La Princesse Merveilleuse
Il était une fois, une princesse si merveilleuse, que son père ne put se résoudre à lui faire épouser un prince par tradition. Aussi décida-t-il de choisir un homme méritant de son royaume, même s’il n’était pas de sang royal.
Il organisa un grand concours. Comme dans le conte «Cendrillon», la missive s’adressa au royaume tout entier, soit 3 millions de jeunes célibataires.
Pour de multiples raisons, 10.000 candidats seulement se présentèrent. Et suite à une sélection aux curieuses tournures, 1.000 prétendants participèrent aux épreuves. De match en match, la sélection s’affina. En fin de tournoi, 3 candidats devaient affronter la dernière épreuve :
la princesse se trouvait au sommet d’une tour de 10 étages.
Il fallait la rejoindre en moins d’une minute.
Le premier candidat, habitué à ce genre d’exercices, fit un calcul simple : il faut au moins 8 secondes par étage, même pour un champion… Soit 80 secondes au minimum ! Il hurla au scandale : l’épreuve était irréaliste… Il refusa de concourir !
Le deuxième candidat, se sentant capable de battre tous les records, s’y risqua. Il atteignit le 5ème étage au bout de 40 secondes. Ceci confirma les dires du premier. Il abandonna !
Le troisième candidat se lança ! Moins agile que son prédécesseur, il atteignit le 5ème étage en 42 secondes. L’issue paraissait illusoire, mais contre toute attente, il poursuivit sa course vers le 6ème étage ! Les spectateurs commencèrent à ricaner. Tout le monde le trouvait ridicule… Il continua le cœur vaillant, imperturbable…
Un petit groupe, subjugué par sa détermination l’acclama, non pour sa compétence, mais pour son Attitude…10 secondes plus tard, il atteignit le 6ème étage. Il restait encore 4 étages à parcourir en 8 secondes… Impossible !
Impossible ?
Soudain, une corde tendue l’intrigua : il s’y accrocha… Immédiatement, un dispositif de levage lié à une poulie se mit en marche comme un véritable ascenseur. La mécanique le mena au sommet de la tour en 7 secondes. La princesse, qui visiblement n’attendait que lui, l’accueillit avec un sourire complice. Il la serra dans ses bras, sous les acclamations de la foule en délire…
Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants…
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Je dédie cette histoire à toutes celles et tous ceux, qui malgré des circonstances défavorables, malgré des débuts difficiles et un environnement pessimiste, malgré les désapprobations et les ricanement, ont su aller jusqu’au bout de leurs projets. Ces hommes et ces femmes qui savent que bien des cadeaux-cachés se trouvent sur le chemin qui mène vers leur absolu. Ils peuvent s’y attendre, ils peuvent les accueillir…
On les dira obstinés, irrationnels, fous… Mais d’un certain point de vue, ils en savent plus que les autres : ils savent qu’un parcours insensé peut prendre tout son sens au bout du chemin.
A++
Stéphane SOLOMON
Parfaitement en adéquation avec toutes les vies d’êtres qui ont dû faire face à des obstacles plus ou moins hauts.
Jolie histoire. Merci.
Merci à toi Gwen, de savoir me lire.
Parfois il y a en moi cette voix qui dit” il est trop tard je suis trop vieux” et puis il y a cette histoire qui résonne fort en moi… Avec ce que je vis Aujourd’hui . Merci.
Merci.
Pour la rejoindre, dans la mesure où le règlement ne précise pas par quel(s) moyen(s), peut-être aurait-il suffit qu’il lui téléphone…
B. Desvignes
Oui mais il n’y avait pas de réseau à cet endroit précis…
Je vais rajouter ça à l’histoire.
Merci !
Bien vu, pour le téléphone, et Stéphane est un peu mauvais joueur en disant que ça n’existait pas à l’époque. Lorsqu’il s’agit de conte, la magie est autorisée il me semble.
Donc bravo, plutôt que de compter sur une bonne surprise qui ne nous appartient pas, le locus de contrôle interne devrait faire choisir au candidat des moyens à son initiative, fussent-ils magiques.
Donc, voici une proposition.
Pour rejoindre la princesse, ne serait-ce que par la pensée, il y a la magie ; et pour la magie, il y a des champignons spécialisés. Si, si, c’est vrai, on en trouve en France et il y en avait sûrement déjà à cette époque …
Alors on embauche un cuisinier et un archer pour envoyer une bonne omelette (aux champignons) à la belle, et on en consomme soi même.
Tra-lala-lalère …
Tu n’as plus qu’à écrire ton histoire Xavier.
Le monde n’attend que ça.
Ceci-dit, es-tu bien sûr que ce moyen soit si inattendu ?
Il faudrait poser la question à Naurquive…
(c’est le nom du gagnant)
Le moyen de la corde tendu n’étais pas si inattendu ?
Effectivement un détail m’avait échappé :
” La princesse, qui visiblement n’attendait que lui, l’accueillit avec un sourire complice. ”
L’histoire était arrangée … (non, c’est péjoratif).
L’histoire était bien préparée (ça fait déjà mieux) entre les deux tourtereaux, “Elle n’attendait *que*lui …”
Bravo, respect … Sans ce stratagème, comment nos la belle aurait-elle pu convaincre son vieux roi de père de marier un roturier.
Le gaillard était tout de même assez bon lui aussi, avant de se faire envoler dans la dernière épreuve, il lui a tout de même fallu traverser toutes les sélections. C’était pas gagné d’avance!
Il aura donc fallu, une bonne dose de complicité + une prise de risque significative + de la créativité pour inventer le coup de la poulie + une dose de mépris pour les candidats à qui on a donné aucune chance…
Tout ça pour échapper aux conventions sociales ! C’est bien d’être de sang royal, mais ça fait des contraintes aussi !
Dans ce conte, comme dans la vraie vie, les chose ne sont pas toutes noires ou toutes blanches. Mais comme je le dis souvent, c’est un Auto-Coaching. A toi de le vivre comme tu le décides.
Je ne fais pas du forcing. Je propose juste un peu d’inspiration.
Au bout d’un moment (tu le sais et c’est peut-être pour ça que tu en joues), je laisse les gens tranquilles avec leurs croyances.
A++
Stéphane
ah les contes de fée … ça fait du bien à notre partie enfant
En effet…
Et si c’était plus qu’un conte de fées ?
Nous sommes dans le royaume du père, c’est lui qui fixe les règles. D’une certaine façon c’est le réel, le monde connu, notre champ de conscience. A noté que le père a déjà élargi le sien en élargissant le choix à un homme qui ne soit pas de sang royal, de son sang.
Les spectateurs, la foule anonyme, est majoritairement opposée contraire. Elle est aveugle, sans ouverture se conforte dans ces certitudes.
Anticipé ne serait donc pas tout prévoir, tout planifier. L’envie, l’élan reste premier tout au long du parcours, la foi aussi.
Envie de citer, approximativement, en écho Anne Dufourmantelle dans l’émission : “La mélancolie est un impossible oubli, elle nous ramène à une origine perdue” France Inter (dimanche 21/05/17) : “Dans l’apocalypse “l’ange dit je me tiens à la porte et je frappe” Je crois que la réalité sous la forme de la grâce elle frappe toujours à la porte.”
Joli…
Et si en réalité, le Royaume était celui de la fille du père ?
Faut-il être merveilleuse…
Certainement !
J’ai moi même une fille qui est entrain de prendre son envol et à envie de courir le monde
(y)
Ne faut-il pas toujours croire en sa bonne étoile et savoir prendre des risques de temps en temps?
Ne dit-on pas aussi que la foi donne des ailes ?
J’aime beaucoup le mot Foi. Quelle que soit la dimension qu’on lui donne…
Une véritable bouffée de oxygène qui redonne courage. A relire lorsque le on perd espoir. Merci
Ou alors, bien avant de le perdre 😉
suivre
Je ne le recommencerais pas ce chemin là… mais mon prince est un roi sans nulle autre pareil, et moi sa mie allons vers d’autres aventures où les ascenseurs seront peut être moins présent car nous franchirons ensemble les marches de notre destinée main dans la main jusqu’à la fin.
J’ai un proverbe pour toi Christine :
«Ce n’est pas parce que tu as mangé un mauvais steak que tu dois devenir végétarienne»
Et c’est un végétarien qui te le dit…
Pendant longtemps j’étais le 2e concurrent avec un drôle de raisonnement.
Je me lançais dans l’aventure et au fur et à mesure de l’ascension, je me disais, mais cette princesse que je croyais si belle et désirable de loin, si je suis capable de grimper pour la rejoindre, elle n’est en fin de compte plus si désirable. Alors qu’au début la mission me semblait insurmontable, au fur et à mesure que je devenais grimpeuse experte, je me disais, quel ennui !
Puis, je ne sais pas ce qui s’est passé au juste, mais j’ai changé.
J’ai entrepris une nouvelle ascension et cette fois-ci je me suis accrochée et j’ai continué à grimper. D’ailleurs en plus de la corde magique, ma princesse m’a rejoint pendant l’ascension pour m’accompagner. Il y a eu du tonnerre et des mousses qui nous ont ralentis, mais je suis arrivée en haut de la tour et là j’ai découvert que la vue était magnifique.
Il me reste maintenant à avancer avec ce sentiment de fierté d’avoir enfin réussi à me dépasser de manière imparfaite mais bien réelle.
J’adore la citation « ils l’ont fait parce qu’ils ne savaient pas que c’était impossible ».
Une belle citation qui résume cette histoire, et tant d’autres…
La persévérance… C’est ce que j’essaie d’apprendre à mon fils aîné qui est en CE1. Son papi lui a dit qu’il était nul en math. C’ est le début des multiplications. Du coup je lui prouve qu’il est capable et qu’en persévérant Il sera encore meilleurs. En jouant avec sa tirelire, ou en dessinant. Et qu’en fait c’est papi le plus nul puisqu’il ne lui explique pas. Dur dur de lui faire avoir confiance en lui…
Histoire vraie …
Un jour, j’ai été prof de Maths, dans un lycée technique du fond du département de Loire Atlantique ou l’on met le directeur dont on me sais pas quoi faire ailleurs, les élèves idem et le jeune Maître auxiliaire que j’étais, sana expérience ni formation !
Un soir je vois dans le couloir un de mes élèves perturbateurs avec sa mère. On se salue, elle me demande “C’est quoi le problème avec mon fils ?” Je lui réponds “Il y a , Madame, que votre fils est bon en maths, mais qu’il s’amuse au fond de la classe avec des camarades qui auraient besoin de suivre le cours pour comprendre. ”
L’élève me regarde l’air étonné : ” Vous avez dit que j’étais bon en maths Monsieur ?”
“oui, bien sur” je lui répond.
“C’est la première fois qu’on me le dit” réponds l’enfant (ado, peut importe)
Là c’est moi qui ai été surpris.
J’étais jeune prof, je n’ai pas eu de réflexe,
le milieu scolaire me stressait autant que lui.
Je n’ai pas su lui répondre, mais je pense encore à lui.
Voilà, il y a des gens qui sont bon en maths, mais qui ne le savent pas.
Essayez de demander à votre enfant de vous expliquer les maths à vous …
Cela va ancrer ses apprentissages, et vous pourrez lui dire qu’il est bon en étant crédible.
Je n’en dirai pas plus…
Enfin si, c’est fait mince !…
Bon… C’est pour dire que je suis 100% d’accord avec Xavier. Même plus que 100%, mais restons matheux…
Bonne idée. Merci
J’aime les histoires inspirantes comme celle ci.
Je n’aime pas avoir des regrets et me dire “j’aurais pu”.
“Si on rate ce moment, on essaie celui d’après.
Si on échoue, on recommence l’instant suivant.
On a toute la vie pour réussir.”
« L’écume des jours »
J’aime aussi cette phrase
– Il y a toujours une deuxième chance ! Même la deuxième chance en a une…
😉
Merci Stéphane !
Oui, cette histoire me parle bien…
Ne jamais abandonner… Croire malgré tout… Des “on” on s’en “fout”…
Garder persévérance, ténacité et ne jamais abandonner.. Malgré les obstacles, nous pouvons voir venir à nous “une corde” bienveillante…
Gratitude ++ à toi,
Je n’avais pas le “courage” de lire ce “conte merveilleux” jusqu’à présent… Et parallèlement par rapport à mon objectif, j’étais face à un obstacle… Petit, certes, mais pas des moindres (le doute…”Et si je n’y arrivais pas?”)
Et là… Ce message déterminé… De confiance… Me parle pleinement… Persévère ! Sois tenace dans tes choix ! Et ma phrase fétiche… Crois et tu auras !
Merci du fond du coeur
Avec Plaisir Edwige (y)
Merci !
Noëmi Boucraut
01 45 76 08 23Date: Tue, 6 Jun 2017 19:14:38 +0200
Subject: Re: Nouveau programme d’Auto-Coaching
Merci Stéphane pour l’énergie que vous déployez!
Pour ma part je supporte un cancer depuis 2015 et, après un an d’accalmie,
c’est reparti.
Je me soigne! et je continue sur mes projets.
Bien à vous. Noëmi
Noëmi Boucraut
01 45 76 08 23
Trouvée l’histoire de la princesse. C’était trop facile. Partir du principe que c’est possible, et si je travaille à atteindre mon but, mon but va aussi travailler pour moi. Je trouverai toujours un moyen de l’atteindre puisque c’est MON but, que je ne le perds pas de vue et suis toujours à l’affût de tous les chemins, les différentes cordes qui peuvent m’être tendues. Okayyy.
Merci Stéphane