La force de l’habitude (2/3)

Lorsqu’on vous propose une nouvelle dépense à insérer dans votre budget (par exemple du Sport, de la Méditation, du Développement Personnel, de l’Art, de l’Apprentissage, du Jardinage, etc.), vous répondez souvent :

– Je n’ai pas d’argent !

J’aimerais vous aider à en trouver, façon coach :

Notre cerveau n’évalue pas l’argent utilisable en faisant un calcul réel et précis des entrées et des sorties à venir. Il se fie à un sentiment global gravé par nos habitudes. Une personne qui vit des fins de mois difficiles a ancré en elle un sentiment de manque, et la phrase «je n’ai pas d’argent !» sera prononcée automatiquement. Il n’y a là aucune intention de tromper l’interlocuteur ni même de se plaindre ou de marchander : c’est un écho sincère, droit, intègre… Cependant, il s’agit d’un automatisme émotionnel, qui comme beaucoup d’autres, mérite un travail sur soi :

80% des gens qui s’écrient «je n’ai pas d’argent», le font avant même de connaître le prix du produit ou du service proposé. C’est un réflexe mental ! Quand au 20% qui restent, la plupart attend d’écouter le prix uniquement par politesse, mais leur réponse est prête à être lâchée…

Nous avons vu dans la première partie de cet article qu’une personne qui a pris l’habitude de regarder la télé 3 heures par jour, n’évalue pas son temps sur 24 heures, mais sur 21 heures (le cerveau s’adapte à l’habitude prise). Il en est de même avec l’argent : les dépenses habituelles ne sont jamais remises en question, et si les finances sont un peu «justes», toute nouvelle proposition apparaît comme une menace au lieu d’être envisagée comme une opportunité de remplacer une dépense par une autre (comme on rogne sur du temps-télé).

Exemple

J’ai envie de m’acheter une machine à pains qui coûte 72 € mais :

– Je n’ai pas d’argent !!!

Actuellement, j’achète 2 baguettes à 1 euro pièce chez ma boulangère. C’est une habitude, qui correspond à la consommation quotidienne familiale. Comme je suis un bon auto-coach, je crée à un plan d’action et je l’exécute : à partir de demain, je vais acheter du pain précuit au supermarché. J’aime bien le goût, et j’en aurai pour 60 cts la baguette. Je pourrai donc mettre de côté 80 cts par jour. Dans 3 mois, je disposerai de 72 € : je pourrai donc m’acheter ma machine à pain !

Cet achat me permettra de réaliser encore plus d’économies, puisque l’équivalent d’une baguette-maison ne me coûtera plus que 25 cts… Soit 1,50 euros par jour d’économie par rapport à mon style de vie actuel.

J’aurai donc le pain et l’argent du pain !

Ne vous laissez pas leurrer par la simplicité de cet exemple, qui n’est qu’une métaphore. Un modèle de base qui peut être transformé et adapté à des cas plus complexes. Vous avez forcément une habitude de consommation régulière qui pourrait être avantageusement remplacée, mais vous ne la remettez pas en question, parce qu’elle est tellement ancrée en vous qu’il vous paraît impossible de la déloger (par exemple, votre téléphonie mobile et la connexion Internet). Si vous dirigez une entreprise, ces habitudes représentent des centaines, voire des milliers d’euros…

Supposons que je vous propose mes services pour vous aider à vous délester du poids des habitudes qui vous empêchent d’avancer… J’utiliserai le modèle exposé ci-dessus, mais en m’adaptant à votre situation précise, vos habitudes et vos projets. Accepteriez-vous ?

Je sais d’avance que la grosse majorité me répondra encore :

– Je n’ai pas d’argent pour m’offrir vos services !!!

Comme je suis un type sympa, je vais vous proposer de me payer dans 3 mois, c’est à dire lorsque vous aurez «le pain et l’argent du pain» ! Combien de lecteurs me diront «Allons-y Stéphane !» ?

La réponse, je la connais : très peu !… Sur 5.000 lecteurs, je réussirai à en convaincre 500, dont les deux tiers se désisteront à mesure que nous avancerons dans l’élaboration des plans d’action…

Vous savez pourquoi ? Moi je le sais. Ce sera l’objet du troisième volet de cet article… En attendant, vous pouvez vous exprimer en laissant des commentaires ci-dessous.

A++

Stéphane SOLOMON

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