Atterrissage corsé…
Mi-avril, j’étais en Corse. Mais avant d’arriver à bon port, je suis passé par l’avion. Habituellement, il y a un décollage et un atterrissage. Mais cette fois, j’ai eu droit à une double dose de sensations fortes…
Ayant été invité (avec toute ma famille), nos billets ont été commandés par nos hôtes. Mais pour être ensemble, il aurait fallu enregistrer notre départ quelques jours avant (sur Internet). L’ayant fait à l’aéroport le matin de l’embarquement, il n’y avait plus de places côte à côte : nous avons été répartis dans l’avion. Karine, ma compagne a réussi à échanger une place avec un passager pour que notre petite dernière voyage à ses côtés. Pour ma part, j’ai réussi à négocier une place sur la même rangée que moi, mais du côté droit de l’avion. Ainsi, je pouvais parler à Oriane, ma fille cadette, seul un couloir étroit nous séparait. Nous pouvions même nous tenir la main, ce qui fut nécessaire à différents moments du vol.
Dire qu’elle monte volontiers dans l’attraction «Osiris» du parc Astérix et qu’elle adore «Le Train de la Mine» chez Disney… Sans oublier «Danse avec les robots – niveau 3» au Futuroscope… Mais là, dans cet avion qui lutte contre les vents, elle a peur ! Certainement moins peur que moi il y a 25 ans, mais peur quand-même… Que s’est-il passé il y a 25 ans ? Eh bien j’ai pris ma peur en mains : j’ai essayé différentes techniques et j’ai fini par trouver la mienne (qui est un mix de plusieurs techniques).
À ma gauche, une jeune femme était assise près de son homme. Je les ai salués, échangeant quelques politesses d’usage. L’homme semblait apprécier sa place côté hublot, mais sa compagne n’était visiblement pas à sa place dans cet avion, ni dans aucun avion d’ailleurs… Très vite, je reconnus les signes de sa peur : la même que j’avais il y a 25 ans ! Lorsque l’avion a pris son envol, j’ai décidé, de rassurer à la fois ma fille et ma voisine : je parlais à Oriane avec douceur et d’un ton assuré, et ma voisine profitait indirectement de ces attentions paternelles.
Atterrissages corsés !
Le début du vol se passe relativement bien (ma voisine s’enfonce dans son siège, mais sans paniquer), mais au moment de la descente elle commence à se liquéfier et à se morfondre. À la moindre secousse, elle s’agite sur son siège comme si elle voulait descendre en plein vol. Il faut dire que l’avion lutte contre des rafales de 120km/h… Autour de nous des «Oh» et des «Ah» échappent involontairement aux passagers peu habitués à ce type de vol. Elle n’est donc pas la seule à se sentir malmenée. Son homme tente de la rassurer, mais nul n’est prophète en son pays…
Nous entendons le train d’atterrissage, et quelques minutes de chahut plus tard, l’avion tente de se poser en tanguant. Il frôle le sol et reprend son envol dans un vrombissement que vous n’entendrez que dans «Avengers»… Les interjections qui se font entendre démontrent à quel point personne ne s’y attendait. Tout le monde pensait que le cauchemar se terminait… Je rassure ma fille :
– Rassure-toi, ça m’est déjà arrivé plusieurs fois… Le pilote n’a pas réussi à atterrir. Il va redécoller, faire le tour de la piste et recommencer…
Comme pour faire écho à mon explication, le commandant de bord prend le micro et nous annonce :
– Mesdames et messieurs, les vents sur l’aéroport de Figari sont très violents, et nous risquions d’être pris dans une rafale au moment de l’atterrissage. Je vais refaire le tour et recommencer. Si je n’y arrive pas, nous atterrirons à Ajaccio…
Ma fille me regarde admirative ! Décidément, son papa sait tout sur tout ! Je dois avouer que je me sens fier de ces moments où j’impressionne mes enfants. En particulier lorsque ça leur donne le sentiment qu’ils ont bien choisi leur accompagnateur…
Je me dis intérieurement que le pilote a la situation en mains. Il aurait pu revenir vers le continent pour atterrir à Marseille ou à Nice. L’Italie n’était pas très loin non plus… Les deux choix qu’il venait d’exposer étaient encore très confortables. Mais ma voisine de gauche n’a apparemment pas la même approche émotionnelle… Elle répète en boucle :
– Je vais mourir ! Je ne vais pas m’en sortir ! Je vais mourir !!!
Je lui fais alors cette proposition :
– Le temps que l’avion refasse le tour, nous allons avoir 15 minutes relativement calmes. Si vous le permettez, je peux vous hypnotiser. Comme ça, vous ne vivrez pas le deuxième atterrissage de la même façon que le premier. Vous serez plus calme, plus détendue, plus confiante…
Elle me regarde et me dit :
– Je ne sais pas ! C’est très compliqué pour moi ! Je ne sais pas…
Son homme vient à la rescousse :
– C’est hors de question ! Qu’est-ce qui me dit que vous êtes compétent ? D’ailleurs, si c’était adapté à la situation, les hôtesses seraient formées pour hypnotiser les voyageurs !
Je souris (bien que sa dernière remarque prête plutôt à rire), et je rappelle au couple que ce n’est qu’une proposition :
– Actuellement, vous êtes en état d’hypnose. C’est votre peur qui vous hypnotise… La seule chose que je vous propose, c’est de vous laisser hypnotiser par la Confiance. Je reste à votre disposition. Faites-moi signe si vous changez d’avis.
Je lâche prise en retournant vers ma grille de sudoku. Oriane aussi en résout une de son niveau. Elle est désormais rassurée. Effectivement les réacteurs de l’avion permettent de faire face au vent sans trop de secousses, et nous avons droit à notre moment d’accalmie avant de vivre une descente terrible, sans précédent dans mon histoire (pourtant je prends l’avion relativement souvent).
La jeune femme à ma gauche trouve à peine la force de pleurer. Elle tremble et se répète qu’elle va mourir… Son homme est désemparé. Il faut dire qu’il a sa propre peur à gérer… Une bourrasque fait basculer l’avion, elle se met à crier :
– Hypnotisez-moi ! Faites de moi ce que vous voulez, mais il faut que ça s’arrête !
Je me retourne vers elle, et d’un ton autoritaire, comme pour briser le schéma relationnel très amical que nous avions mis en place durant le vol, je lui dis :
– Je ne peux pas vous hypnotiser pendant que vous paniquez… C’est impossible ! Vous avez vu beaucoup trop de films sur le sujet, et apparemment pas les bons. Pour vous hypnotiser, j’ai non seulement besoin de votre accord préalable, mais aussi de votre conscience pendant le processus. C’était possible il y a 15 minutes, mais maintenant, c’est terminé !
Elle est choquée par le ton de ma voix, et pendant un instant elle oublie qu’elle a peur de l’avion puisque c’est moi qui lui fais peur… Elle me regarde fixement, et je profite de ce moment de stupeur pour lui proposer une issue favorable, en reprenant une voix plus douce :
– Mais on peut faire autrement. J’ai autre chose à vous proposer…
Son souffle s’apaise légèrement. Même si j’ai conscience que la situation est loin d’être dramatique, mon empathie me permet de concevoir que pour elle, nous faisons face à la mort ! Je poursuis d’un ton de plus en plus doux : Comment vous appelez-vous ?
– Laurie, je m’appelle Laurie…
– À l’heure actuelle Laurie, nous sommes vivants ! Il y a toujours deux possibilités à l’avenir : nous pouvons vivre ou nous pouvons mourir… Nous pouvons mourir ou nous pouvons vivre… Nous pouvons vivre ou nous pouvons mourir… Nous pouvons mourir ou nous pouvons vivre…
Tout en lui répétant les deux options, je fais des mouvements de bascule avec ma main… Puis je serre mon poing et lui demande :
– Qu’est-ce que vous préférez ?
– Vivre…
– Alors vous pouvez faire une promesse à la vie pour qu’elle prenne le dessus ! Êtes-vous prête à faire une promesse à votre vie Laurie ? Une promesse que vous tiendrez si vous vous en sortez vivante !
L’avion vire à gauche. Le pilote remet les gaz pour se remettre sur sa trajectoire. Laurie me fait «oui» de la tête tout en s’agrippant aux accoudoirs. Je reprends :
– Quelle promesse pourriez-vous vous faire à votre vie ?
– Je ne sais pas ! Je ne sais pas ! J’ai peur ! Je ne sais pas !
– Alors je vais vous faire deux propositions : une très générale et une très concrète. D’accord ?
– D’accord !
– Vous êtes une personne très intelligente et très agréable Laurie. Tout ce que vous faites part de très bons sentiments et vos intentions sont magnifiques. Mais vous vous laissez impressionner par vos peurs, et vous avez tendance à abandonner.
– Oui, c’est vrai !
– Tout à l’heure, vous aviez davantage peur de l’hypnose que de la tempête, alors vous avez choisi d’affronter la tempête. Finalement, cette tempête vous fait encore plus peur que l’hypnose, alors vous vous rabattez sur l’hypnose. Mais à partir d’aujourd’hui, si vous vous en sortez vivante, vous ne laisserez plus vos peurs contrôler votre vie. Vous allez faire vos propres choix aux bons moments. Vous allez profiter des périodes calmes pour vous renforcer et pour vous préparer à affronter des moments plus hostiles.
– D’accord !
– Vous le promettez ?
– Oui ! je le promets !
– Ça c’était la proposition générale. On va passer à un cas concret : je vais avoir besoin de votre imagination, et je sais qu’elle est débordante, sinon vous n’auriez pas peur ! Alors on va imaginer qu’on s’en sort tous vivants et que dans quelques semaines, dans quelques mois peut-être ou même des années, vous assisterez à une scène qui vous demandera de sauver une vie ! Je vais inventer cette scène maintenant, et vous allez l’imaginer. Vous allez faire comme si vous y étiez ! D’accord Laurie ?
– D’accord !
– C’est très bien… Alors voilà l’histoire : vous marchez dans la rue, et soudainement un homme s’écroule devant vous. Il a fait un arrêt cardiaque. Qu’est-ce que vous allez faire ?
– J’appelle les pompiers !
– Tout le monde autour de vous appelle déjà les secours. Mais vous Laurie, qu’allez-vous faire ?
– Je vais lui parler…
– Il est inconscient. Il a besoin d’un massage cardiaque, pas de paroles. Qu’est-ce que vous allez faire ?
– Mais je ne sais pas faire de massage cardiaque !
– Vous avez vu des films ou des émissions dans lesquels on faisait des massages cardiaques ?
– Oui…
– Vous êtes prête à reproduire ces gestes ?
– Mais si je le fais mal, je vais le tuer !
– Son cœur s’est arrêté. Le plus mauvais geste est de ne rien faire ! Dans ce cas, c’est sûr qu’il va mourir. Qu’est-ce que vous allez faire Laurie ?
– Je pose mes deux mains sur sa poitrine et j’appuie toutes les secondes.
– C’est bien Laurie ! C’est aussi simple que ça ! Comme dans les films et les émissions… Vous êtes sûre que c’est toutes les secondes ou c’est plus rapide ?
– C’est plus rapide. J’accélère !
– Excellent ! Ça fait plus de 3 minutes que vous le massez comme ça, mais il ne se réveille pas… Qu’est-ce que vous faites ?
– Je continue !
– Vous avez raison Laurie ! Ne lâchez rien ! Continuez !
– Il faudrait lui faire du bouche-à-bouche…
– Vous savez comment faire ?
– J’ai vu comment on faisait dans des émissions !
– Ça vous donne la légitimité de le faire sur un mourant ?
– Non ! Vous avez raison… Je continue à le masser alors.
– Vous avez la légitimité de le masser ?
– Non…
– Pourtant vous le faites ! Et vous n’avez pas l’intention de lâcher. Alors Laurie… Qu’est-ce que vous allez faire ?
– Je lui fais du bouche-à-bouche ! Je lui souffle dans les poumons en lui bouchant le nez, et je reprends le massage ! Comme dans les émissions…
– Bravo ! Exactement ! Vous avez vu ça des dizaines de fois. C’est un acte naturel qui peut se faire sans diplôme et sans matériel, juste entre deux êtres humains, dont un qui a l’intention sublime de sauver une vie. Est-ce que vous vous sentez légitime de sauver une vie Laurie ?
– Oui !
Dites-le ! J’ai la légitimité absolue de sauver des vies !
– J’ai la légitimité absolue de sauver des vies !
– Super Laurie ! Mais il ne se réveille toujours pas. Qu’est-ce que vous faites ?
– Je continue !
– C’est parfait ! C’est une vie que vous tenez entre vos mains ! Continuez même si elle ne donne plus de signes encourageants ! Vous savez très bien que vos gestes ne sont pas aussi précis que ceux d’un secouriste confirmé ou d’un médecin, mais pendant que vous massez ce cœur, même maladroitement, vous maintenez le cerveau en vie.
– Je continue !
– C’est ça Laurie ! Continuez ! Partagez votre oxygène avec cet homme et envoyez ce sang oxygéné vers son cerveau !
Je félicite ainsi Laurie pour chacun de ses gestes salvateurs et je suggère des images du monde intérieur du corps humain qu’elle perçoit parfaitement. Elle est de plus en plus confiante. À un moment, j’interromps le cycle en lui proposant un dénouement :
– Les secours arrivent pour prendre le relai. Ils ont un défibrillateur. Vous pouvez lâcher prise.
– Il va survivre ?
– C’est vous qui décidez Laurie ! Alors, est-ce qu’il va vivre ?
– Oui !
– Ils l’ont ranimé ! Ils l’emmènent à l’hôpital pour l’examiner. L’un des médecins du SAMU s’approche de vous pour vous féliciter. Il vous explique que sans vous, le défibrillateur n’aurait servi à rien. Vous avez irrigué et oxygéné son cerveau pendant que les secours étaient en chemin. Tout le monde vous applaudit Laurie ! Vous entendez les applaudissements ?
– Oui !
– Réveillez-vous Laurie, nous sommes arrivés…
Laurie ouvre les yeux… Tout autour de nous, les gens applaudissent le pilote qui vient de poser l’avion malgré des vents contraires.
Elle me dit :
– C’est incroyable ! J’ai vraiment cru que c’est moi qu’on applaudissait !
– Oui… C’était un beau final ! J’aime beaucoup utiliser l’environnement pendant mes séances d’hypnose. Parfois l’univers nous fait de beaux cadeaux !
– Finalement vous m’avez hypnotisée ! Je ne me suis même pas rendue compte du moment où je me suis endormie…
– Vous vous souvenez de vos deux promesses ?
– Oui ! Me préparer à affronter mes peurs lorsque tout va bien, pour me sentir toujours prête lorsqu’il le faut ! Et aussi, sauver une vie…
– Bien ! Vous pouvez féliciter votre ami, parce qu’il m’a laissé faire, même s’il n’était pas très content…
Il me regarde et me dit :
– En même temps, je n’avais pas vraiment le choix !
– Bien-sûr que vous aviez le choix ! Au moment où Laurie m’a fait sa demande désespérée vous pouviez vous interposer et vous ne l’avez pas fait. Puis lorsque vous avez vu qu’elle entrait en hypnose, vous n’êtes toujours pas intervenu.
– Comme vous avez dit que vous ne pouviez pas l’hypnotiser, je n’ai rien vu venir !
– Je ne l’ai pas dit, je l’ai crié… Et comme vous étiez habitués à me voir calme et doux, ça vous a surpris ! J’ai profité de cette stupeur pour amorcer l’hypnose. Ça s’appelle une «Rupture de Pattern», ça fait partie du jeu…
– C’est bien joué ! Vraiment chapeau ! À un moment, moi non plus je n’étais plus dans l’avion ! J’étais avec Laurie devant l’homme qu’elle était en train de sauver…
– Quoi ? Vous voulez dire que je vous ai hypnotisé vous aussi ?! Vous voulez voir mon CV et mes diplômes pour vous assurer que j’ai la compétence ?
– Euh ben là, ce n’est plus la peine !
– Rappelez-vous que certaines choses peuvent se faire naturellement entre êtres-humains qui s’entraident. C’est comme lorsque Laurie masse la douleur que vous avez aux épaules. Vous ne lui demandez pas un diplôme de kinésithérapeute.
– Comment vous savez que j’ai mal aux épaules et que Laurie me masse ?
– Ça s’appelle l’Effet Barnum… Vous comprendrez après un tour sur Wikipédia.
– Il y a une question que je me pose quand-même…
– Je vous écoute
– Si je fais un massage cardiaque et du bouche-à-bouche à une personne, alors que je n’ai jamais été formé pour ça. Si ça tourne mal, je suis responsable ?
– Vis-à-vis de la loi ?
– Oui…
– Le 19 février de cette année, le sénat a adopté une loi qui vous exonère de toute responsabilité civile, quel que soit le préjudice causé par votre intervention. Dès qu’une personne est en situation d’urgence vitale, vous pouvez intervenir de façon volontaire et bénévole jusqu’à l’arrivée des secours. À partir du premier geste, vous êtes considéré comme «Citoyen sauveteur». C’est un vrai statut qui vous protège légalement. Evidemment, si vous rouez la personne de coups de pieds, cette loi ne vous protégera pas. Mais si vous tentez un massage cardiaque, même maladroit, la seule chose qu’on vous reconnaîtra, c’est l’intention de sauver une vie…
J’ai la légitimité absolue de sauver des vies !
Voilà… C’était vrai pour certaines personnes bien avant la loi, mais depuis qu’elle est votée, c’est valable pour tous.
J’aimerais, tant que possible avoir vos commentaires sur cet article, qu’ils soient issus de vos réflexions, de vos émotions ou des actions que vous envisagez de poser. Mais si vous n’avez pas de commentaire spontané, je vous invite à répondre à cette question :
Etes-vous resté dans l’avion tout au long de votre lecture, ou avez-vous (comme Laurie) quitté l’avion pour vous retrouver auprès d’un homme à secourir ?
A++
Stéphane SOLOMON
Quitté. J’aime les histoires et j’ai beau voir les techniques, j’aime aussi me laisser emporter, au risque d’un atterrissage un peu mouvementé.
!!! SPOILER ALERT !!! NE LISEZ PAS LA SUITE !!!
J’ai vu la communication, le leadership, la légitimité et la rupture de pattern. Il m’en manque donc 1. Je vais consulter les articles pour me rafraîchir la mémoire.
Ca y’est! Le sujet complémentaire est: le biai cognitif. Il est assis près du hublot.
Ce n’est peut-être que moi, mais je vois aussi de beaux exemples de lâcher prise, de focus et de prise de décision.
Oui, il y a beaucoup d’autres choses. Et encore, j’ai supprimé 2 pages 😉
Je me suis évadée un moment de l’avion pour suivre Laurie en train de sauver une vie.
Tu es donc une bonne candidate pour l’hypnose (y)
Bonjour
Bien sûr que j’ai quitté l’avion; il est quasi impossible de faire autrement! Belle démonstration de détournement d’attention , pour focaliser sur un acte de bravoure…
Quel psychologue ce Stéphane!
Merci Eddie.
Oui, il y a des personnes qui transpirent l’entraide, et Laurie était de celles-là. Le scénario était donc facile, d’autant que je travaillais sur un dossier où il est question de cette loi.
Franchemet très belle histoire on lisant, j’imaginais que j’étais dans cette situation d’hypnose. Je vais la lire plusieurs fois car j’ai appris beaucoup de choses dans cette histoire réelle. il y a l’entraide, l’humanité, le savoir, la loi. Tout est bénéfique pour les lecteurs, et en particulier ceux qui ont peur de la mort chose qui est légitimes.
Il est vrai que la quantité d’informations est importante. Cet article est prêt depuis plus d’un mois… A chaque fois que je voyais qu’il y avait 6 pages, je me disais que c’était trop, mais finalement, on ne le sent pas passer. Même en me relisant je n’avais pas l’impression que c’était long. Il y a des articles comme ça…
Jolie histoire qui m’a même émue. Je suis restée dans l’avion, tout en imaginant en parallèle la scène de Laurie, mais dans l’avion, en suivant le dialogue entre vous deux. Je pensais même à Oriane en me demandant si pendant ce temps elle était terrifiée ou bénéficiait de votre hypnose ?
Aucune pensée pour Karine et Elina?
A peine, j’avoue 🙁
Mais Stéphane a surtout parlé de son interaction avec Oriane, dont a bénéficié Laurie en étant à proximité. Puis plus que de Laurie …
C’est ça. J’avais la charge émotionnelle d’Oriane à gérer. Karine avait celle d’Elina. Lévanah et Eythan (mes deux grands de 13 et 16 ans) n’ont pas eu peur du tout. Ils ont même adoré !
Elles étaient loin… Il est rare que nous ne soyons pas tous alignés sur la même rangée (pile poil 6), mais là, non. Une bonne dizaine de sièges plus loin, et impossible de se lever pendant que ça secouait.
En ce qui concerne Oriane, j’ai senti qu’après l’avoir épatée (en anticipant l’annonce du commandant de bord), elle n’avait plus besoin d’être rassurée. Et puis elle avait sa grille de Sudoku à finir 😉
Si tu avais été seul dans l’avion Stéphane, sans autant de monde à « sauver » (accompagner), aurais-tu eu plus peur ?
Pour moi : un bel article, enseignant.
Merci 🙂
Je pense que oui, j’aurais eu peur… Même si l’avion était resté à terre.
C’est comme si j’écrivais un article et qu’on ne le commentait pas…
Bon, là ça va !
Heureusement Isabelle est là pour te tenir la main.
Je suis également partie pour sauver cet homme mourant. Et pourtant, je n’ai pas peur en avion !
N’ayant pas peur de l’avion, tu as pu le laisser en pilotage automatique, et gérer le reste.
J’ai une frousse bleue moi; au point que j’évite un maximum d’y aller en avion ..
J ai évidemment quitté l avion et avec plaisir pour avoir vécu ce même type d atterrissage dont je suis loin d être fan. Je dois passer encore à côté de beaucoup de choses sur ce texte, trop haletant pour favoriser la réflexion à chaud, mais j y vois au moins la légitimité, la comm, le sentiment d utilité, sauter dans sa peur, les prejuges, les priorites, de l amour, accepter d’agir avant toute chose qui me rappelle un autre texte, la rupture de pattern… et la confiance en un illustre inconnu.
Ca en fait des thèmes à aborder…
Article tres intéressant, comme toutes celles que j’ai le temps de lire. Sachez que je les garde toutes et a un moment, je m’installe confortablement et je lis et/ou relis, et j’apprends…..
J’ai suivie Laurie avec son sauvetage, j’entre facilement dans vos histoires…
Merci pour toutes vos histoires enrichissantes
Avec plaisir Nathalie,
Alors si j’ai bien compris, pour vous prévenir d’un webinaire, il faut que je m’y prenne plusieurs semaines à l’avance…
J’aime m’installer et choisir un moment pour lire vos précieux articles et être réceptive au maximum. Aussi, Je suis au Québec, nous avons 7 heures de décalage, présentement je suis au travaille….
Pour les webinaires, effectivement les périodes que vous choisissez ne conviennent pas souvent…
C’était inutile de me dire que vous étiez québécoise… Il suffisait d’utiliser «présentement» dans une phrase 😉
Je suis partie de l’avion aussi !
C’est marrant, j’ai justement vu cet après-midi une anesthésiste pour préparer une petite intervention que je vais faire dans 2 jours, et elle m’a parlé de quelque chose comme “état hypnotique”. Je ne sais p’us le terme exact. Il y aura quelqu’un assis à coté de moi avec qui je vais parler de choses agréables que j’aime faire, pour dévier le focus de l’opération.
Je vous dirai si elle se mets à crier !
L’hypnose est de plus en plus utilisée lorsqu’on préfère limiter les anesthésiants. Il y a même un hôpital en Belgique, qui fait des opérations à cœur ouvert en état d’hypnose. Il est recommandé pour des personnes qui font des allergies aux anesthésiants.
J’ai quitté l’avion et me suis même surpris un moment à dire “Put… ! Qu’est-ce qu’ils foutent les secours ?! Est-ce qu’on est sûr que les gens autour les ont bien appelés ?”
Très bel article, très riche et agréable. De plus, je pense qu’il sera facile de s’en souvenir et du coup de se remémorer des thèmes d’auto-coaching.
Bravo Stéphane et merci.
Merci à toi de savoir si bien me lire. Pour ce qui est des secours, en France la moyenne des délais est de 13 minutes à partir de l’appel, sachant que chaque minute compte. C’est pourquoi la loi protégeant la responsabilité civile du «citoyen sauveteur» a été adoptée à l’unanimité (c’est un cardiologue qui en est à l’origine).
Je suis restée dans l’avion tout en suivant ce qui se passait avec Laurie. Bravo pour ce que vous avez fait pour elle mais aussi pour tout le voisinage, car la peur ou au moins la nervosité sont contagieuses.
En effet, certains étaient agacés par les jérémiades. D’autres étaient dans l’empathie. Laurie savait toucher les gens.
J’ai suivi avec émotion le sauvetage, l’implication de Laurie dans ce sauvetage, mais je suis toujours resté dans l’avion en ayant conscience de la situation globale. Il m’est extrêmement rare (voire impossible) de perdre le contrôle (lâcher prise ?). J’attendais le dénouement et j’ai compris d’où venaient les applaudissements avant l’explication. Et je suis impressionné par la prise de leadership, la prise en main de la situation. Qui en focalisant j’imagine une grande partie de l’attention de Stéphane a dû aussi l’aider à passer ce moment par ailleurs désagréable.
Oui Jean-Michel, tu as bien raison !
Aider les autres c’est s’aider soi-même.
Très poignant, avec des frissons qui me traversent le corps ! Merci Stéphane pour cette belle histoire, ça fait du bien 🙂
Merci Jean-Baptiste,
Je pense que tu as le profil pour intégrer cette compétence dans celles que tu as déjà. Penses-y !
(a moins que ce soit déjà fait)
Très joli ! Bravo Stéphane pour cette leçon de rupture de pattern et d’hypnose ! Décidément j’aime toujours autant vous lire, même si je ne veux ou ne peux rien ajouter à mon emploi du temps (je ne participe pas aux webinaires, je ne m’inscrit plus à rien, trop long, trop tard pour moi), mais j’admire sincèrement votre travail de coach. Voilà plusieurs années que je prends plaisir à voir vos programmes se développer un peu comme on voit un enfant grandir. Oui, c’est vrai je suis une vieille dame. Merci pour tout ce que vous apportez dans vos courriers que je lis presque chaque jour.
Mince je n’ais pas quitté l’avion, j’étais en train de me demander ce que faisait ta fille pendant ce temps ou comment ta femme pouvait rassurer ton autre fille, et comment faisaient tes autres enfants et si Ajaccio était loin pour arriver ensuite à votre destination si ça changeait d’aéroport ect ect… J’ai bien vu la rupture de pattern mais sinon j’étais trop dans l’avion et la peur des passagers…
Crotte alors ça veut dire que je ne suis pas facilement hypnotisable ?
– Eythan et Lévanah se sont amusés comme des petits fous !
(mais je ne l’ai su qu’après, en sortant de l’avion)
– Elina n’était pas rassurée, mais elle était entre de bonnes mains
(Je délègue !)
– Oriane était hypnotisée par sa grille de sodoku
(et j’étais à 1 mètre d’elle, si elle avait besoin de me tenir la main, ça n’interrompait pas l’hypnose)
Du coup, pour toi, ce sera davantage une post sur le lâcher prise (y)
Toujours en retard de 25 jours, mais tant pis je poste quand même ! J’ai adoré cette histoire, mais je n’ai pas vraiment quitté l’avion pour suivre Laurie, car j’étais parasitée par une pensée bizarre : a priori, quand Stéphane nous raconte quelque chose, c’est mûrement échafaudé et bien sûr totalement fictif même si on jurerait que ça lui est vraiment arrivé. Mais là, il se trouve que mon fils, ma belle-fille et leurs trois enfants (dont un petit de 1 mois 1/2) ont atterri à Figari exactement dans ces conditions, et j’ai une photo de Fabienne – la maman – près du hublot, l’air pas rassuré du tout avec le petit qui dort tranquillement dans ses bras sans se douter de rien. “baptème de l’air mouvementé” a posté son père en nous envoyant la photo. Les circonstances qu’ils m’ont racontées sont celles que raconte Stéphane et il n’y a pas eu d’épisode de vents aussi violents sur Figari depuis longtemps. Un avion qui suivait a d’ailleurs été détourné sur Bastia. Et je me disais “c’est pas possible, il nous raconte un truc qui est arrivé ? Au secours !!!”. Et donc, au lieu de jouer le jeu comme je le fais d’habitude – en faisant semblant de croire que l’histoire est réelle – j’ai été perturbée par le fait que je pensais vraiment qu’elle l’était (réelle). Et là, la suite me semblait vraiment trop féerique pour que j’y adhère. Comme quoi….
S’il te plait, Stéphane, ôte-moi d’un doute : tu y étais, ou non dans cet avion du 28 avril ?
Je pense que, comme on fait du Rhum Arrangé en Guadeloupe, Stéphane nous sert de la Vraie Vie Arrangée. Quel talent !! J’ai pu la relire sans parasites dans la tête, elle est magnifique. Mais je reste trop au second degré pour partir avec Laurie sauver le bonhomme. Dommage….
Bonjour Jacqueline,
Je découvre ton message à 4h du mat !
Qu’est-ce qui te fait penser que ce que j’écris d’une manière général est fictif ? Là il y a un truc qui me chiffonne…
En écrivant mes histoires, j’accentue davantage tout ce qui concerne le Coaching et le Développement Personnel, et je réduis tout ce qui n’aura pas de lien direct avec nos thématiques. Donc bien sûr que je ne raconte pas l’intégralité de l’histoire. C’est mûrement échafaudé, mais ça ne veut pas dire que c’est faux. Je mets juste l’accent sur ce qui nous intéresse dans le cadre de ce programme (et de notre thématique du mois)
Si je devais raconter mon voyage dans un cadre romanesque, il est possible que je ne m’attarde pas sur cette séance d’hypnose, pour raconter davantage le séjour de ma famille sur l’Île de Beauté. J’aurais peut être raconté en une phrase que j’ai hypnotisé une personne qui avait peur de l’avion, et c’est tout.
Il y a aussi cette Dacia familiale qui était à 730€ la semaine, et que j’ai réussi à avoir pour 207€, en trois mots et deux gestes. Ca je l’aurais raconté dans un site sur les bons plans…
Mais ici nous sommes sur un site de coaching, entre la thématique de la Rupture de Pattern et la Prise de Décision. J’ai donc raconté ça, faisant abstraction du reste. Mais oui, j’étais bien dans cet avion le 22 avril à 10h00 (pas le 28). Le 28 j’étais dans l’avion du retour, cette fois, sans incident.
Ce qui ne signifie pas que j’ai rien à raconter.
Il y a toujours quelque chose à raconter…
A part ça, il est tout à fait normal qu’en découvrant cette histoire après l’avoir entendue de la bouche de ton fils, ton esprit vagabonde ailleurs.
La synchronicité est intéressante. Même si j’ai des milliers de lecteurs, je n’ai déjeuné qu’avec très peu d’entre eux. Donc le fait que ça tombe sur toi (ton fils) est troublant. la prochaine fois, on n’a qu’à tous partir ensemble 😉
Je suis restée dans l’avion… Sûrement parce que je connais l’hypnose !
Et Google améliorera le référencement 😉
bonjour,
j’aime beaucoup les histoires surtout quand elles ont du rythme et si j’étais bien avec Laurie et en même temps j’étais bien dans l’écoute des questions, dans l’avion mais il n’y avait plus d’éléments qui me ramenait à la situation ventée. Merci pour l’histoire et la démonstration qui laisse apercevoir vraiment la puissance de l’outil. reste juste à savoir si celui qui l’utilise est un gentil ou un méchant, une autre paire de manche pour rester lucide !