Un temple qui brûle…
C’est évidemment avec un énorme sentiment d’impuissance et une tristesse difficile à contenir, que j’ai découvert avant-hier soir, les images de la Cathédrale Notre Dame de Paris.
Un temple qui brûle évoque en moi comme des réminiscences, pourtant, je n’ai rien vécu ou vu de tel. Ceci me donne envie de ressortir mes notes sur la Psychologie Transgénérationnelle et la Psychogénéalogie. Nous aurons l’occasion de défendre ce thème prochainement. Si vous avez souvent un sentiment de «déjà vécu», ce sujet vous intéressera.
Hier, je voulais vous envoyer un article sur le Leadership, mais il n’était pas de circonstance. Rien n’était de circonstance…
Face à l’actualité, j’osais à peine effleurer notre sujet du mois . Puis, comme un lien s’est créé dans mon esprit ; la créativité est venue accompagner ma Résilience : avant de reprendre notre parcours, je ferai honneur au leadership comme à notre Histoire, en vous invitant à aller vers des sentiments qui, sans être malheureux, invitent au recueillement et à la contemplation. Ceci fera taire les charognards qui osent déjà souffler sur les braises et les cendres de Notre-Dame. Les imbéciles utilisent trop souvent leur leadership pour affaiblir les pensées du peuple. C’est bien pour cette raison qu’il est important de renforcer ce trait chez les gens biens…
Pour ce faire, je vais demander à Victor Hugo, l’ami du peuple qui savait s’adresser à lui sans mièvreries, de me prêter quelques citations et passages de ses œuvres, en particulier l’une d’entre-elles…
Notre Dame de Paris
Qu’est-ce qu’un fleuve sans sa source ? Qu’est-ce qu’un peuple sans son passé ?
L’architecture est le grand livre de l’humanité, l’expression principale de l’homme à ses divers états de développement, soit comme force, soit comme intelligence.
Pour ceux qui savent que Quasimodo a existé, Notre-Dame est aujourd’hui déserte, inanimée, morte. On sent qu’il y a quelque chose de disparu. Ce corps immense est vide ; c’est un squelette ; l’esprit l’a quitté, on en voit la place, voilà tout. C’est comme un crâne où il y a encore des trous pour les yeux, mais plus de regard.
Quand le peuple sera intelligent, alors seulement le peuple sera souverain.
Notre-Dame de Paris est en particulier un curieux échantillon de cette variété. Chaque face, chaque pierre du véritable monument est une page non seulement de l’histoire du pays, mais encore de l’histoire de la science et de l’art.
Un peuple qui a la liberté, doit aussi avoir la volonté.
Hélas ! Hélas ! les petites choses viennent à bout des grandes ; une dent triomphe d’une masse. Le rat du Nil tue le crocodile, l’espadon tue la baleine, le livre tuera l’édifice!
Victor Hugo consacre tout un chapitre à cette pensée («ceci tuera cela»), qui a été écrit à une époque ou l’imprimerie commençait à devenir très accessible. On peut facilement faire le parallèle avec Internet aujourd’hui.
Enfin, une note d’espoir qui rappelle comment l’œuvre a été créée, et comment elle sera reconstruite :
Chaque flot du temps superpose son alluvion, chaque race dépose sa couche sur le monument, chaque individu apporte sa pierre. Ainsi font les castors, ainsi font abeilles, ainsi font les hommes. Le grand symbole de l’architecture Babel, est une ruche.
A++
Stéphane Solomon
J’ai évidemment eu un pincement au cœur quand j’ai appris pour l’incendie mais ce n’est pas la chute de la flèche qui m’a empêchée de dormir. Par contre certains commentaires m’ont presque fait vomir.
Ce qui a brûlé n’était pas le bâtiment d’origine et cet incendie va finalement permettre de continuer l’évolution de ce symbole.
J’ai eu l’impression que la destruction d’une construction de l’homme soulevait plus de monde que la destruction de notre environnement et ça ça me gène.
Durant la messe chrismale chez moi hier soir, j’ai pensé à ceux qui auraient dû la célébrer ce soir à Notre-Dame, et même si je comprends leur tristesse, il ne sont ni orphelins ni sans abris et d’autres églises sont disponibles pour les célébrations. D’ailleurs, dans la foi chrétienne, l’Eglise n’est pas le bâtiment mais la prière en réunion.
Pour ceux qui seraient triste de ne pouvoir admirer une œuvre de Viollet-le-Duc, il y en a d’autres entre autre à l’église Sainte Madeleine de Montargis, les décors peints, réalisés au début des années 1860. À l’époque, une importante campagne de restauration de l’édifice est menée, sous l’impulsion d’Eugène Viollet-le-Duc, qui confie les travaux à son élève Anatole de Baudot. Les peintures de l’église Sainte-Madeleine de Montargis ont été faites par Alphonse Chaignon et reprennent des modèles visibles sur les chapelles de Notre-Dame de Paris.
Nous en avons déjà discuté toi et moi : le monde a besoin d’éveils qui permettent la transition. On ne peut le priver du confort acquis, comm eon ne peut l’éveiller à tous les problèmes qui te chagrinent. Mais peu à peu, il s’éveille.
Et ceux grâce aux éveilleurs, dont tu peux faire partie de façon beaucoup plus puissante.
Merci Stéphane pour toute cette intelligence mise à notre portée.
Principalement
– Je retiens un constat :
Ceci fera taire les charognards qui osent déjà souffler sur les braises et les cendres de Notre-Dame. Les imbéciles utilisent trop souvent leur leadership pour affaiblir les pensées du peuple.
– Je retiens une piste de solution :
C’est bien pour cette raison qu’il est important de renforcer ce trait chez les gens biens…
– Et je médite sur la citation de Victor Hugo :
Quand le peuple sera intelligent, alors seulement le peuple sera souverain.
– et je me dit : Pourvu que ce soit possible et que nous en prenions le chemin sur toute la planète !
Merci d’avoir relevé dans mon introduction, le lien avec le sujet du mois. Oui : il est essentiel, tant que le peuple sera en chemine, de lui présenter des leaders bienveillants.
Oui nous avons été très émus. Mais nous. Avons ressenti une fierté en découvrant les messages de solidarité qui nous arrivent du monde entier. Comme lors de l attentat Charlie nous constatons l importance de nos valeurs et de notre culture pour l humanité. Toutes nos cathédrales ont subi des incendies dans le passé et ont été reconstruites. Nous aussi nous ajouterons une couche.
Les journalistes semblaient dire qu’elle mourrait. Elle est désormais en soins intensifs. Bientôt en convalescence…
Merci pour ces citations. Notamment la dernière et l’écho symbolique qu’évoque Babel et la chute de sa tour.
Il y a différentes façons d’atteindre les cieux. Une nouvelle façon se profile avec davantage d’humilité.
Comme d’habitude, l’info a mis une journée pour me parvenir…
Des larmes ont coulé sur mes joues alors que je voyais tomber cette flèche en flammes.
Toute cette énergie, toutes ces heures, tous ces jours, tous ces mois, toutes ces années, toute cette sueur dépensés pour élever cette cathédrale.
Quelques heures suffisent à mettre le géant de bois et de pierre à terre…
J’ai bien sûr tilté quand Stéphane a parlé de résilience. La vie m’ a apporté suffisamment d’épreuves pour avoir au moins un peu de recul sur la souffrance et la résilience. Je sais qu’en cherchant dans les ruines encore fumantes, on peut trouver un espoir, un joyau. ..
Ceci me rappelle également à l’impermanence (vision bouddhiste)
Le principe d’impermanence nous montre que chaque chose tend à disparaître ou à changer,Il n’y a de constant que le changement. Quelque soit l’échelle de temps d’observation ou la dimension d’observation, chaque chose est en constante mutation et en perpétuel changement. Rien ne dure ni ne perdure en ce monde.
L’impermanence implique la souffrance car l’attachement à toute chose de ce monde est une cause de souffrance à venir. L’ignorance de l’impermanence est une cause de la souffrance.
Cependant, l’impermanence est une chance et non pas une fatalité. En effet, c’est parce que le changement existe que l’on peut changer! Que l’on peut se libérer de la souffrance et devenir meilleur. Elle est aussi une clé pour transformer le monde grâce à notre action (le colibri n’éteint pas le feu mais il fait sa part). Elle est est aussi une clé de l’attention…
“Grâce à l’impermanence, tout est possible. La vie elle-même est possible. Si un grain de blé n’était pas impermanent, il ne pourrait se transformer en tige de blé. Et si la tige de blé n’était pas impermanente, elle ne pourrait jamais produire l’épi de blé que nous mangeons.” Thich Nhat Hanh
Comme toujours, un sacré retour de ta part Frédéric !
Et merci pour le lien vers le site Gutemberg.org 🙂
oui très touchant émouvant choquant de voir notre dame brûler. Je n’ai jamais vu un incendie de cette ampleur et d’un lieu saint je suis de tout cœur avec avec tous les chrétiens. Hier toute mon après-midi je les passer sur place avec une amie on a pleuré de voir un grand monde une communion de tous. Il y avait des touristes des croyants de toutes les religions comme lors des attentats. Bref triste triste une grosse perte je ne pense pas qu’elle sera ce qu’elle était lors des travaux.
Elle ne sera pas ce qu’elle a été avant les travaux, mais elle n’a jamais été immobile. Notre-Dame change et évolue à travers le temps. C’est pour cette raison que le monde entier l’aime.
Effectivement ce genre d’événement donne vraiment à réfléchir. Faut-il éprouver un sentiment si triste pour réfléchir, pour s’améliorer, pour créer des élans ? Cela semble pallier un manque de maturité et de sagesse, en tout cas chez moi. Un événement choquant, mais aussi des actions et des énergies remarquables, qui en cachent tellement qui passent inaperçus et plus ou moins volontairement ignorés, négatifs comme positifs. Reste à choisir dans quel sens faire évoluer sa propre vision du monde. Et le construire.
En effet, on voit des élans et des propositions innovantes, qui vont certainement déborder au-delà cet évènement.
Oui apres avoir vue l’élant et la générositée des geans hier a l’hotel de ville j’ai vue et écouté le ministre et la maire de paris s’exprimer sur la place face au peules de france venue rendre hommage aux pompiets de paris j’ai compris que oui il y aura une autre notre dame pleine d’espoir et de generosité de tous et montre au monde entier que la france est capable de remettre du positive du pench l’ors de la recontruction de notre dame de paris une maison nouvelle qui va encote apporter plus de fideles et de croyants
Tes citations restent avec moi. J’y repense régulièrement. Je la vois tous les jours. La première citation particulièrement
“Qu’est-ce qu’un fleuve sans sa source ? Qu’est-ce qu’un peuple sans son passé ?”
Cela illustre bien ce que nous avons perdu mais aussi la façon dont le peuple s’égare car il a perdu ça de vue.
J’avais le même sentiment que toi, jusqu’à ce que je vois le peuple (ou du moins une partie) pleurer Notre-Dame. Certaines larmes donnent de l’espoir…