L’apologie de l’erreur

Voici l’histoire vraie d’une « erreur de débutant », qui aurait pu me coûter ma carrière de formateur. Malgré cette erreur monumentale j’ai pu exercer mon métier pendant plusieurs dizaines d’années auprès de clients très intéressants.

Une erreur peut rapporter gros !

Je venais de m’installer en formateur Freelance, et pour me lancer, j’ai préparé un beau mailing à l’intention de toutes les « bonnes » sociétés de formation parisiennes. A l’époque, il y en avait une bonne centaine.

Il faut bien comprendre que ma lettre ne vendait pas un simple produit. Elle me vendait moi ! Ce qui signifie que la moindre faute d’orthographe, le moindre dérapage de vocabulaire, la moindre incohérence dans mes propos risquait de me mettre hors-jeu. Pour durer dans le métier, un formateur devait multiplier les qualités et les compétences. Une bonne culture générale était de mise, sinon il ne pouvait prétendre encadrer un groupe d’adultes. Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître…

Me voici donc face à mes 100 enveloppes à fenêtre, l’adresse est correctement calibrée, la police choisie avec soins, l’enveloppe-réponse et le coupon parfaitement pliés. Mes yeux fatigués d’avoir travaillé plus de 3 nuits sur le contenu de ces courriers pétillaient de joie : le jour J est arrivé ! Il n’y a plus qu’à poster… C’est parti !

Les jeux sont faits, rien en va plus…

Cette nuit là, je me retournais dans mon lit, impatient ! A chaque fois que je m’endormais, je rêvais que le téléphone sonnait sans arrêt. Je me réveillais au moment de décrocher. Puis je me rendormais, et le rêve recommençait…

Mon rêve se réalisa dès 10h00 du matin :

« Allo, ici Forma-plus, nous avons bien reçu votre courrier, que nous avons payé ! Votre enveloppe pèse 22 grammes, alors qu’elle est affranchie au tarif de 20 grammes ! Nous avons dû payer une surtaxe de 5 Francs  au facteur, pour constater qu’au final c’était une pub… »

J’étais sous le choc ! C’est vrai ! Lors de mes tests j’ai utilisé un papier ordinaire de 80 grammes et ce n’est qu’au dernier moment que je l’ai remplacé par un papier filigrané de 90 grammes pour rajouter du charme à mon envoi. Quelle erreur ! Quelle horreur ! Le temps de répondre par un mot d’humour (on fait ce qu’on peut), j’entends le bip du double appel. Je crois que certains cheveux blancs que j’assume aujourd’hui, ont commencé à apparaître à ce moment précis.

Le téléphone sonna une vingtaine de fois dans la matinée… Chaque sonnerie éveillait en moi un sentiment de dégoût. Moi qui étais si sûr de moi la veille, moi qui projetais  une carrière de rêve, je me retrouvais en plein cauchemar. La danse des facteurs suivait son cours, je restais là à regarder dans le vague, impuissant.

J’étais foutu !

Sur mon bureau une dizaine d’exemplaires de  « L’art du temps » (un best-seller de Jean-Louis Servan Schreiber) me narguait : je projetais d’offrir ce livre à chaque décideur qui me donnerait rendez-vous…

Quel rendez-vous ? Quel client ?  Je devenais fou ! J’en voulais aux facteurs, j’en voulais au monde entier ! Comment une chose pareille a pu m’arriver… Pourquoi moi ?! Il va me falloir des mois pour me faire oublier. Il faut que je change de raison sociale,  de logo, d’idées… Toutes ces idées que j’avais trouvées, qui faisaient ma fierté et qui me démarquaient. Je devais tout oublier et reprendre à zéro… A cause de 2 grammes de trop ! 2 grammes !

Manu, mon ami graphiste frappa à ma porte vers 15 heures : « Alors ça se passe comment ? Il plait mon logo ? ». Je fonds en larmes. Je lui explique la situation. Il essaye de trouver les mots, balbutie quelques « c’est pas si grave ! » pour me consoler, et n’y parvenant pas, il prend une feuille et me fait un dessin. Il pose son œuvre près de moi, et s’éclipse en douceur. Je relève la tête quelques minutes plus tard. J’observe son petit cadeau, et j’arrive à décrocher un petit sourire :

C’était une caricature représentant un facteur. Les yeux globuleux, la casquette de travers, le sac rempli de feuilles de cannabis. Il s’adresse au lecteur, d’un air intéressé, une enveloppe à la main : « T’en veux ??? C’est 5 Francs les 2 grammes ! ». Sacré Manu, toujours le mot pour rire !

TILT !

Un frémissement parcourt mon corps pendant une durée infinie… Comme si  la foudre venait de frapper ma tête. Je commence à rire et à gesticuler comme un fou. Le bonheur de la première idée du jour ! J’appelle les Editions Marabout et je demande si je peux acheter 100 exemplaires de « L’art du temps ». Il y en a en stock boulevard Saint Germain. Je fonce ! Au passage je fais 100 photocopies du dessin de Manu et je dévalise le rayon paquets cadeaux de mon supermarché.

Le soir même, aidé de Manu et de 2 autres copains, nous enveloppons les livres. Je m’applique sur chaque ruban… J’y joins une lettre d’excuses ainsi que la caricature du facteur. Le lendemain matin, un ami motard porte les cadeaux à chaque prospect. En une journée, il livre 75% des clients (la plupart des sociétés de formation se trouvaient dans le 8ème et le 9ème arrondissement).

Dès 10 heures le téléphone sonne ! Les félicitations fusent. Certains prospects n’ayant pas été surtaxés m’appellent pour me demander des explications : je fais connaissance, j’ironise, je pactise, je transpire l’enthousiasme…

Cette erreur m’a permis de décrocher 20 clients qui me sont restés fidèles tout au long de ma carrière. Le fait que je rattrape mon erreur en si peu de temps a impressionné les décideurs. Mon dynamisme a complètement occulté l’épisode de la veille. Cet incident aurait pu détruire ma carrière, il l’a déclenchée et accélérée. Je n’ai pas connu les fameux « débuts difficiles » dans ce domaine, et je le dois à une maladresse.

Faites des erreurs ! Je ne dis pas qu’il faut le faire exprès, mais qu’il ne faut pas en avoir peur. La peur de l’erreur nous ralentit dans notre travail en nous rendant perfectionniste à outrance.  Ce perfectionnisme nous fait marcher pas à pas, et comme l’illustre cette histoire nous ne sommes pas à l’abri d’un moment d’égarement… Or une erreur, si elle est vraiment involontaire, est formatrice. Et si on lui donne un sens, elle peut devenir un véritable accélérateur. L’erreur n’est pas une simple source d’Energie, c’est de  l’Energie pure !

Je crois intimement, qu’un mystère, un message caché, se trouve derrière chaque erreur que nous commettons. Spirituel ou Psychologique, il vous appartient de choisir. J’avoue que plus d’étudie la question, moins je ais la différence.

Si nous nous laissons abattre, le message nous échappe et nous gardons un goût amer de l’expérience. Mais en façonnant et en analysant nos erreurs, nous pouvons utiliser son énergie comme un tremplin.

A l’époque, je ne connaissais rien de la Sérendipité  : ni le terme, ni le concept. Mais je lisais beaucoup de livres orientés Développement Personnel, et ça a créé un état d’esprit. Une perception différente des événements, de leur sens et de leur devenir. Ça n’empêche pas  de se morfondre quelques minutes, de se complaire dans une situation de victime, de blâmer le système, etc. Mais après le coup de blues, je me suis autorisé à tilter. Il y avait quelque chose qui bouillonnait en moi et qui voulait réussir malgré «ça»… Quelque chose qui communiquait avec Manu, qui ne pouvant utiliser le verbal, à utilisé son talent, en s’inspirant des circonstances. Il voulait me réconforter par l’humour… Il a fait bien plus : il m’a permis d’attirer des décideurs qui ont le sens de l’humour et de la répartie.

C’est ce que j’appelle un «miracle ordinaire». Le mot «ordinaire» ne réduit pas le miracle, bien au contraire, il désigne le fait que chaque jour, nous sommes capables de les co-créer.

Avez-vous commis des erreurs miraculeuses ? Si oui, faites- le moi savoir. J’aime les miracles ! J’en fais collection, juste par plaisir 😉

A++

Stéphane

14 réflexions au sujet de « L’apologie de l’erreur »

  1. Oui ça arrive mais en moins spectaculaire !
    – En prépa techno j’ai réalisé une hélice en sens contraire du schéma donné, en la montant dans la pompe à eau..ça a quand même bien fonctionné, le schéma imprimé était à l’envers ! Pierre Dac connaissait bien le phénomène « une erreur peut-être exacte si celui qui l’a commise s’est trompé »!
    – Pris dans un embouteillage terrible sur l’autoroute je suis quand même allé jusqu’à l’aéroport, sans espoir mais juste pour constater le désastre, j’ai pris l’avion, il avait plus d’une heure de retard aussi !
    etc etc
    Et vous ?
    A++
    Patrick

  2. Deux approches de l’erreur dans deux circonstances quasiment analogues, mais avec des conséquences diamétralement opposées :
    Je venais de terminer le prototype d’un logiciel complexe pour lequel j’avais besoin de me pré-financer. Je m’étais préparé comme un malade pour rencontrer une demi-douzaine de prospects. En fait, après de nombreux coups de fils, plus que deux rendez-vous fermes !

    Le premier arrive et là, la cata absolue : mon ordinateur ne démarre pas. Je m’énerve, ne suis pas forcément très « poli » avec lui. Finalement, après 15 minutes j’arrive à faire ma démonstration. Mais j’étais nerveusement épuisé et je réponds à côté de la plaque à des questions simples pour lesquelles j’avais pourtant préparé les bonnes réponses.

    Le deuxième rendez-vous démarre à peu près pareil. Et pourtant vous pouvez imaginer que j’avais révisé ma machine… Mais là, une « zénitude » complète m’envahit et – au lieu de m’énerver – je plaisante avec le prospect sur les aléas d’une présentation. Pas moyen de la faire démarrer du tout cette foutue machine cette fois-ci ! Mais nous avons néanmoins passé plus de deux heures en questions réponses. Au terme de l’entretien, nous convenons d’une autre démonstration. Mais je savais que j’avais gagné.

    Comment analyser ces deux situations ? Je ne peux même pas dire que j’avais appris de mon erreur précédente. L’enjeu était trop important pour moi. Mais ce que j’ai depuis appris, c’est à essayer de rebondir à tout prix quand les choses ne vont pas tout à fait aussi bien que ce à quoi on s’attendait. Et cette simple attitude fait très souvent une différence énorme !

  3. Ca m’inspire une pensée un peu lointaine, pour revenir ensuite au propos…

    Le client achète le vendeur.

    Dans mes nombreux rendez-vous avec divers interlocuteurs de nationalités variées, j’avais constaté que ce qui permettait une communication plus vraie, c’était l’humanisation de la conversation. Je me suis donc intéressé à ceux que je rencontrais – et pas seulement à leur fonction. Je me suis réellement intéressé à eux, je n’ai pas fait semblant. Je leur ai posé des questions plus personnelles, ou je me suis intéressé à leur environnement de travail, à leur quartier, l’ergonomie de leur bureau…

    Et j’ai constaté qu’eux aussi avaient envie de me connaître en tant que personne. Et lorsque je faisais, sans le vouloir, ce que l’on pourrait appeler une légère erreur – lorsque j’oubliais mon téléphone dans leur bureau, lorsque je me prenais légèrement les pieds dans le tapis, ou je faisais tomber mon stylo – ils voyaient l’homme et non pas la fonction, un être humain véritable et pas un professionnel qui joue son rôle.

    L’idée n’est pas de faire l’apologie de la maladresse, bien sûr. Mais le fait est qu’une erreur montre l’humanité de son auteur. Et si – comme Stéphane dans son histoire ici – l’auteur de l’erreur parvient à la gérer avec élégance, inventivité, panache ou humour – il nous donne de l’information sur lui-même. C’est ce que cherchent tous les êtres humains qui souhaitent, secrètement ou en connaissance de cause, être en lien. Et ce lien est de nature à créer la confiance.

    C’est un sujet qui m’inspire vraiment.

  4. Si je me souviens bien du stage Dale Carnégie, on apprend que faire des reproches ne sert à rien, mieux vaut encourager ses semblables à donner le meilleur de soi… et avec ça on fait des miracles.
    Malheureusement, le format de l’école, de l’éducation reçue/donnée et des codes de la société sont du mauvais côté Dale Carnégie. Quand on sent de l’humanité, de la bienveillance, de la tolérance, de la sympathie..authentique, on vibre avec la charité, l’agape, le meilleur de nous même qui entre en raisonnance avec l’Univers, notre vraie nature. Le monde ne tient-il pas grâce à l’amour entre les particules, l’attirance, l’attraction?
    Bonne nuit
    Patrick

  5. Je débutais dans mes expériences de réalisations sur machines à bois adaptées à du PMMA. Je travaillais (stage informel – un peu rémunéré) pour une entreprise unique dans ses compétences, sur le département, qui faisait de la plasturgie pièce unique ou toutes petites séries. Un jour, je m’y suis mal prise et j’ai raté des pièces, j’en étais morte de honte, cela ralentissait la livraison, à mes yeux, c’était grave. Le soir j’ai emmené de la matière chez moi et j’ai avec mon outillage plus que « en système Débrouille » refait les pièces, j’y ai passé presque la nuit. Le lendemain, sur ma mobylette (et oui, c’est il y a 35 ans) j’étais moins désespérée que la veille. Quand le patron a compris que j’avais rattrapé mon erreur en le faisant sur du temps perso, il m’a encouragée pour faire évoluer mes outils. Ils m’en a donné des en mauvais état avec le deal : si tu répares il est à toi, si tu le casse, tu le payes.
    Deux ans plus tard, il m’appelait « le KGB Belge » tellement je lui posais de questions, quand je lui rendais visite car j’avais ouvert ma boite !
    Je l’en remercie encore en pensées et qqes années plus tard, j’ai commencé d’enseigner à des étudiants à peine plus jeunes que moi. Que du bonheur à rencontrer des étudiants motivés qui voulaient aller plus loin et on y est arrivés ensemble, grâce aux partages, à la cocréation à 4 ou 6 mains et j’ai continué de réaliser dans mon atelier ce qui n’était pas possible à l’école !
    Vive les erreurs qui nous apprennent, nous rapprochent des personnes et nous font avancer !

  6. S’il est quelque chose dans ton histoire qui est d’expérience courante pour moi, c’est bien de gâcher par une toute petite étourderie ou une toute petite maladresse le fruit de tout un travail de patience développé avec des trésors de créativité et d’ingéniosité ! Je dirais même que c’est mon principal talon d’Achille. OK pour essayer de rebondir sur mes erreurs, mais si tu as un programme « vaincre l’étourderie », avec garantie de réussite durable à 100%, j’y investis sans hésitez tout ce que je possède !
    Le pouvoir guérisseur d’un trait d’humour, je l’ai vécu cet été quand mes petits fils ont défoncé un moule en argile laborieusement élaboré et qui commençait à peine à sécher dans mon garage. Quand je les ai surpris jouant à la pâte à modeler avec mon travail, j’étais absolument furieuse et j’ai trouvé que leur père les grondait bien mollement. Puis j’ai raconté l’incident à ma fille, par email, et c’est à ce moment-là que j’ai trouvé les mots d’humour et de tendresse pour en parler, ce qui a libéré aussi la conclusion « excellente raison de recommencer et améliorant la technique » – ce qui était à coup sûr le mieux à faire mais que je n’aurais sans doute pas eu le courage de faire sans y être contrainte.
    Quant aux amitiés gagnées en reconnaissant ses erreurs, ça marche très bien aussi, quoique, dans le monde du travail, on rencontre aussi des gens assez stupides pour prétendre qu’il ne faut jamais reconnaître ses erreurs et pour mépriser les personnes qui le font…

    1. Ces gens là sont bien désarmés lorsqu’on leur explique que c’est dans l’intérêt de tous que les erreurs soient détectées le plus rapidement possible…

    2. Bonjour Sylvia,

      J’en conclue que la contrainte a du bon ! Qu’elle apporte à notre être autant que l’erreur, et qu’elle nous permet de nous dépasser.

      Côté proactivité, lorsque ce genre de chose m’arrive (j’ai 5 enfants, dont 4 de 5 à 12 ans qui se meuvent en liberté), je suis furax aussi, mais je me rends compte rapidement que je suis furax contre moi-même ! Pourquoi je laisse traîner des choses importantes ? Pourquoi je ne ferme pas la porte de mon bureau ? Pourquoi je n’interdis pas l’accès à mon ordinateur ? etc.

      Ils ont beau être turbulents, j’ai toujours moyen de protéger ce qui est important. Qu’est-ce qui fait que je laisse ça à portée ? On peut appeler ça un acte manqué en psycho, mais la cause est-elle toujours aussi profonde que voudraient le laisser croire les psychanalystes ? Et le retour vers les méandres du passé est-il toujours indiqué ?

      Je pourrais passer 10 ans sur un divan à essayer de découvrir pourquoi j’ai laissé un objet aussi fragile à portée de mes enfants… Mais enfin, qu’est-ce qui ne va pas dans ma tête ?!!!

      Mais je pourrais aussi me dire, après avoir eu les boyaux retournés par le coup dur (mon article décrit le désespoir par lequel je suis passé avant de rebondir), qu’il y a quelque chose à faire de CA.

      Je crois qu’il faut savoir glisser de :

      – P@¤!!&@ de B¤@!&! de M@!!&%

      vers :

      – Pourquoi ça m’arrive à moi ?

      Puis vers :

      – Qu’est-ce que je peux faire de CA ?

      Enfin, il y a une formule que j’aime bien une fois l’orage passé, c’est :

      – Ca fait partie de l’Histoire !

      En d’autre termes : lorsque je raconterai mon Histoire ou celle de mon produit à des gens qui viendront pour l’écouter. Ce que je suis entrain de vivre fait partie intégrante de l’Histoire.

      – Ma vie de formateur et d’entrepreneur aurait-elle été la même sans cet épisode ?
      – Le métier que je fais aujourd’hui aurait-il pu exister sans cet éveil mémorable, qui fait encore écho en moi et à travers moi ?
      – Ce programme serait-il complet sans cette histoire ?

      C’est toujours difficile sur le moment, mais si on aime la fin de l’Histoire, le moment présent devient juste un suspense à vivre pour que l’Historie soit belle, complète, inspirante…

      Ce qu’on dit dans WIKIPEDIA à propos du suspense est très intéressant :
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Suspense

      1. Oui oui, tu as bien raison les erreurs, les changements imprévus et imposés, les mauvaises surprises prennent un autre sens avec le recul historique. En se disant celà au moment où ça arrive, on projette des bonnes ondes sur ce ‘mauvais oeil’ qui n’est pas forcément un ! Il y a eut un choix que nous n’avons pas fait, on doit continuer dans ce chemin ‘forcé’ et le mieux qu’on à faire c’est d’en faire (enfer?) un bon chemin sans radis (paradis) mais pas fauché.

        Puisque notre perception est une Parole créatrice, faisons bien attention d’employer des mots créateurs positifs comme tu le proposes, de changer « B d M, pour quoi moi.. » en « ça fera partie de mon histoire » et j’en fais (maintenant) déjà quelque chose de bien. On devrait se rappeler de ça plus souvent !
        ..ça tombe bien je viens d’apprendre un grand changement me concernant dans mon travail, c’est d’actualité, je fais face à mon histoire.
        Merci++
        Patrick

        1. Pour information de suivi, je m’étais mis en attente pro-active des explications du changement dans mon poste de travail. J’en ai parlé autour de moi en posant des questions, en partageant mes incompréhensions, mes craintes.. J’ai demandé des rendez-vous pour en parler avec « ceux qui savaient » et recueillir des avis différents. Je me sentais serein, et j’avais raison, c’est un changement positif. Mais cela s’est-il bien passé parce que j’étais ouvert, ai-je vécu cela bien parce que je m’étais autorisé de rester à l’écoute de l’énergie positive de problèmes vus dans leur perspective historique ? Le fait que je suive attraction++ a joué positivement dans mon attitude++ et m’a donné de la confiance et de l’assurance/plénitude.

      2. Ah merci Stéphane de ta réponse à Sylvia 🙂
        Oui passée l’étape P@¤!!&@ de B¤@!&! de M@!!&%, on peut se prendre le choux pendant des plombes à essayer de comprendre l’enchainement ayant abouti à ce patacaisse. Ca ne sert pas à rien : si on a fait ou provoqué quelque chose qu’on peut éviter de reproduire, c’est bien de l’identifier.
        Après effectivement ça fera au minimum partie de l’histoire, reste à faire que cette histoire ne devienne pas celle d’un échec. Et plus si affinités : le patacaisse peut se transformer en caisse tout court, avec un beau produit prêt à expédier !

  7. Tiens, cette relance de la conversation me rappelle que, il y a juste quelques semaines, alors que j’étais face à certaines emm… certaines difficultés qui me pourrissaient légèrement la vie, alors que je marchais, l’esprit assombri et le front plissé, je suis tombé face à face, au détour d’une rue sur un graffiti qui me disait (ce message m’était évidemment destiné):

    « Enjoy your problems ».

    Un mélange donc de sérendipité, de synchronicité, et de la révélation d’un message que j’étais prêt à entendre, au bon moment. Comme si mon ange-gardien avait écrit sur ce mur, pour moi.

    « Enjoy your problems », mais bon sang que c’est bien sûr! D’abord, au risque de choquer, parce que les problèmes, si tu n’en as pas, tu n’es pas sûr d’être vivant, et ensuite parce que c’est autant d’opportunités de se surpasser, de se révéler, et de transcender la difficulté pour créer une nouvelle situation, plus propice à son but ou à sa vie.

    PS : Je vous parlerai plus amplement de mon ange-gardien à l’occasion d’une prochaine relance our article de Stéphane, je sens que c’est pour bientôt.

  8. Stéphane, j’ai relu avec plaisir cette histoire de mailing. Dans mon genre, je suis très maladroite et étourdie depuis toute petite. Sans arrêt je compense et ceci m’a été utile dans ma reconversion professionnelle de peintre en décors car je ne m’en laisse pas compter et je sais mieux que personne retoucher une erreur ou en tirer partie…

    1. Une collègue 😉

      Je n’irais pas jusqu’à dire que je suis très maladroit et étourdi, mais quand on fait beaucoup de choses dans sa vie, c’est inévitable. J’ai fait, il n’y a pas très longtemps, un travail de bureau relativement répétitif (bilans de compétences «à la chaine» dans une entreprise de renom), et quand j’utilisais un ordinateur, les coachs alentour me demandaient comment je faisais pour être multitâche (parce que j’ouvrais plusieurs fenêtres à la fois). Quand on fait une seule chose dans sa journée, c’est très facile de ne jamais faire d’erreur (ce serait même dramatique d’en faire). Mais quand on doit faire son métier, le commercial, le comptable, l’informaticien, le cuisinier et le plombier, c’est une autre paire de manches… A force, on devient «Superman», mais tant qu’on travaille seul, on ne s’en rend pas compte. Ce sont les autres qui nous mettent la puce à l’oreille 😉

Laisser un commentaire