Les projets

La notion de PROJET est souvent mal comprise, galvaudée, maltraitée… La plupart de gens qui ne peuvent passer à l’acte (que ce soit pour des raisons internes ou externes) confondent “rêve” et “projet”.

Par exemple : Grégoire rêve de s’installer sur la Côte d’Azur. Il ne fait rien pour réaliser ce rêve. Il en parle régulièrement autour de lui en disant “un jour, je vivrai au bord de la Méditerranée” ! Et c’est tout. On ne sait jamais, peut-être qu’un collègue de travail, un ami, un client, un fournisseur, lui donnera un “bon plan”. Alors il prendra ses affaires et fera ses adieux à la vie parisienne.

En fait Grégoire est en quête de miracle. Mais en regard de l’ampleur du projet, il agit comme un homme de foi qui veut gagner au loto et qui oublie que sur terre, il faut jouer…

Avec ce comportement, à chaque fois que Grégoire utilisera le mot “projet” pour qualifier son rêve, ce sera par abus de langage, et une forme d’incompétence inconsciente. Un projet, c’est beaucoup plus que ça ! Un projet, un vrai, c’est une future REALISATION.

Comment passe-t-on du rêve (ou du vœu) à un “projet de vie” d’envergure ? C’est un processus de CREATION comparable à celui d’un film ! Il faut un bon scénario, une conception, un casting, une réalisation… Si vous souhaitez en faire un film grand public, il faut le produire (donc en faire un produit attrayant) et le diffuser… Si vous souhaitez diffuser un DVD, il faut le re-produire avec une nouvelle équipe et de nouvelles stratégies (bonus, making-off, etc.). Il y a donc du travail, et le temps sera soit votre meilleur allié, soit votre pire ennemi.

Au choix !

Définition des objectifs

Grégoire analyse sa situation avec la méthode SMART, et parvient à transformer son rêve en objectifs :

  • Spécifiques
  • Mesurables
  • Accessibles et Ambitieux à la fois
  • Réalistes
  • et Temporellement définis…

Une fois les choses posées intelligemment et élégamment sur papier, les seules fantaisies qu’il s’accorde sont des options (piscine ou pas piscine ?), mais son projet de vie, lui est clair.

Il existe d’autres méthodes de définition d’objectifs (OUTCOM de Robert DILTS, par exemple). SMART est un bon début pour ceux qui n’ont pas l’habitude de DEFINIR leurs objectifs de façon formelle.

A ce propos, connaissez-vous le pourcentage de personnes qui formulent leurs objectifs par écrit ?

3% !

Les autres considèrent que leur imagination suffit. Ce qui est faux. C’est la différence qu’il y a entre une liste de courses écrite sur papier et un effort de mémoire. Même si vous avez une mémoire exceptionnelle, vous risquez d’oublier des choses essentielles qui nécessiteront de retourner les acheter (une perte de temps) ou alors, de changer votre plan (vous vouliez faire un pizza, mais vous ferez des pâtes).

Par ailleurs, le fait de développer votre projet avec méthode sur papier, permet de mieux mémoriser.

L’imagination change au fil des jours, elle dépend de votre stress, de vos peurs fluctuantes et de vos énergies intérieures à un instant T. L’écrit, précédé d’une analyse approfondie est plus fiable. C’est incomparable. Et vous pouvez (vous devez) relire vos objectifs régulièrement. Votre imagination sera stimulée davantage grâce à ces lectures. En réussissant, il est agréable de ressortir ses vieilles fiches en disant à son entourage : “regardez ce que j’ai écrit il y a 5 ans, 10 ans, 20 ans… J’ai créé ma vie ! Faites-en autant !”

OBJECTIFS-COACH (un autre programme d’auto-coaching dont je suis l’auteur) vous aidera à écrire vos objectifs, les analyser et les reformuler.

Si vous n’aimez pas les méthodes, vous pouvez écrire vos objectifs librement façon “journal intime”. Si c’est une question d’argent, payez en 2 fois, en 3 fois… Ou alors parcourez le WEB pour trouver des méthodes gratuites, et assemblez les meilleurs idées. Mais je vous recommande vivement de vous intéresser aux méthodes, car elles vous évitent l’angoisse de la page blanche et vous permettent d’aborder sereinement des notions que vous pourriez considérer comme délicates (l’argent, les proches, la santé, etc.).

Certaines personnes consultent un coach, ou s’inscrivent à des formations, juste pour s’assurer que leurs objectifs sont bien formulés. Ce sont des gens qui donnent de l’IMPORTANCE à leurs projets de vie. Ils savent que tout commence par une bonne définition, et ont besoin d’un accompagnement ou d’un avis extérieur.

La visualisation

La visualisation est une technique (ou plutôt un ensemble de techniques) qui permet d’anticiper une réussite en faisant “comme si” vous y étiez déjà : vous projetez d’acheter une maison dans 5 ans, c’est bien ! Mais comment est-elle cette maison? Où se situe-t-elle précisément ? Comment ça se passe avec vos voisins, les commerçants, les loisirs alentour ? Avez-vous un jardin ? Quelles odeurs, quels bruits, quels textures, quels goûts visualisez-vous ? Et oui… les techniques de visualisation concernent tous nos sens, et plus : c’est à dire nos émotions, nos pensées, nos nouveaux paradigmes, et bien sûr notre activité quotidienne. La visualisation ne concerne pas que le sens de la vue. D’ailleurs, la plupart des exercices se fait les yeux fermés !

Exercez-vous à ressentir les choses comme si elles étaient déjà réalisées. D’ailleurs vous le faites déjà, à chaque fois que vous imaginez l’avenir proche ou lointain. Mais il y a un hic : lorsqu’on n’a pas l’habitude de VISUALISER VOLONTAIREMENT ET POSITIVEMENT, la visualisation porte un nom bien connu : les soucis !

C’est normal de se faire du soucis, mais ce n’est pas un but. Par contre, un projet qui vous tient à cœur, mérite toute votre attention, et une attitude volontaire.

Pour commencer, ritualisez vos séances de visualisation chaque jour, en vous promenant librement (sans méthode) dans votre futur. Selon votre personnalité, vous pourrez le faire chaque jour à heure fixe (rituel), ou alors planifier la séance dans votre grille quotidienne, en fonction des autres activités.

Rappelez-vous que VISUALISER, ce n’est pas rêvasser, mais ANTICIPER.

Certaines personnes ont du mal à se projeter dans un futur lointain. J’ai une bonne nouvelle : un objectif, ce n’est pas forcément lointain. Vous pouvez définir l’objectif d’arriver à l’heure à un rendez-vous important, ou de faire vos courses, ce soir, en moins de 45 minutes. En définissant votre objectif (SMART peut être appliqué en 5 minutes pour des petits défis) et en visualisant l’action, vous constaterez que ça marche. C’est étonnant de simplicité.

Ensuite, vous pourrez définir et visualiser des objectifs plus lointains. Vous pourrez vous éloigner progressivement dans le temps, et allonger la durée d’exécution ou la répartir en plusieurs étapes. Finalement le principe est très simple :

Exercez-vous avec méthode sur ce qui est réalisable sans grosse difficulté, et appréciez vos victoires, même si elles n’ont rien d’extraordinaire, apriori.

Puis utilisez la même méthode, en ajoutant des défis qui sortent de votre confort. Le fait d’avoir déjà utilisé ces mêmes méthodes avec succès, le fait d’avoir réussi avec méthode, entrainera de nouvelles réussites. A ce propos, je vous propose de relire mes vœux 2013. Vous percevrez probablement ce message d’une toute autre façon.

La matrice d’Eisenhower (encore !)

Après avoir défini un objectif, vous pouvez lui réserver spécifiquement une “Matrice d’Eisenhower PROJET”. Ce qui signifie que sur cette feuille, toutes les tâches écrites dans les zones A, B, C et D se rapporteront uniquement à cet objectif là !

Les autres principes restent les mêmes : par exemple, Grégoire estime que le choix de la banque, ce n’est pas important (pour lui). Il place donc la tâche dans la case C (Urgent, mais pas important), et propose à sa compagne de s’en occuper. Il peut même tirer à pile ou face, et donc déléguer la décision à une pièce de monnaie… Par contre, s’il estime que c’est important pour lui, il devra prendre le temps de s’en occuper lui-même. Quoi qu’il en soit, c’est à faire !

Les matrices-projets de ce type évoluent peu. On établit rapidement les tâches principales, et on ajoute des petites chose de temps en temps. Progressivement, les éléments qui s’y trouvent sont barrés, car reportés sur vos grilles de planification (hebdomadaire, puis mensuelle) afin d’être exécutées. Ces matrices spécifiques sont donc des listes intermédiaires dans lesquelles on va puiser des tâches à faire pour se réaliser. Pour donner un sens à sa vie.

Tant que vos objectifs personnels n’existent pas (ou peu), vous exécutez les objectifs des autres. Vous aidez les autres à réaliser LEURS vies. Vous serez une personne de choix, intimement liée à leur zone C, et parfois leur zone D. Qu’ils utilisent la matrice d’Eisenhower ou pas, cela n’a pas d’importance. C’est le principe systémique qui compte : chaque jour, vous exécutez des tâches pour réaliser des objectifs… Les vôtres, ou ceux d’autres personnes. Souvent un mix des deux.

Si vous travaillez dans la prestation de service ou l’artisanat, tout ce qui se trouve dans votre zone A (Urgent et Important) a d’abord existé dans la zone C de vos clients (Urgent, mais pas important). La stratégie naturelle du client consiste à faire en sorte que les tâches qui ne sont pas importantes pour eux (mais qui sont à faire) apparaissent dans votre case A. Les tâches se transfèrent ainsi d’une matrice à une autre, et prennent place dans des zones différentes. Tout le monde utilise ce genre de matrice virtuellement, ou réellement. Lorsque vous travaillez dessus volontairement, vous faites appel à un phénomène qui existe, mais dont peu de gens ont conscience.

Déléguez davantage

Et vous ? Quelles tâches pourriez-vous prendre de votre Zone C pour la placer en zone A d’une personne de choix ? Avez-vous vraiment choisi ces personnes, avez-vous situé leurs missions parallèlement aux vôtres ? Leur avez-vous donné les règles précises qui permettent à ces collaborations d’exister et d’avoir une sens ?

Définir et redéfinir le sens à des tâches déléguées, c’est capital.

Vous voulez un clé pour gagner du temps afin de réaliser VOS projets ? Trouvez VOS solutions pour déléguer tout ce qui se trouve dans votre case C. Prenez le temps d’établir la relation de confiance, et faites-le vraiment ! Que ce soit pour des objectifs personnels ou professionnels. Ce n’est pas qu’une question de compétences ou de partage des tâches. C’est également Energétique, car lorsque la tâche est faite, même par quelqu’un d’autre, vous avancez ! Et l’élan est créé. Il est plus facile et plus agréable de travailler en équipe ou en duo, que seul. De plus c’est une source de partage et d’apprentissage (lorsque vous n’utilisez pas les mêmes méthodes).

Je suis plutôt doué en informatique, car c’est mon premier métier. L’ordinateur de mon fils est tombé en panne la semaine dernière. J’aurais pu le réparer seul en 2 heures. J’ai préféré contacter une société de dépannage. Non seulement la machine a été relancée en 20 minutes, mais j’ai appris des choses sur WINDOWS 8 (que je n’ai pas encore installé sur ma machine).

Le jour où je lâcherai prise sur le processus de réparation, je gagnerai 20 minutes de plus, car je n’assisterai pas au dépannage (j’irai jouer au ballon avec mon fils, pendant que le réparateur fait son travail). Je considérerai alors que la réparation n’est pas importante pour moi. Ce qui sera important, c’est que le matériel fonctionne.

je vais donc évoluer vers d’autres choses : un autre style de vie. Et mon SYSTEME D’IMPORTANCE évoluera avec moi. Bien des choses que j’estimais importantes en janvier, me paraîtront moins importantes en avril, puis sans importance en juin. Je pourrai alors les déplacer de A vers C dans ma matrice, puis de C vers A entre ma matrice et celle de mon prestataire.

Déléguez consciemment

Avez-vous remarqué que la plupart des choses que vous déléguez sont inconscientes ?

  • Une partie de l’instruction de vos enfants est déléguée aux instituteurs et aux professeurs
  • Bien souvent, la gestion de votre santé est déléguée à votre médecin ou votre pharmacien
  • L’entretien de votre voiture est délégué à votre garagiste
  • La sécurité de votre argent est déléguée à votre banque
  • La distribution de votre courrier est déléguée à La Poste
  • etc.

Ces traitements là paraissent naturels, car ils sont servis sur un plateau. Parfois même, imposés… Ou alors, vous estimez que vous n’avez pas le choix : que le système est fait comme ça !

Pourquoi s’arrêter aux limites du Système ? Vous voyez bien que malgré les risques et les frais, vous y gagnez ! Je sais, il y a les grèves postales, les erreurs d’acheminement, le prix du timbre qui grimpe, etc. Mais globalement, vous y gagnez ! Essayez de livrer vous-mêmes vos courriers et vous comprendrez.

Vous gagnerez bien plus en créant une extension personnelle du sacro-saint Système, car vous avez forcément des besoins spécifiques que le Système n’a pas prévu.

Ah oui… Mais il y a l’argent !

On ne délègue pas qu’aux professionnels. On peut déléguer en famille, entre amis, on peut même déléguer certaines choses aux animaux ! De nos jours on délègue beaucoup aux ordinateurs et à leurs logiciels pré-installés (ou gratuits). je suis sûr que vous déléguez un travail de recherche à Google régulièrement et sans rien payer.

Mais il est vrai que pour déléguer dans un contexte professionnel, il faut payer ! Il faut de l’argent !

“Le temps et l’argent”…C’est un autre sujet. J’y viens…

A++

Stéphane SOLOMON

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