Saut quantique
La lecture de cette histoire vous sera difficile si vous n’avez pas lu l’article du 31/07 intitulé «Les trois fils de Noé». Je vous invite vivement à la lire, puis à enchaîner par cette application pratique des concepts qui y ont été présentés :
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Un jour, Yaphet fit une proposition à Kham :
– Vu que tu sais faire de très belles vidéos, si on montait une chaîne YouTube ?
– Très bonne idée, lui dit Kham ! Cela fait longtemps que j’ai envie de défendre la cause des espèces en voie de disparition, et j’ai de très bonnes idées pour sensibiliser le grand public à ce fléau qui menace notre planète… On pourrait appeler notre chaîne positivement «Qui sauve une espèce, sauve l’humanité…»
– Euh… Balbutia Yaphet, en fait je pensais plutôt à des vidéos qui montrent mon chat en train de faire le con… Ca intéressera bien plus de gens ! Et du coup, on appellera la chaîne «Mon con de chat !»
Kham fut consterné par la proposition de son frère. Il accepta de l’aider à se lancer, mais ne put se résoudre à s’engager dans un projet aussi superficiel. Il avait envie de faire quelque chose de plus grand et de plus utile pour Dame Nature. Ils décidèrent donc de créer deux chaînes différentes. Chacun dans son domaine…
Vous devez vous en douter, la chaîne de Yaphet fit un tabac ! En quelques mois, le nombre d’abonnés de la chaine «Mon con de chat !» grimpa à plus de 100.000. Son propriétaire reçut son premier trophée, alors que son frère tentait péniblement de satisfaire une centaine d’abonnés…
Si au début Kham aidait Yaphet avec plaisir, filmant de belles images du chat et réalisant des montages incroyablement sophistiqués, il déchanta rapidement lorsque son frère lui démontra que même une vidéo réalisée avec un smartphone, prise sur le vif en définition standard,sans aucune stabilisation d’image, produisait le même résultat en termes d’audience et de commentaires. Nul besoin de préparer un quelconque scénario pour donner au chat une certaine personnalité, ni même de chercher à scénariser une histoire structurée. Il suffisait de filmer l’animal à temps perdu, puis d’enchaîner des moments-clefs. Avec une petite musique de fond et quelques bruitages, le tour était joué : des centaines de milliers de vues, puis des millions !
3 ans après l’initiative, la chaîne de Yaphet plafonnait à 5 millions d’abonnés très en attente des prochains maladresse du chat vedette… Pendant ce temps, Kham servait la curiosité d’environ 5.000 personnes qui ne se ruaient pas spécialement sur son travail, et qui se disaient qu’ils allaient découvrir ces belles images pendant leur prochain week-end, ou peut-être le suivant s’ils n’oublient pas d’ici-là… Il ne pouvait compter que sur une cinquantaine d’engagés pour avoir un véritable retour.
Ses images étaient pourtant exceptionnelles ! Pour alimenter sa chaine en vidéos, Kham s’était équipé d’appareils professionnels et a suivi les meilleures formations. Il partait en voyage au bout du monde pour filmer lui-même les espèces à protéger, faisant l’éloge des associations locales qu’il voulait aider. Chaque vidéo était accompagnée d’un lien vers une plateforme collaborative afin de collecter des dons, mais trop souvent ces dons couvraient à peine ses frais. Lui qui voulait donner cet argent aux associations qu’il rencontrait, finissait dans la majeure partie des cas par contribuer de sa poche.
Un jour Kham tomba malade. Il tomba littéralement, s’écroulant et ne pouvant se relever. C’était comme si quelque chose en lui venait de mourir… Avant cet incident, il aimait appeler cette chose L’ENERGIE, mais cette fois lorsque les médecins l’interrogeaient, il osait à peine prononcer ce mot, tant il se sentait illégitime d’en parler. L’ENERGIE l’avait quitté, et dans son état, il pensait que c’était pour toujours.
Yaphet, courut au chevet de Kham. Il trouva Chem à ses côtés en train de lui faire la lecture. Yaphet entreprit de lui masser les pieds et d’évoquer quelques banalités, histoire de détendre l’atmosphère. Puis il demanda au convalescent :
– Est-ce que tu veux que je m’occupe de ta chaîne YouTube le temps que tu te remettes sur pieds ?
– A quoi bon, répondit Kham, il y a à peine 50 personnes qui me suivent vraiment, et ils doivent croire que je suis en voyage. Mon absence ne sera remarquée par personne.
– Je n’ai pas ton talent pour filmer, mais si tu veux, je peux faire un montage qui récapitule tes 5 derniers voyages, en utilisant tes images.
– Ça ne servirait à rien ! Ma mission n’intéresse personne…
– Alors il y a peut-être des formalités dont je pourrais m’occuper pendant que tu te remets… Il me semble que tu as fait un lien vers une collecte dons pour les 20.000 derniers lions d’Afrique en concluant ta vidéo du mois. Si tu me donnes le mot de passe, je pourrai m’occuper de la transaction pour l’association «gift for change».
– Si tu veux… Mais il y aurait à peine de quoi remplir la gamelle de ton chat. Je ferai un vrai don lorsque je sortirai d’ici. Comme d’habitude…
– Comment ?!! Personne n’a été ému par tes superbes images et ton talent de conteur ? C’est l’une de tes meilleures vidéos, et c’est aussi une très noble cause. je ne comprends pas !
– Je pense que les gens s’en émeuvent autant que toi… Après quoi ils vont regarder une vidéo de chat qui fonce dans une vitre, et ils oublient…
Au moment où il prononça ces mots, Kham regarda le plafond. Ses yeux se retournèrent avant de se fermer, puis une larme glissa sur sa joue et il partit dans un profond sommeil. Yaphet resta stupéfait. Jamais son frère n’avait évoqué une quelconque concurrence entre eux, mais cette fois il lui laissa un profond sentiment de culpabilité. Toute autre personne qui lui aurait parlé en ces termes aurait à peine touché la surface de sa peau. Mais Kham était son frère, et son état l’inquiétait au plus haut point. Il en fut touché en profondeur et entra dans le mutisme.
Chem, qui avait assisté au dialogue, comprit que l’âme de Yaphet était tourmentée et il lui dit :
– Ne sois pas affecté par ces paroles. Un coupable cherche des coupables, et notre frère se sent coupable. C’est même cette culpabilité qui le ronge…
– Moi aussi elle me ronge aujourd’hui. Et si habituellement je peux m’en débarrasser en un soupir, je viens de prendre un coup de massue.
– Et qu’est-ce que tu peux faire de ça ?
– Pour le moment, j’ai juste mal… Si tu as un bon mot n’hésite pas !
Chem regarda son grand frère comme s’il pouvait sonder son âme. C’était son regard des moments solennels, et il était si captivant qu’on ne pouvait s’en détacher. Tous les bruits extérieurs disparaissaient… Le temps de s’assurer que son frère était réceptif, il dit à Yaphet :
– Papa disait : La culpabilité crée des coupables, la Responsabilité crée des responsables…
Il laissa Yaphet digérer cette nouvelle émotion. Celui-ci semblait être encore ailleurs. Chem prit tranquillement ses affaire, ouvrit la porte, et avant de quitter la pièce il lâcha d’un ton doux :
– Un lion, c’est un grand chat…
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Le soir-même, Yaphet publia une vidéo en d’adressant ainsi à ses 5 millions d’abonnés :
«Chers amis, mon con de chat s’est enfermé dans un placard et il ne veut pas en sortir ! J’ai tout essayé, mais il n’y a rien à faire… Donc vous n’aurez pas de vidéo de lui aujourd’hui ! Je suis désolé, mais ça fait 3 heures que je le supplie de sortir. Je crois qu’il nous fait une petite déprime… J’ai ma petite théorie : hier, il a regardé une vidéo sur les 20.000 derniers lions, et après ça il a carrément disjoncté ! Je crois qu’il ne sortira pas de son placard tant que je n’aurais pas fait quelque chose pour les lions. Parce qu’un lion, c’est un grand chat…»
Suite à cette introduction, une légère transition fit virer l’image au noir. Après quoi, il enchaina avec la vidéo de son frère sur les 20.000 derniers lions… Il n’y changea rien : ni image, ni musique. Et lorsque son logiciel lui proposa la fenêtre des bruitages, il la referma immédiatement, comme si cette proposition était une injure à la perfection. Les images défilèrent sous les yeux de millions de spectateurs qui étaient venus observer un chat maladroit, mais qui ne purent détacher leur regard durant 18 minutes d’absolution…
Le lendemain, la collecte de Kham afficha un chiffre record. La progression fut telle que même la plateforme qui l’hébergeait s’en inquiéta. Mais tous se rendirent à l’évidence : ce n’était pas un bug, mais cette rupture de style soudain dans la chaîne de Yaphet qui a touché les cœurs de millions d’âmes, et 30.000 d’entre-elles, inspirées par ce leader instantané, ont fait le voyage de Yaphet à Kham…
Après la rémission de Kham, les deux frères œuvrèrent ensemble pour transporter d’autres voyageurs, sous le regard bienveillant de Chem.
Stéphane SOLOMON
Juste génial, envie de partir en voyage.
Mais voyons Danièle, tu en es au stade ou tu peux organiser ces voyages 😉
Les 3 fils de Noé à notre époque ! Il fallait y penser. C’est génial, et la première partie du texte ne m’avait pas permis d’imaginer une suite aussi remarquable.
Bravo sur le fond et sur la forme !!!
Merci Prosper, comme à ton habitude, tu as su lire la forme et le fond avec un bel esprit d’ouverture. pour tout te dire, je ne me doutais pas que mon deuxième allait me surprendre à ce point. Il m’a donné du fil à retordre (plus de 10 pages écrites avant de livrer cette version), mais c’est un vrai Bonheur.
Je n’ai pas encore compris pourquoi , mais ce texte m’a vraiment émue.
Beaucoup de gens me demandent la différence qu’il y a entre une Valeur et une Croyance…
Ma réponse (simplifiée) est la suivante :
– Une Croyance t’amène à penser qu’une chose est vraie ou fausse.
– Une Valeur t’amène à penser qu’une chose est bonne ou mauvaise (juste ou injuste).
Les Croyances vont donc t’entraîner vers des choix et des décisions automatiques, alors que les Valeurs vont t’emmener vers des Emotion et des Sentiments automatiques.
il faut croire que ce texte est plein de Valeurs, pour toi… 😉
Quel talent de conteur ! Je me suis bien demandée où allait nous emmener cette histoire… Plus prosaïquement, cela fait écho à mon ressenti suite à la lecture de la première partie : les trois frères, bien différents et que l’on peut juger et “étiqueter” facilement sont finalement fort complémentaires. Ils sont utiles et font leur part, chacun à leur manière.
Plutôt que de juger la compétence ou l’incompétence de l’autre, je devrai à l’avenir tenter de trouver comment ses talents peuvent compléter les miens pour atteindre nos objectifs.
Magalie, ton feedback me donne les larmes aux yeux.
Si tu t’étais arrêtée à la première phrase, ces larmes seraient pleines d’amertume, car je ne ressens aucun plaisir lorsqu’on me trouve talentueux ou compétent, sans que cela ait un véritable impact en termes d’actions. Lorsque mes lecteurs restent en «mode admiration» sans passer en mode appropriation et action, je me sens inutile, voire castrateur, car je me dis que c’est mon talent qui les empêche de développer le leur. Ce que peu de gens savent c’est qu’un texte lu en 3 minutes me prend plus de 3 heures d’écriture (et je ne parle pas du temps préalable à l’écriture, qui n’est pas mesurable).
Tout le monde a du talent, mais ça se travaille.
Tu as donc pouvoir exploiter ton talent en t’inspirant de cette histoire et tu as touché juste. OUI, il faut ajouter du Yaphet dans nos actions, car sans cela elles attirent peu de monde (dans mon histoire 5.000 contre 5 millions). Sans «Mon con de chat !» et les 3 ans de travail (même superficiel) qui a permis de séduire les foules, il aurait été impossible de toucher 5 millions de personnes. Il y a donc (dans notre monde actuel), une certaine vertu à créer du buzz pour attirer un maximum de Yaphet, afin de les inviter au voyage vers Kham.
Kham n’a attiré que d’autres Kham… Non seulement le nombre est nettement inférieur, mais en plus, il n’a rien transformé. Il est possible que le sentiment de culpabilité qu’évoque Chem à son propos vienne de là.
il y a donc derrière cette histoire une technique à appliquer pour autoriser ces voyages au lieu de cloisonner les murs, et tu peux trouer des stratégies équivalentes dans ton domaine qui a sans aucun doute une belle utilité dans ce monde au-delà du public que tes techniques actuelles ont su sélectionner.
Bravo à toi de savoir lire de cette façon. Ca te sera utile, et en ce sens, ton compliment initial me touche en profondeur. Mon talent contribue à tes actions ? Waouw ! Quel talent !!!
Merci pour ce retour qui m’apporte encore un peu plus… Je retiens tout particulièrement ton “tu peux trouver des stratégies équivalentes dans ton domaine qui a sans aucun doute une belle utilité dans ce monde au-delà du public que tes techniques actuelles ont su sélectionner” et je mets à mûrir dans un coin de ma tête… Le mois d’août est traditionnellement un mois de maturation pour moi, ça tombe bien !
Se sentir frère (à continuer), quel beau projet 🙂
Mais faut-il toujours une triste rupture de patterne pour arriver à ça ?
C’est un constat… La plupart des gens réagissent davantage face à la tristesse d’un échec réel que face à l’enthousiasme d’une réussite imaginée. C’est pour cette raison consiste à transformer l’imagination en véritable rendez-vous.
Partant de ce triste constat c’est possible de travailler son assertivité, de retoucher peu à peu à ses conditionnements… enfin je crois … et j’essaie !
En tout temps il est possible de “sauver” l’humanité en mettant en oeuvre ses valeurs et bienveillance, chacun a sa juste place. Les trois fils de Noé revisitent notre époque avec leur état d’être, leur essence pour fusionner ensemble par le lien, respect et amour. Chacun sa mission et chacun dans l’entre-aide en faisant du mieux qu’ils peuvent, avec leur ressenti et perception !
Tout en étant parfaitement imparfaits ils sont complémentaires.
Merci de ce magnifique texte de grande sagesse. Chaque être a sa place et a sa part à faire… tout est parfait ! De par la prise de conscience et de tolérance “l’humanité renaît”!
Merci beaucoup pour cet article très émouvant
J’ai été très émue également par ce texte. J’y ai retrouvé beaucoup de valeurs qui sont miennes; et je l’explique moins bien, mais cette histoire, tout du long, m’a fait penser à toi Stéphane…
Ne pas donner au public directement l’aboutissement d une trajectoire creative mais lui proposer un cheminement en partant du plus facile. Voila la leçon que me donne ce recit au moment ou j’entreprends de creer un musee pour les oeuvres de mon mari. Merci pout cette base de reflexion.
Ce que j’ai bien compris c’est qu’il ne faut pas oublier d’où on vient. Pour moi, il faut du Yaphet pour l’émotion, du Kham pour l’action et du Chem pour la satisfaction. Mais je n’ai pas trouvé ça dans l’article. Donc je n’ai pas compris ces articles.
Comme je l’ai écrit dans l’article précédent, Yaphet n’est pas dans l’émotion il est dans le superficiel. D’une certaine façon, il s’épargne les émotions en ne s’intéressant qu’à une seule : une joie de vivre plus ou moins forcée, en occultant tout ce qui pourrait l’amener à s’engager en profondeur. Pourquoi faire, puisqu’il peut vivre heureux sans se prendre la tête ?
Kham est effectivement dans l’action, et donc dans l’émotion (pas d’actions sans émotions). Ses actions sont profondes, parce que ses émotions et son engagement sont profonds. S’il en souffre c’est parce qu’il ne parvient pas à engager ceux qui peuvent vraiment faire quelque chose.
Chem n’est pas dans la satisfaction, il a atteint un niveau spirituel qui lui permet d’agir de façon juste et alignée sur ses Valeurs et ses Croyances, sans ressentir les vagues émotionnelles ni avant ni après ses actions. Il est dans la joie permanente, quoi qu’il fasse. Il a une énergie perpétuelle et sans remous qui lui permet d’agir.
Par exemple, Chem n’est pas allé voir son frère à l’hôpital parce qu’il avait peur que ce soit la dernière fois ou parce qu’il voulait le faire avant Yaphet ou plus que Yaphet ou mieux que Yaphet, ou encore parce qu’il avait peur d’être maudit sur sept générations à cause dun manquement. Il l’a fait parce qu’il a lu un jour ceci :
«Rendre visite à un malade lui enlève 1/60ème de sa maladie».
Il a également lu ceci :
«En rendant visite au malade, assure-toi de subvenir à ses besoins et détourne-le de sa souffrance.»
Sans oublier ceci :
«deux Sages se sont mutuellement rendus visite alors qu’ils étaient malades. Le premier a miraculeusement guéri le second, et le second a miraculeusement guéri le premier. Ils ne pouvaient pas se guérir eux-mêmes, car on ne peut sortir de sa propre prison.»
A partir de là, il a décidé d’adopter cette pratique de rendre visite au malade POUR le malade, et il a fait ce qui lui paraissant utile et juste, sans se soucier de savoir s’il l’emportera ua paradis, vu que le Paradis, il y était déjà. il n’avait donc aucune quête de satisfaction, mais sachant que Kham était dans cette quête et Yaphet aussi, il a fait sa part pour les sortir tous les deux de leurs prisons.
plus tard, tu apprendras qu’en réalité, il n’est pas venu rendre visite à Kham, mais à Yaphet. Mais c’est d’un tout autre niveau de lecture…
Ok, j’aurais dû être plus précis. J’aurais dû dire que Yaphet est dans une seule émotion. Quand j’écris qu’il est dans l’émotion, je n’écris pas qu’il est dans les émotions.
J’avais bien compris qu’il y était allé pour Yaphet.
Bon ben alors t’es prêt pour un coaching à 200€ la séance. C’est juste une question d’argent du coup…
Non, ce n’est pas une question d’argent. C’est une question de Quest-ion. Je ne sais pas quelle est la question pour laquelle chercher une réponse.
Après moi l déluge…. c’est le niveau orange de la spirale dynamique ça ? 🙂
Et comment qu’on pourrait atteindre un peu (voir beaucoup) mieux ?
Mon père disait :
– ON est un CON !
Ca commence par toi. Oublie les «ON»
Nous expliqueras-tu bientôt qu’est-ce que JE, (et qu’est-ce que j’y peux) 🙂
Je crois que ce serait utile
Pour moi le con est un personnage plus noble que le ON… lorsque je me déguise en clown, moi je suis plutôt un Con rouge, qui une fois masqué malmène la structure (le con blanc)
Mais entre nous je me sens plutôt bouffon (de la farce/les mascarades), un bouffon plutôt heureux/liberté de parole, créativité, accompagnements à botter le cul des Rois
Et toi Stéphane, qui es TU ?
😉
Les Ons regardent les clowns rouges et blancs et demandent en général aux bouffons de développer leurs assertivités.
🙂 .. ce que j’explique sur mon site, que tu connais
Des bises à tous
Qui je suis ? Je suis plutôt Kham, en attendant de devenir Chem, mais pour le moment le cheminement est difficile. j’ai besoin de chaleur humaine pour avancer.
Et pour en revenir au sujet de ton commentaire, lorsque quelque chose me tient à cœur, je m’engage. Il ne me viendrait pas (plus) à l’idée que ça pourrait exister sans moi. par exemple, depuis début juillet nous avons la visite d’un chat environ 3 fois par jour. Je pourrais me dire qu’il trouvera toujours à bouffer ailleurs, mais je ne lui ferai pas l’affront de lui dire que vu comme il est mignon, il va y arriver ! J’ai des croquettes chez moi.
Il y a une semaine il est tombé malade. Comme je suppose qu’il va voir d’autres maisons, j’aurais pu le renvoyer se faire soigner ailleurs, mais j’ai pris sur moi. Ca ne veut pas dire que je ne compte sur personne d’autre. Ca veut dire simplement que lorsque je peux faire quelque chose pour ce qui me tient à cœur, je le fais, et je sais que c’est ainsi que le monde change. Certainement pas en attendant que «les autres» fassent, et en larmoyant devant le constat, me dire que le monde est cruel.
Parce que sans moi, le monde serait cruel.
(Je sais que ça fait prétentieux auprès de néophytes, mais nous sommes entre pros Ruby 😉 )
Bashung a parlé (presque chanté) la chaleur humaine, sur un très bel album … l’imprudence ?
À l’avenir laisse venir…
J’aime bien ta Kham mon ami, elle me semble honnête et fais remonter en moi quelques essentiels (humour paradoxe et changement dirait Dan millman ?
Puisque nous ne sommes qu’entre ami(es) qui tentent de s’accompagner à vivre le mieux possible bien placés, je ne crois pas que Chem puisse être un pro (sauf si Kham l’accompagne… Mon paradoxe à moi ?
Si le bouffon re-prend son nez rouge, en langage clown ça donne : putain oui je suis un clown blanc et rêve d’Être un peu plus rouge …mais… si je ne suis pas là pour structurer, comment l’autre Con ferait (pour me déborder) ?
Si, en téo(ri) thérapie, on est tous le rouge d’un blanc, le bouffon assertif est, selon moi, d’un rose multicolore indescriptible… donc difficile à vendre dans un catalogue 😉
À ce sujet Stéphane, je suis en train d’expérimenter un « payer ce que vous voulez » plutôt clownesque et, pour le moment, plutôt réussi – si ça te chante d’en parler, n’hésite pas à m’appeler.
PSiiit : Je trouve que l’apparition d’Isabelle offre à l’ensemble de vos messages une couleur rose plus tendre…chaleureuse 🙂
… Les gosses veines rouges de tes colères (blanches) ressortent mieux 😉
Merci à vous 2,,
Merci Stéphane pour ces 2 articles qui m’aident à bien démarrer cette (belle) journée.
Du sens, du rythme et une touche d’humour : c’est TOP !
Bonnes vacances bien méritées.
Bertrand.
Bonsoir Stéphane,
un vrai plaisir de lire tes deux articles! Merci!
je commence à saisir l’importance de Yaphet pour donner de l’impact à l’action de Kahm… pourtant je connais le problème! A méditer donc pour plus d’impact…