre idée très bonne de celui qui assure le flux entre YAPHET et CHEM.
Si j’ai apprécié sincèrement la qualité de vos textes très intéressant, avec beaucoup d’humour, j’ai deux remarques ou critiques à faire :
1- A propos de YAPHET qui symboliserait la beauté – superficielle d’après vous donc de la bêtise (sachant que les bêtes (dans le sens des animaux) ne sont pas bêtes du tout – il est des trois frères le seul à représenter la beauté tout court.
Quoi de plus merveilleux, envoûtant, revigorant, …, que la Beauté d’une femme, d’un enfant, d’un vieillard, d’un monument, d’une ville, d’une fleur, d’un oiseau, d’un nuage… ?
La beauté parle d’elle-même et donne un sens à nos vies.
Et que la légèreté est bonne à vivre, même si l’être peut être insoutenable par sa légèreté comme dirait Kundera.
Associer la beauté dite superficielle parce que parfois bling bling à la bêtise, c’est risquer de mépriser l’Or parce qu’il brille aussi…
L’Or n’est pas méprisable, ne l’oublions pas.
Je citerai aussi Serge Reggiani quand il chante : “…C’est bon les cons, ça repose / C’est comme les feuilles autour d’une rose”… Tout à l’honneur de YAPHET ainsi que vous l’avez très bien souligné.
2- Au sujet du Burn-out- tel que je l’ai vécu – il me semble qu’il ne s’agit pas d’une maladie comme les autres dans le sens
où il s’agit d’une longue destruction intérieure invisible pour soi-même et pour les autres jusqu’à l’effondrement.
Chaque individu aura sa façon de subir le burn-out, puis de se reconstruire; à la différence d’autres maladies qui seront diagnostiquées puis soignées toujours de la même façon.
Le burn-out aura été pour moi une expérience humaine, morale, physique, psychique, familiale, professionnelle, etc…extraordinaire, que je suis finalement bien “content” d’avoir vécue car il y a comme une renaissance après cette presque mort…
Merci encore pour vos textes enrichissants et passionnants.
Bonjour Stéphane
Je fais partie de la 1ère catégorie de lecteur et c est la 1ére fois que je vais au bout d un conte métaphorique. Rien que ça, c est magique. Merci !
Cerise sur le gâteau, je découvre que je suis kham et c est génial de le comprendre ainsi et actuellement.