La plupart des gens ont une façon préférée de saluer leurs collègues, leurs amis, leurs enfants…
- Salut
- A bientôt
- A la prochaine
- A la revoyure
- ASAP
- Etc.
Les animateurs, qu’il s’agisse de radio, de télé, de chaine youtube ou d’un simple blog, utilisent également un «mot de la fin» rituel :
- Sortez couverts
- Prenez bien soin du Rock’n’roll
- Lâchez un comm avant de partir
- Vous avez entendu cette musique ? Ca veut dire que c’est fini fini ! Bye !
- Etc.
Pour ma part, j’ai choisi «A++», surtout à l’écrit. Au tout début, j’ai commencé par «A bientôt», puis j’ai adopté le «A plus» pendant quelques semaines. Après quoi, j’ai préféré le signe au mot, et je terminais mes articles par «A+». Mais un jour, un événement particulier m’a fait écrire «A++», puis j’ai gardé la formule :
Ma fille ainée (7 ans à l’époque) était déjà une petite comédienne. Je parle bien du métier : elle a joué dans plusieurs films et téléfilms, et elle est régulièrement sollicitée pour doubler la voix d’une petite fille, que ce soit pour dessins-animés ou pour la version VF d’un film étranger. Curieusement, elle n’avait jamais utilisé ses talents de comédienne à l’école. Elle avait toujours un «Très Bien» en récitation car elle apprenait facilement son texte et le récitait parfaitement, mais elle ne jouait pas de rôle, même lorsque la récitation s’y prêtait.
Son cahier de récitation était donc parsemé de TB+. Il y avait quelques rares TB lorsqu’elle oubliait le nom de l’auteur.
Un jour, alors que nous révisions une récitation, je trouvais son interprétation insipide pour un poème de Victor Hugo. Je lui ai donc demandé de la jouer davantage, chose qu’elle fit volontiers pour son papa, mais la proposition de rejouer sa merveilleuse prestation devant ses petits camarades de classe la terrorisait ! J’ai insisté, insisté, insisté…
Le jour J arriva. Elle était toute tremblante, et elle m’avoua qu’elle déciderait au dernier moment si elle allait jouer le poème, ou tout simplement le réciter… Elle entra à l’école, je me rendis au travail.
Ce matin-là, j’ai écrit un article pour ma newsletter. C’était à l’époque où je saluais par «A+» avant de signer. Ma main a dû trembler, car au moment d’envoyer mon courrier, je me suis aperçu que j’avais écrit «A++». J’ai failli corriger, puis j' »ai souri… J’imaginais le cahier de ma fille avec un TB++ pour l’occasion spéciale. Ce serait une drôle de synchronicité si sa maîtresse y pensait…
Le soir venu, j’ai demandé à ma fille quelle version elle avait choisie : une simple récitation ou une belle interprétation ? Pour toute réponse, elle me tendit son cahier de récitation.
La maîtresse y avait écrit :
TB++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
J’ai signé avec fierté !
Depuis, inspiré par l’événement, je termine tous mes articles par «A++».
Voilà l’histoire…
A++
Stéphane SOLOMON