Le grand méchant loup
Vous vous souvenez du premier article du mois (atterrissage corsé) ?
Nous avons vu que Laurie ne prenait pas les décisions les plus appropriées, elle obéissait à la peur. Lorsque l’avion est calme elle a peur de l’hypnose, alors elle décide de faire face à sa peur de l’avion. Puis vient le moment où l’avion est chahuté, et ayant très peur de l’avion, elle décide soudainement d’affronter sa peur de l’hypnose. Elle choisit ce qui lui fait le moins peur… D’ailleurs, si j’ai choisi un ton autoritaire (presque méchant) au moment de la «Rupture de Pattern», c’est parce que j’ai vu qu’elle était très réceptive à la peur, et nous étions dans une situation d’urgence exceptionnelle.
Dans le deuxième article, nous avons vu (suite à un sondage) que 7 personnes sur 10 préfèrent rembourser l’organisme de crédit (plutôt menaçant) alors que l’ami a prêté la même somme d’argent pour des raisons bien plus nobles et se montre toujours amical. Même si la menace est sans suite (parce que l’incident est temporaire), c’est le loup qui gagne !
Le dilemme de Régis
Au début de l’année, j’ai été sollicité d’urgence par Régis, un manager d’une boite de 3.000 personnes. Il est assez rare que j’intervienne d’urgence, en général je refuse. Mais s’agissant d’un bon client qui m’a toujours contacté bien avant la tempête, j’ai accepté la mission. Régis dirige une équipe informatique de 5 personnes très motivées. Il lui suffit de donner quelques indications pour que chacun se mette au travail. Si quelque chose n’est pas clair, les questions sont posées au fil de l’eau et sans aucun embarras. La Communication est Assertive dans cette équipe : pas de violence, pas de chantage, pas de mensonge ou d’accusation de «l’autre»… Si quelque chose ne va pas, tout le monde se remet à son poste pour régler le problème.
Régis a réussi cette prouesse grâce à une technique de recrutement qui tenait compte du degré d’assertivité des candidats, et non pas de leurs connaissances en informatique. Ainsi lorsque les connaissances ne sont pas suffisantes, le programmeur demande une formation, sans peur d’être jugé. C’est beaucoup plus efficace qu’une personne qui sait tout sur tout, mais qui est incapable de demander une formation (ou tout simplement un délai) lorsque c’est nécessaire.
Régis a fait ce qui est recommandé dans mon précédent article : après avoir fait le CHOIX (sans compromis) d’avoir une équipe assertive, il a pris des décisions alignées sur ce CHOIX. Ses techniques de recrutement ont changé, et son équipe était exemplaire jusqu’à mi-janvier.
Seulement voilà, Régis n’est pas le seul à décider, et au début de l’année, on lui a confié Eric, un développeur qui est venu semer la zizanie dans son équipe. Le jeune-homme ne le faisait pas exprès. Il a été éduqué (je devrais dire «dressé») pour n’obéir qu’à la contrainte. Par exemple, s’il s’embarquait dans une mauvaise direction, il était impossible de lui proposer d’autres solutions (Eric refusait d’écouter en justifiant l’urgence). Il fallait le menacer pour qu’il devienne attentif…
Pour Régis, c’était une véritable épreuve… Il avait le sentiment de diriger 2 équipes : la première avec laquelle il se sentait aligné, et la deuxième, composée d’une seule personne, avec laquelle il devait se montrer plus directif et plus menaçant. En me contactant, l’objectif de Régis était de rendre le petit avec l’eau du bain à son chef… Mais lors de nos discussions il s’est rendu compte que cette décision risquait de provoquer le licenciement d’Eric, et il ne voulait pas porter cette responsabilité. Nous avons donc transformé la demande en : Comment puis-je rendre plus assertive, une personne qui n’obéit qu’au grand méchant loup ?
La première réponse que Régis a avancée vient de l’une de ses formations : elle consiste à se comporter de façon menaçante, puis de réduire les menaces progressivement. En d’autres termes, il fallait commencer par parler le langage d’Eric, afin de lui apprendre d’autres langues… Or cette solution a deux défauts :
- Elle fait appel à une sacrée stratégie à vocation sociale. Cette manœuvre est recommandée pour de grands groupes, suite à des fusions ou des acquisitions. On commence par donner aux équipes récalcitrantes ce qu’elles attendent (y compris le pire), puis avec le temps, on glisse délicatement vers le nouveau style de management. C’est très énergivore comme plan, et ça ne peut être mis en place pour une seule personne.
- Régis communiquait de façon assertive avec son équipe, en présence d’Eric. Eric savait que Régis n’était pas un loup. Il pouvait donc profiter sournoisement des failles de la stratégie, sans s’en rendre compte. Le comportement sournois n’est pas forcément volontaire. N’ayant eu comme seuls modèles que des personnes sournoises, les sournoiseries étaient monnaie courante chez Eric.
En explorant cette idée et ses défauts, j’ai fait remarquer à Régis que nous étions face au «Triangle Dramatique de Karpman» : Eric y tient le rôle de la Victime, et Régis joue à la fois au Bourreau (qui menace) et au Sauveur (puisqu’il sauve le poste d’Eric)… Mais il y avait-là une posture sacrificielle qui ne convenait pas à la situation. J’ai alors proposé une variante :
Le grand méchant loup imaginaire…
Au lieu de jouer deux rôles, Régis peut confier le rôle du Bourreau à quelqu’un d’autre qu’il peut inventer selon l’occasion. Par exemple, si Eric s’obstine à utiliser un produit inadapté, Régis peut prendre comme Bourreau un partenaire qui, «malheureusement pour tout le monde», l’oblige à respecter un quota d’utilisation. La menace ne vient donc plus de Régis, mais de tous ces accords qu’il faut respecter dans cette putain d’entreprise !
Plus besoin de jouer au loup, il suffit d’en inventer un selon la circonstance et Eric continuera à obéir à la contrainte (puisque c’est ce qui le fait agir et réagir). Ceci permet à Régis de garder sa Communication Assertive avec tout le monde au moment de présenter les objectifs. Il doit juste garder à l’esprit que si Eric ne respecte pas les décisions du groupe, le grand méchant loup imaginaire peut arranger tout ça. Selon le degré d’urgence, il peut faire intervenir le loup plus ou moins tard, afin de laisser à Eric la possibilité de s’adapter à l’harmonie du groupe dont il fait partie.
Nous sommes en juillet. J’ai de bonnes nouvelles : ça marche ! Eric est de plus en plus attentif au moment des réunions collectives, et il ne cherche plus à faire cavalier seul. Il a bien compris que les décisions qui étaient prises pendant ces réunions le concernaient aussi.
C’est dommage d’en arriver à de telles manipulations, me direz-vous, mais n’oublions pas que Régis a sauvé l’emploi d’Eric, et peut-être même sa carrière.
Et si je nous inventais un loup ?
Comme vous le savez sûrement Google est le moteur de recherche numéro 1. Lorsqu’une personne cherche «coach» ou «coaching», ou «prise de décision», Google lui propose des milliers de sites à consulter. Bien sûr, tout le monde se fie aux premières propositions. Apparaître en première ou en deuxième page augmente le nombre de visites.
Avec plus de 3.000 pages hébergées sur un site qui existe depuis 8 ans, je mérite une bonne place ! Et ça, Google le sait. C’est pourquoi je suis plutôt bien classé. Ceci dit, Google sait aussi combien de temps vous passez par page, sur quels menus vous avez cliqué, si vous visitez des liens, si vous revenez en arrière, sur quelles images vous cliquez, et bien sûr, si vous commentez… Google sait tout sur le comportement des visiteurs ! Contrairement à ce que disent les rumeurs, ce n’est pas pour vous fliquer, mais pour rester pertinent dans ses propositions. Plus il y a d’interactions dans un site, plus le site est bon à recommander.
Autre chose à savoir : ce n’est pas une question de quantité, mais une question de proportionnalité. Si 1.000 personnes lisent cet article, et seulement 20 la commentent, ça fait 2% de participants… Mais si 100 personnes consultent cette page, et 20 d’entre-elles la commentent, ça fait 20% ! Et ça, c’est un super score. Conclusion : en supprimant les adresses des personnes qui ne commentent jamais, je réduis le nombre de lecteurs et j’augmente ma note de popularité, ce qui m’apportera de nouveaux lecteurs. Et ces nouveaux lecteurs, s’ils participent augmenteront encore ma popularité.
Vous êtes nombreux à me dire que mon travail est brillant et qu’il se passe de commentaires. Mais le grand méchant loup ne le sait pas ! Il a des stats et il s’y fie. Ce qui se passe dans votre monde intérieur n’a aucune incidence dans le processus extérieur, à l’image de beaucoup de choses qui vivent en vous mais qui ne s’extériorisent jamais. Et pourtant, que de fleurs s’ouvriront dans ce monde, si vous osiez y participer…
Voilà… maintenant que c’est dit, et que j’ai trouvé mon grand méchant loup, je me demande s’il est si imaginaire que ça… D’ailleurs l’un des bénéfices de Régis suite à son coaching, fut de constater que les loups qu’il inventait n’étaient pas issus exclusivement de son imagination. Il y avait toujours une part de vérité, et ces voyages réguliers dans le monde de l’imaginaire lui ont permis d’accroitre la proactivité de son équipe. Il en vient même à gratifier l’incident.
Je vais en faire autant ! Avec votre soutien bien sûr… C’est à vous de jouer : Vous avez forcément quelque chose à dire sur cet article.
A++
Stéphane
Je peux tout-à-fait m’identifier dans cet article.
Je vois le changement de pattern, je vois la manipulation, je vois le leadership et je les apprécie grandement. Ils sont nettement plus compatibles avec moi sous cette forme qu’auparavant. Mais je suis biaisé. Je savais déjà qu’ils existaient ainsi, ce qui provoquait chez moi de l’incompréhension, de la confusion (parfois) et, au final, une certaine dose de frustration. Pour moi, cet article révèle un lâcher-prise et il me donne en plus matière à réflexion. J’ai pas mal de crapauds et de gremlins. J’ai même quelques chèvres. Mais, connaissant un peu l’animal et m’étant détaché de mes peurs il y a quelque temps déjà, il m’aurait été difficile d’imaginer un grand “méchant” loup. Et bien qu’il me reste à l’identifier, je vois maintenant que je peux le faire. Même si mon loup doit s’appeler Bonheur.
Rhooo ! Mais là tu me commentes 30 articles d’un coup ! Bon… Je vais me focaliser sur la fin. Elle est intéressante, car tu es loins d’être le seul. il n’y a qu’à voir le nombre de personnes qui préfèrent servir le banquier plutôt que l’ami… ;-).
Ca a peut-être un rapport avec le bonheur tout ça…
Mais qui a peur du grand méchant loup Google?
-Stéphane?
Qui a enfin posté un commentaire après une si longue absence?
-Le touriste qui ne faisait plus de commentaires depuis longtemps et qui s’y remet enfin, quel labeur !
Bravo chapeau bas, tu as trouvé ma ficelle
Patrick-René
A++
Le problème (si j’ose dire) avec toi Patrick, c’est que tu as le cœur sur la main. Alors si je te dis qu’un loup essaie de souffler sur ma maison, tu te transformes en chasseur. La question est de savoir combien de temps, je suis capable de jouer au cochon 😉
Stephane en goret, on aura tout vu et lu ici
Bravo pour la ficelle, y avait pas d’hameçon mais j’ ai mordu
Cher Stéphane,
Puisqu’il faut faire des commentaires pour nourrir le grand méchant loup, allons-y. D’habitude, passée ma gratitude, si je n’ai rien à dire, je me tais, mais puisque c’est comme ça je préfère encore y aller de mon blabla plutôt que me priver de lire tes articles que j’apprécie beaucoup.
Il est simple de comprendre que la bonne volonté n’est pas cotée sur les moteurs de recherche. J’admets que je suis une lectrice parasite qui poste peu et qui suit tout. Je suppose que pour toi ça n’est pas un scoop, puisque tu m’as peut-être déjà repérée. Je réitère donc mon indéfectible intérêt et si quelqu’un pense que je suis radin parce que je ne participe pas ou plus aux webinaires ou aux sessions, il se trompe. Mon porte monnaie n’est pas hermétique, si je radine c’est sur mon temps, je prends les raccourcis et comme je suis une vieille routière, je les connais bien.
Quoi qu’il en soit, merci pour tout et meilleures salutations au grand méchant loup.
Merci Annette.
Le grand méchant loup a bon dos… On peut tout lui faire porter. Mais s’il faut passer par lui pour que tu contribues à ta manière. Je vais en faire mon complice plus souvent ;-).
Bien joué !
Stéphane,
toujours ravi de lire tes articles et tes stratégies de communications, c’est un passage obligé pour les architectes de communiquer comme cela avec certaines entreprises… (… je vous comprends, mais c’est le client qui le demande!…) donc parfait pour moi si ce commentaire te permet de toucher de nouveaux lecteurs!
D’après les rumeurs, le clients n’est pas loup, il est Roi… Ce qui est souvent plus complexe à gérer 😉
… donc je maquille le roi en grand méchant loup pour faire rentrer les moutons dans le rang…
C’est ça ! En bon auto-coach, tu pratiques la technique sur toi-même… Il ne te reste plus qu’à l’inclure dans un stratégie globale pour qu’elle te profite.
Ahhhh ! Si j’arrivais à identifier mon ou mes loups, je ferais surement un bon pas en avant.
Google ne tient il pas compte à la fous du nb de lecteurs et du pourcentage de commenteurs
Ce loup n’aurait-il pas un goût de falsification ?
Mais j’ai commenté
Aucun loup n’est aussi méchant qu’on essaie de le faire croire. Mais s’il fait bouger les choses, on peut l’écouter hurler et dire ;
– Ou la la qu’il est méchant !
Alors qu’en fait, il est juste amoureux…
Les méchants loups existent partout que se soit dans son travail dans ces connaissances ou même dans las familles… Moi j’ai choisi de ne pas les subir en ce qui concerne le travail. Pour la famille et l’entourage j’ai préféré lâcher-prise j’aime les gens tels qu’ils sont que se soit des loups des moutons ou autre, simplement je ne subis pas leurs défauts.
Je commente parce que j’ai plaisir à participer que se soit pour ton méchant loup ou pas. J’aime tes articles alors si je peux rendre service et bien voilà c’est fait. En tout cas toute ma gratitude !!
Merci Marie,
La question est de savoir si ces loups existent vraiment (ou s’ils sont vraiment méchants)… Parce qu’il se pourrait que certaines choses soient amplifiées.
oui bien sûr que les loups existent et à mon humble avis ce sont eux qui amplifient les choses … les loups ne sont pas forcément les attaquants ils font aussi partie des soi-disant victimes… En tous cas ils peuvent faire de gros dégâts… je pense qu’ils faut être réalistes car les situations sont toutes différentes, et souvent pas forcément volontaires…
Je crois bien avoir un Eric dans mon équipe et je n’ai jamais pensé user du grand méchant loup en interne alors qu’il m’arrive d user du Groupe sur mes supérieurs pour faire bouger les lignes. Mon côté protecteur peut-être rechigne à le faire mais comme il me semble avoir épuisé d’autres solutions avec des effets parfois positifs mais non durables, pourquoi pas, surtout qu’ily a carrière en jeu. Cette méthode cependant ne me plaît pas trop, me rappelant les menaces que certains exercent sur les enfants, ce qui m horripile. Personnellement elles m ont toujours plutôt fait agir en vent contraire. Pas de là à m’empêcher de commenter ici ton texte encore particulierement superbe, car j adhère à cet exercice parfois un peu difficile mais toujours bénéfique s il remue une idée de soi ou des sentiments ou agissements peu glorieux. Je suis un peu mon grand méchant loup en me menaçant de rater une occasion d’avancer. Et si en plus tu y gagnes aussi, c est bien. (Merci pour ce texte qui va intégrer mon top 10, tant il m a éclairée sur nos comportements).
Merci Danièle,
En fait, Régis est dans une stratégie globale qui permet de rééduquer Eric afin qu’il puisse intégrer pleinement son équipe. Je ne connais pas assez Eric, mais on peut imaginer qu’il fait partie de ces enfants que les parents ont menacé, et de fait il ne connaît pas d’autres façons de se motiver.
Le piège serait que Régis se complaise dans ce genre de menaces (parce que c’est plus facile et plus rapide), abandonnant sa stratégie de rééducation… Mais ce n’est pas son genre.
J’ai des clients top ! 😉
J’aime beaucoup cette délicatesse qui nous fait agir (commenter) “sous contrainte” mais avec la mission de “vous aider contre Google”, donc on agit, mais on ne reste pas avec la mauvaise sensation qu’on pourrait avoir dans d’autres cas où on agit sous contrainte (en décidant de rembourser la banque avant l’ami par exemple)
Bonjour Claudia,
Ce qui diffère dans les grandes lignes entre les deux scénarios, c’est le sentiment d’être utile à quelqu’un (de le protéger du loup, voire de le sauver). Mais c’est bien au loup qu’on obéit. Si j’avais dit, par exemple, que l’ami ne t’en voudra pas, mais qu’il a prêté cet argent en le cachant à sa femme et que plus tu tarderas à le rembourser, plus elle risque se s’en rendre compte, et ça risque d’affecter son couple, tu vas tout de suite rembourser l’ami, parce que sa vie de couple risque d’en souffrir, et tant pis pour la banque, elle est là pour ça !
Du coup, c’est bien au loup qu’on obéit, au lieu gratifier les bons sentiment initiaux, qui méritent d’être priorisés (y compris pour toi, pour ce que tu veux attirer).
Je crois que c’est une technique que j’utilise inconsciemment depuis bien longtemps… J’en avais un peu honte quand ça m’arrivait. Grâce à toi, je découvre qu’il s’agit peut-être juste d’un premier pas vers une communication plus harmonieuse.
Oui. Si tu l’intègres dans une stratégie globale qui va vers quelque chose de plus propre (moins honteux, pour reprendre tes termes).
Je crois que tu mérites ta place sur Google Stéphane, ne serait-ce que pour ta définition d’une équipe assertive – qui me touche (c’est précisément le monde qui me fait envie).
Regis (le leader charismatique entraînant) aurait-il besoin d’évoluer encore un peu ? … ne serait-il qu’au niveau vert de la spirale dynamique ?
Lui serait-il utile d’aller vers des états d’êtres encore plus assertif (turquoise par ex) pour choisir avec aisance et en conscience de parler le langage (codage) qui ouvre le coffre d’Éric ?
« Voix et développement », comme tu le sais j’accompagne certains Régis – mais mon site est moins bien référencé que le tiens )(ce qui est normal, car « plus il y a d’interactions dans un site, plus le site est bon à recommander. »
Je ne suis évidemment pas d’accord avec ça, observant comment notre obésité informative nous entraine à… mais tellement heureux de dire à Google que tu existes et sait t’affranchir des mascarades de notre époque.
Merci Stéphane, super article pour moi (plein de prise de conscience !
Bon, va falloir expliquer la spirale dynamique maintenant ? Je te fais confiance 🙂
Régis, comme toi, moi et comme tout le monde a forcément besoin d’évoluer encore dans son assertivité.
Il est beaucoup plus empathique que magique, bien que… J’ai toujours trouvé qu’il y avait beaucoup de magie dans l’informatique (ça c’est pour toi !).
Pour expliquer la spirale dynamique, il me faudrait tout un webinaire. Seras-tu là ?
Oui, ça m’intéresse .. j’aimerais ton avis concernant une idée :
Contrairement aux croyances « qu’il est nécessaire d’expérimenter son niveau de conscience et ses faillibilités pour passer aux niveaux supérieurs de la spirale » je crois qu’il existe des passerelles pour commencer de s’élever vers les niveaux de l’Être.
Notamment le niveau rouge (la loi du plus fort) – qui à mon avis est un excellent niveau pour commencer d’enseigner (le maître) l’assertivité à l’élève (sous-maître). … à condition d’avoir un maître au charisme assertif (parents bienveillants bienvenues 🙂
Peut-être que dans l’urgence que nous vivons, certains/certaines sont capables de « griller les étapes », pour que nous nous survivions ? Aux suffisamment assertifs et assertives de rassembler les bonnes volontés ?
En tout cas je me méfie des statistiques et crois que beaucoup plus de gens que ce qui est communément admis dans la spirale sont aux niveaux de l’etre, notamment le jaune (avant le turquoise), et je crois que ces braves gens choisissent de répondre aux pressions de nos systèmes en adoptant les attitudes de niveaux qui les tirent vers le bas, les déprime (par manque d’assertivité)(donc d’affirmation de ce qu’il sont…)
J’ai tenté d’envoyer ma première newsletter hier, jour de mon anniversaire (de 54 ans). Mon meilleur ami m’a dit : tu t’es fait un beau cadeau : 23 personnes sur 1000 ont ouvert mon article, qui s’appelle « pourquoi Platon dit-il que la voix est le reflet de l’ âme ». (L’as-tu reçu et lu Stéphane, est-ce intéressant ?)
Comme tu as de plus de lecteurs que moi, je profite de l’aubaine pour vous dire (avec mon droit à l’erreur) que : :)passer en mode automatique pour fuir la réalité est une connerie – qui fait que cette voix qui me dépasse et dont je suis « dissonne» ; l’assertivité est notre plus belle solution, même si c’est un état que nous ne pouvons qu’approcher…
…et je le redis par rapport à Régis (qui est sûrement brave et intelligent) : le niveau vert de la spirale « niveau émergeant » n’est, à mes sens, pas suffisant.
Bien à vous, tous,
J’attends avec joie ce webinaire
Bonsoir Stéphane,
Juste un petit message pour dire que cet article m’a interpellée. La technique n’est pas intuitive. Merci de l’avoir partagée.
Emilie
Elle l’est plus ou moins. Beaucoup de gens l’utilisent sans s’en rendre compte, puisqu’ils croient en leur propre grand méchant loup…
J’adore la “manip qui n’est pas une manip mais en fait si c’est une manip” à la fin de l’article ^^
C’est très fin, et d’ailleurs, vous arrivez à vos fins puisque je poste un commentaire alors que ce n’est pas mon habitude 😀
Truc de ouf ! 😉
Qu’on m’enterre pour éviter le grand méchant LooOooup !
Du coup oui. il devient inutile. Un peu comme une terre où les humains n’ont plus leur place. Ca devrait être super beau et coloré, mais sans personne pour en faire un poème…
Qu’on m’enterre ou commentaire, là est la question 😉
Waouw ! Même pas vu !
Bonjour Stéphane, Merci pour cet article très intéressant, surprenant et très original.
Ne souhaitant par me faire jeter, pour améliorer vos stats chez notre ami Google le Pertinent,
j’obtempère et vous adresse donc le présent commentaire… dans l’attente de la prochaine fois !…
Robin
merci stephane je sis heureuse d’avoir réintégré ce groupe, je m’étais demandé ce qui avait causé sa fin (c ainsi que j’avais analysé le fait de ne plus recevoir de mailings)
En pause depuis plusieurs mois sur la lecture de tes newsletter, c’est la 1ere que j’ouvre pour tomber sur le grand méchant loup.
En ce moment j’en ai eu quelques uns en interne personnel à travailler dessus sans oublier ceux externes qui attendaient voir qui oeuvraient en même temps bref tout ça pour dire que j’apprends a faire l’équilibre avec tous ces loups sans être manger par eux.
Quand j’y arrive je lui refile une chèvre et j’ai un peu de place à l’intérieur et wahou ça fait du bien. Je m’applique aussi à faire de même avec mon extérieur.
Bon voilà ma contribution pour ce loup et toujours avec joie de vous lire merci et autre même si pour le moment c’est rare
Petit commentaire sur le dernier paragraphe “il en vient même à gratifier l’incident” qui illustre à merveille un principe fondamental en coaching selon lequel “un échec (ou une difficulté dans l’exemple présent) peut souvent être une merveilleuse opportunité d’apprentissage“.
En France, on n’apprend pas assez à tirer le profit de ses erreurs, que ce soit dans l’éducation “Eric ne fait pas exprès, il à seulement été éduqué comme ça” ou dans le management.
J’aime aussi l’importance que vous donnez au recrutement sur la base de compétences psycho-sociales plutôt que seulement techniques, ce qui n’est pas forcément intuitif pour un métier aussi technique que l’informatique.
Merci aussi de votre définition de l’assertivité dans un cadre pro.
Merci Vincent, pour ce commentaire riche en concepts
Effectivement, en France on compartimente beaucoup. par exemple, une personne qui a été fichée Banque de France et qui s’en est sortie traîne le même dossier qu’une personne qui a été fichée et qui a toujours des problèmes d’argent. L’incident est plus fort que ce qu’on en fait, et c’est bien dommage.
L’informatique évolue à une très grande vitesse. Les développeurs d’il y a 10 ans qui n’ont pas fait évoluer leurs connaissances ne peuvent plus prétendre à un poste de Développement. ils devront passer par une série de formations dont les densité des connaissances est 10 fois supérieure à celle qu’ils ont acquise pendant leurs études.
En d’autre termes, et pour rejoindre ce que tu dis, un Développeur informatique est une personne qui aime apprendre en permanence. On le constate de plus en plus : c’est à ce niveau que l’écart se creuse entre les profils. pas au niveau de la Formation Initiale ou de l’école fréquentée. Et bien évidemment, ce n’est pas le seul métier où c’est important.
Pour ce qui est de l’assertivité, ce n’est pas vraiment la définition, mais la conséquence de l’adoption de cette attitude. Ce qui vaut peut-être mieux qu’une définition ;-).
tres interessant et j’espere avoir la suite
La suite, en tout cas celle qui te concerne, c’est à toi de la créer. Pour toi, l’histoire de Régis et d’Eric ne devrait être qu’une métaphore inspirante pour ta propre vie.
Bonjour franchement sa me rappelle où je travaillé là ou j’ai eu du mal a trouver ma place il fallait que je sois soumise a certaines personnes jusqu’à l’obtention de mon BATEP est là j’ai pu prendre ma place réelle dans le groupe donc bravo et merci pour vos interventions efficaces pour que les personnes ne soient pas licenciées injustement parfois.
C’est davantage Régis qui a protégé le poste d’Eric. Ceci-dit, il est vrai que je choisis mes clients. Donc en acceptant la mission de Régis plutôt que celle de quelqu’un d’autre, j’ai contribué à son oeuvre.
Merci Aziza
moi jai fais que dire ce que jai ressenti on lisant le mechant loup malgré que mes fautes d’orthographes m’hendiquape mais quand je trouve le sujet m’interresse je repo.d voilà
Merci de me permettre de rester vigilante la tête dans le guidon!!
Vigilante à quel niveau ?
Je dirai que le loup c est la contrainte qui nous fait décider. Agir. Et qu on devrait pouvoir faire les choses sans contraintes..
Exact Jeremy !
Je suis en plein débat là-dessus avec un partenaire… Il est d’accord, mais il n’y arrive pas. Mais le fait qu’il soit d’accord, c’est déjà un grand premier pas.
Merci Stéphane.
L’article est très intéressant. Il me rappelle que dans le passé, j’ai plusieurs fois utilisé ce stratagème auprès de collègues peu coopérants.
Bonjour Martine,
Et combien de fois l’as-tu utilisé sur toi ?
Merci. Je vous souhaite beaucoup de lecteurs et de commentateurs.
Super intéressant merci
Je me rends compte que je n’avais pas commenté, mais cet article m’a laissée perplexe. Il ne m’a pas spécialement parlé…
Découvrir que le webinaire n’est pas ce soir mais mardi prochain ! Joie et Soulagement !
Je ne pouvais pas être présente ce soir et m’inscrire au replay, ne me motivait pas trop. Sauf qu’il est “à volonté”, donc en fait, si, ça aurait pu !
Bonjour Stéphane,
J’ai décroché de la newsletter cet été, pour raison de voyage professionnel très productif en juillet (un mois a m’éclater au boulot à l’autre bout du monde ça fait du bien !) puis de vacances en famille loin des réseaux en aout (ça fait du bien aussi).
De retour derrière les écrans je déroule vos ‘productions’ de l’été dans le désordre et me demandais où j’allais pouvoir laisser un commentaire plus pertinent que “bravo, continuez à nous envoyer (gratuitement) des messages aussi inspirants”…
C’est finalement cet article qui me parle le plus. J’ai dans mon entourage proche des personnes qui ont été ‘dressées’ à un mode de communication à l’opposé de mes valeurs et que j’ai entrepris de ‘rééduquer’ patiemment. Pour l’instant la méthode qui a donné le plus de résultat a été de donner l’exemple en restant fidèle à mes valeurs (la plus désastreuse a été de vouloir donner des leçons).
Je retiens la méthode du grand méchant loup et je vais réfléchir à ce que je peux en faire…
Cette notion de “triangle dramatique” m’interpelle aussi. Par le passé je me suis très souvent retrouvé coincé dans le rôle de la victime. Ces derniers temps il m’est arrivé de me retrouver bourreau ou sauveur, et je suis très mal à l’aise dans ces rôles. Je vais creuser la question car j’aimerais passer au delà de ces cercles vicieux… Si vous avez une bonne lecture à me conseiller sur le sujet je suis preneur !
Chat ++
David