Dans la première partie de cet article, j’ai expliqué l’origine du mot «sabbatique». Je tiens effectivement à distinguer le repos sabbatique, volontaire, programmé, choisi… d’autres types de repos (imposés par la fatigue ou contraints par les circonstances). Pour ma part, je suis dans une belle dynamique ! Je me dirige vers de nouveaux horizons où l’Action aura une place de prédilection :
Jusque-là je considérais que c’est en me mettant au service des hésitants que je remplissais ma Mission. C’était intéressant, passionnant, très intense, mais peu gratifiant… J’ai très envie d’un programme sans hésitants ! Durant mon Année Sabbatique je m’adresserai principalement à des personnes prêtes pour l’action !
Mais, me direz-vous, l’action, ça demande de l’énergie… Ce n’est pas sabbatique ! Certes, mais croyez-moi, tenter de convaincre une personne qui a 70 raisons d’avance de ne pas bouger que la solution est dans l’action, c’est beaucoup plus fatigant que d’accompagner l’action. Euh… En fait, c’est le jour et la nuit ! Toute femme et tout homme d’action vous le diront : bien sûr qu’élaborer un projet et le mener à terme, c’est du boulot ! Mais il n’y a rien de pire que d’essayer d’avancer avec quelqu’un qui ne croit pas en votre projet, qui va freiner des deux pieds au moment où il est sollicité, et qui, au-delà de sa résistance physique, déploiera son talent oral et épistolaire pour se mettre en travers de votre cheminement intellectuel.
Accompagner des projets, c’est tellement plus vivifiant ! Pour ce faire, je vais prendre congé d’Auto-Coaching.fr et de sa newsletter, afin de créer une zone de Coaching spécialement dédiée aux projets, et bien sûr, à celles et ceux qui les mènent.
Que vont devenir le site et la newsletter ?
Auto-Coaching.fr ne sera pas détruit. Les 523 articles qui y
sont publiés et leurs commentaires continueront d’exister. Ils font partie de
ce que j’appelle Les Forces en Présence :
ces pages sont référencées par Google et amènent un trafic régulier. Un trafic
dont je peux me servir pour rediriger les visiteurs vers ma nouvelle activité,
puisqu’ils ne viennent pas pour un site ; ils viennent pour du Coaching et
du Développement Personnel. Mon nouveau site ne bénéficiera pas d’un bon trafic
avant quelques mois. Je vais donc me servir du flux existant ici pour le
rediriger là où je m’exprimerai.
Isabelle fait également partie des Force en Présence, et là je dois avouer que ce n’était pas prémédité. Je n’ai pas entrepris ce partenariat en janvier pour lui laisser le bébé avec l’eau du bain 9 mois plus tard. Mais c’est avec plaisir (et toujours dans le cadre d’un partenariat) que je lui confie mon site ainsi que la newsletter associée. Elle connaît tous les aspects techniques et a une copie des clefs. De plus, elle respecte ma mission, même si elle est convaincue que pour la mener à bien, il faut agir autrement. Isabelle est donc prête à tenter de nouvelles expériences avec les hésitants de cette newsletter, pendant mon détachement. Vous voici avec une nouvelle Rédactrice en Chef.
Aurais-je pu continuer au même endroit ?
Il y a une citation que j’aime beaucoup. La voici :
«L’idiot du village cesse d’être idiot au moment où il quitte le village»
(Je ne citerai pas l’auteur par modestie)
Vous avez peut-être envie de me dire que vous ne m’avez jamais pris pour un «idiot», mais cette citation est métaphorique : elle évoque «l’Image de Soi». Quelle que soit l’étiquette qu’on vous ait collée, que ce soit «l’idiot du village» ou «l’Abbé Pierre du Développement Personnel», elle vous collera à la peau dans le lieu où elle a été confectionnée.
En changeant de lieu, vous changerez d’Energie Créatrice. Supposons que pendant des années, votre discours s’adressait à des personnes réfractaires à votre projet… Comment allez-vous aborder les discussions ? Timidement ! Ou alors de façon revendicatrice, ou encore en justifiant votre vision du monde. Sachant de quelle façon vous allez être reçu, vous allez vous aligner pour donner quelque chose de recevable. Si vous vous détachez du lieu où l’énergie ambiante vous stigmatise, le monde qui peuple le nouveau village aura une nouvelle image de vous, et cette nouvelle image vous permettra de changer plus facilement qu’en luttant avec les vieux clichés.
A noter que si vous avez créé un problème (eh oui, vous êtes principalement Responsable de l’image que l’on a de vous), vous pouvez aussi le résoudre. Mais sans changer de lieu, ça demanderait une telle énergie que ce n’est pas très sabbatique… Alors aurais-je pu continuer sur Auto-Coaching.fr ? Dans l’absolu la réponse est OUI, mais dans notre contexte d’Année Sabbatique, la réponse est clairement NON ! Je préfère déménager.
Renouveau !
J’ai écrit que j’avais envie de «recommencer à zéro»… Ce
n’est qu’une expression, car à 52 ans on ne recommence pas à zéro, ni même à 30
ans, ni même à 10 ans, ni même après 3 minutes de vie… Vous avez un parcours,
et il fait partie de vous. Tenter de l’effacer sera vain, mais vous pouvez vous
en servir. Lorsque vous vous trouvez à la croisée de chemins, vos expériences
vous permettent de savoir ce que vous voulez et ce que vous ne voulez pas.
Ce que je veux est simple, et peut s’exprimer en quelques
mots :
Je veux interagir avec des personnes qui veulent s’impliquer, s’engager, s’investir dans leurs projets, en y intégrant des techniques de Développement Personnel.
Vous remarquez l’usage du verbe VOULOIR ? Ce n’est pas
une facilité de langage, et encore moins une impolitesse de langage. Je ne le
souhaite pas. Je ne l’espère pas. Je le VEUX !
J’ai donc envie de RENOUVEAU durant cette Année Sabbatique. Le
problème est que c’est ce que j’ai toujours voulu et affirmé, et ce n’est pas
ce que j’ai obtenu. La raison principale vient de l’éducation de certaines
personnes, qui transforme ce que je VEUX…
Parlons, par exemple de la gratuité. Ce que je VEUX, c’est
qu’elle nous permette de faire connaissance sans que cela représente un coût
pour vous. Ça représente un coût pour moi, mais je suis prêt à l’assumer car
c’est un investissement : j’investis
dans notre relation. Mais il est possible que votre éducation vous mette dans
une posture différente qui est la suivante :
- Tant que je peux profiter de la gratuité, j’en
profite !
Il ne m’appartient pas de juger si cette éducation est bonne ou mauvaise. En revanche, il m’appartient d’évaluer et de rappeler que ces réflexes éducatifs ne sont pas compatibles avec ce que je VEUX. J’espère que vous voyez la différence entre ce qu’un système attend de vous (et l’exprime avec clarté), et ce que votre éducation vous pousse à faire, au risque de dénaturer le système.
Une fois de plus, rappelez-vous que ce que je décris
ci-dessus est une métaphore de la vraie vie. Il y a certainement une multitude
d’environnements que vous avez rejoints sans même vous soucier de ce qui y est
attendu : ces conventions que vous ne lisez pas, ces chartes que vous
parcourez en diagonale, ces règles qui vous dépassent… Malgré tout, vous
prenez vos aises dans ce lieu sympathique, vous disant que tant que personne ne
vous chasse, vous y avez votre place.
Alors voilà… C’est à moi de céder ma place ! Quelle que soit votre attitude, votre éducation, votre compréhension de mon travail ou la vision que vous avez de moi, vous avez votre place dans Auto-Coaching.fr et Isabelle décidera de la suite en fonction de ses critères.
La nouvelle question qui se pose est :
Avez-vous votre place dans mon nouveau village ?
Les conditions ont déjà été données, je les rappelle :
Je veux interagir avec des personnes qui veulent s’impliquer, s’engager, s’investir dans leurs projets, en y intégrant des techniques de Développement Personnel.
Tout le reste n’est que littérature. Une littérature que vous découvrirez progressivement en investissant les lieux avec moi dès demain, premier jour de mon Année Sabbatique.
A demain,
Stéphane SOLOMON
PS : J’ai failli oublier de revenir sur le mot «Année». La plupart de mes connaissances qui ont pris une Année Sabbatique y sont toujours… Parfois depuis 15 ans ! Il faut croire qu’on y prend goût. Je ne sais pas combien d’années durera mon Année Sabbatique, mais je ne vous garantis pas un retour dans 366 jours…
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Évaluation de l'article
j’ai toujours du mal à accepter ces réponses “dura lex, sed lex”!!!
Comment aurait réagi l’enseignant si vous aviez proposé d’ aller rechercher vous même ce carnet de correspondance?
Bonjour Jean-Marie,
Ce n’est pas un enseignant, mais une surveillante.
Le carnet doit être présenté à l’entrée. Si l’enfant ne l’a pas, il passe par le bureau de «La Vie Scolaire» pour avoir un papier (qui lui permettra d’aller en classe).
Certaines écoles sanctionnent, d’autres mettent des avertissements (une croix, puis 3 croix = une heure de colle), d’autres expliquent les conséquences aux enfants (de façon plus ou moins moraliste).
Je ne savais pas comment les choses allaient se passer. Ma faille savait que c’était «grave», parce qu’elle voit régulièrement des camarades à elle se décomposer devant la grille. Je m’attendais à ce qu’un premier oubli (depuis septembre) soit toléré, d’autant plus que j’étais là (le carnet de correspondance sert à faire la liaison avec les parents). Mais ça n’a rien changé.
Quand on ne peut pas changer le monde extérieur, on change le monde intérieur. Et là on redevient capitaine de sa vie.
Les chouquettes étaient meilleures que d’habitude. 😉
la preuve d’un monde absurde!
Comme je l’ai écrit ci-dessus :
Quand on ne peut pas changer le monde extérieur, on change le monde intérieur. Et là on redevient capitaine de sa vie.
Comment voulez-vous que nos enfants soient logiques et non stressés…!
Vous avez très bien réagi. Le calme est nécessaire mais pas facile à garder. Bravo d’avoir transformé la panique de votre fille en une véritable joie et complicité. Je pense que maintenant, elle saura prendre du recul par rapport à certaines situations. 🙂
Voilà un commentaire comme je les aime ! Pas tant pour être adulé, mais surtout parce que vous mettez l’accent sur le positif. Les absurdités des «pouvoirs en place» sont moindres lorsque nous savons prendre un «temps-chouquette».
Merci.
l education nationale est souvent militaire dans son fonctionnement ( pas d exeption !!! tous pareil !!) apparement cette petite fille n a pas l habitude d oublier son carnet ?!!
le terrorisme relationel est omnipresent dans les rapports humains specialement d adulte a enfant ! rigidite mentale autoritarisme pour mieux dominer !!HELA CASSE le merveilleux joyau interieur des enfants !! les adultes sont souvent tres depourvu ; desemparer face a l education PAS DE RESSENTIT qui est SYNONYME DE FAIBLESSE ! BRAVO AU PAPA helas tous les enfants n ont pas la chance d avoir un parent BIENVEILLLANT AIMANT ! MAIS cette nouvelle generation arrive avec une autre conscience ( qui dapasse celle des adultes ! DONC EUX N ACCEPERONT PAS les croyances limitantes ! faisons leur confiance et apprenons des enfants ! C EST TELLEMENT PLUS VIVANT QUE DANS LES LIVRES .
Oui… J’apprends de mes enfants tous les jours.
J’ai même fait cesser des douleurs physiques (dans mon dos) en observant ma petite dernière apprendre à marcher. J’ai réappris à marcher avec elle, et j’ai reprogrammé l’équilibre de ma chaine musculaire.
Je ne pense pas que la nouvelle génération soit plus consciente que nous à la naissance. Je pense que la nouvelle génération de parents se laisse moins influencer par les éducateurs tiers.
J’ai un ami qui n’a pas supporté qu’une institutrice ait traité son enfant de «cancre». Il a fait changer d’école au petit. Il est désormais premier de la classe… Comme quoi, lorsque les parents font acte de bravoure (parfois une bravoure ordinaire), ça touche les enfants en profondeur, et c’est là qu’ils deviennent plus conscients.
Pourtant, un papa en chair et en os, ça aurait dû valoir un carnet de correspondance ;-)) Voilà une petite fille qui n’avait pas l’habitude de franchir la ligne jaune et qui tendait à être irréprochable… Elle a grandi depuis et avec un papa aussi bienveillant, elle doit avoir appris, en douceur, la différence entre responsable et coupable !
Je viens de visionner le replay du webinaire du mercredi 14, et l’histoire du choix des parents m’a beaucoup touchée. Arriver à redonner un sens à une histoire de vie aussi douloureuse, c’est magnifique. C’est tellement vrai que le rôle de victime est négatif et n’apporte aucune solution de rebond ! Alors pour une vraie victime, quel tour de force que d’arriver à se remettre sur son locus interne (en français, ce ne serait pas “reprendre sa vie en main” ?), chapeau….
Cette idée d’avoir choisi ses parents, c’est très inspirant. Stéphane, ta fille a choisi de très bons parents : ne serait-elle pas un peu égoïste ? C’est en tout cas la réflexion que je me suis faite pour moi-même, car si je devais choisir maintenant, je me précipiterais chez mes parents ;-)). Jusque là, je me croyais juste chanceuse (gratitude …) mais maintenant, je me dis que si c’est moi qui ai choisi ce bon plan, c’est quand même pour en faire quelque chose de formidable..alors cela me donne matière à réflexion !!!!
Pour en revenir au sujet du webinaire “c’est pas moi, c’est l’autre”, je suis très contente de voir exposer ce que je pensais être très pragmatique : si les autres sont responsables de mon sort, je ne peux rien faire pour l’améliorer tandis que si je suis responsable, les solutions sont dans ma main ; j’ai toujours pratiqué le locus interne, comme Mr Jourdain faisait de la prose sans le savoir. Mais il y a évidemment un peu plus dans les notions qui nous ont été présentées. J’ai notamment repéré le “responsable mais pas coupable” qui m’a rendue consciente d’un de mes handicaps qui est de faire souvent glisser la responsabilité vers la culpabilité.
Merci Stéphane. Une petite question pour terminer : on peut PWYW en replay ? Question idiote bien sûr, puisque je n’ai qu’à essayer ! Il est donc temps d’aller dormir ..
Je découvre cet article et il me touche beaucoup. La positivité face à l’absurde et je pousserais même: face à l’adversité. C’est quelque chose qui m’était assez facile mais que j’ai perdu ces derniers temps… Merci pour ce beau rappel!
Trans former un temps maussade en un temps partagé et intense est juste magique et inoubliable. C est aussi le rôle du leader de protéger, de montrer d autres chemins, de les assumer, de rendre intéressant, motivant et agréable ce qui pourrait ne pas l être.
Exactement je pense que le papa a sut faire ce qu’il fallait pour apaiser la douleur de sa fille et en meme temps il est rentrer dans l’univert de sa fille et a cree encore plus le lien entre lui sa fille et l’école
[…] Le Temps-Chouquette […]
Choisir et non subir. Et savoir tirer les opportunités d’une situation en toute circonstance. Je retiens pour me faire des chouquettes à la prochaine occasion ;-). Merci Stéphane 🙂
Toujours aussi bon le temps-chouquettes.
Même si celui-ci est une façon de transformer un événement négatif en positif, il commence tout de même par une rebellion, rebellion ou révolte souvent vu comme un élément négatif.
Sans rebellion, dans ce cas présent celui de ne pas accepter le système de sanction ridicule en place, sans donc conscience que quelque chose ne tourne pas rond, pas de temps-chouquettes!
La révolte, surtout les petites révoltes, sont une énergie formidable. L’important devenant dans ton exemple de convertir cette énergie en un temps-chouquettes plutôt qu’en une agressivité vis-à-vis de la surveillante.
Le temps-chouquettes fait partie de ma vie depuis maintenant ta première publication. Je t’en serai éternellement reconnaissant.
Encore un exemple ce vendredi, et dans le milieu scolaire aussi. J’ai du aller chercher à l’école ma fille à midi car “malade”. En fait, j’ai vite compris que c’était malade en solidarité avec une copine vraiment malade, qui quitte l’établissement deux secondes avant que j’arrive dans le bureau. Mais l’institution est rigide : si tu dis que t’es malade alors “t’assumes” (elle a 6 ans…) et tu rentres à la maison.
Et pourtant, c’est une très bonne école. Comme quoi, les délires ont la vie dure.
> Transformé en temps-chouquettes, ça donne : “Vient ma fille, ne pleure pas, on va aller regarder les derniers épisodes des Cités d’Or à la maison.” S’en suivra aussi une discussion productive sur la solidarité et la vérité plutôt que l’enfermement dans un petit mensonge qui devient trop grand.
Et un message gentil à la maitresse pour lui rappeler que la solidarité, même détournée, n’a pas à être sanctionné.