Prenez le contrôle

Prenez une personne qui a grandi avec le dicton :

Un repas sans viande n’est pas un repas !

Du moment qu’elle aime la viande, elle a bien raison de s’affirmer face au végétarien que je suis !

Mais au-delà de l’affirmation, il y a une pensée que je pourrais qualifier de suggestion hypnotique derrière ce dicton. Par exemple, elle pourrait se sentir mal à l’aise si elle m’invite à sa table en respectant mon style alimentaire… Car même si je me régale de sa bonne ratatouille maison, elle aura cette conviction intérieure :

Un repas sans viande n’est pas un repas !

Côté connaissances, elle sait que techniquement la viande n’est pas indispensable à notre alimentation. C’est donc par plaisir et par gourmandise qu’elle prononcera son autosuggestion. Mais avec moi à sa table, elle ressentira une frustration, alors que tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes ! Au moment de servir le dessert, elle me regardera avec ses yeux tristes et me lancera :

  • Vous avez bien mangé Stéphane ?
  • C’était délicieux ! Ça fait longtemps que je ne m’étais pas autant régalé !
  • Oui… enfin… bon, n’exagérez pas quand-même ! Ce ne sont que des légumes…

Si vous êtes végétarien ça doit vous faire sourire…

Comment peut-on être végétarien ?

Vous avez vu que j’ai utilisé la formule «a grandi avec le dicton». Pourquoi cette formulation ? Parce que nous avons tous grandi avec des centaines de dictons en guise de programmes mentaux ! On peut les comparer à des programmes informatiques comme Word, Excel, Paint, etc. Nous avons un bon système d’exploitation (windows), avec un «minimum» installé et prêt à l’emploi. Vous voulez écrire une lettre, lancez Word. Vous voulez faire un tableau, lancez Excel !

Il suffit d’un double clic, parfois d’un seul, et hop ! Le programme est lancé avec une panoplie incroyable de menus, de boites de dialogues et d’options diverses. On peut comparer nos dictons à la face visible du programme : l’icône. Toujours là… En attente d’être sollicité.

Le double-clic, lui, est comparable à l’énonciation du dicton. Vous le pointez, et vous lui demandez de s’exprimer. Par exemple :

Un perdant ne gagne jamais, un gagnant ne perd jamais !

Hop ! Le programme est lancé, et à présent, il déploie dans votre esprit une foule d’émotions, de souvenirs, et aussi de nouvelles pensées par un processus de rétroaction. Le programme s’exécute et vous allez l’utiliser bien sûr. Votre document, c’est-à-dire votre résultat final dépendra du programme et de l’usage que vous en ferez.

Une pensée, ce n’est pas anodin. C’est à la base du résultat : c’est le double-clic qui mène vers le logiciel et son interface, et c’est l’outil qui crée votre document. Pensez, et c’est tout un Univers qui s’ouvre à vous.

Il arrive de se tromper de logiciel. Par exemple, si vous avez l’habitude de travailler avec WORD, vous aurez tendance à le lancer automatiquement, même si vous avez un tableau à faire et vous savez qu’EXCEL est plus adapté. En cours de route, vous pourrez changer d’avis ou persister dans votre choix, car il est toujours possible de faire un tableau avec WORD. Vous pourrez même faire les calculs mentalement ou à la calculatrice pour reporter les résultats dans les cases des totaux. Vous pouvez donc vous convaincre que vous avez lancé le bon programme. Mais sauf cas exceptionnel, votre action sera ralentie par les limites du logiciel, parce qu’il n’est pas fait pour ça.

Si j’en reviens aux dictons, on pourrait imaginer l’analogie comme ceci :

Vous avez rendez-vous avec votre banquier pour demander un crédit parce que vous voulez réaliser votre rêve : une invention qui vous tient à cœur ! Vous pouvez programmer votre réveil matin, et à 8h00, il entonnera la musique du groupe «Téléphone» :

Je dis, argent, trop cher
trop grand
La vie n’a pas de prix
Pas de prix !

Et vous chanterez gaiement ce refrain dans votre salle de bain, puis en prenant votre petit déjeuner. Je n’irais pas jusqu’à dire que ce «programme» vous empêchera d’obtenir votre crédit, mais je suis prêt à parier qu’il aura une influence sur le taux d’intérêt. Quoi qu’il en soit, je peux vous certifier que le résultat sera moins bon que si vous aviez programmé la chanson :

J’irai au bout de mes rêves
Tout au bout de mes rêves
J’irai au bout de mes rêves
Où la raison s’achève
Tout au bout de mes rêves

Des programmes comme ceux-là, nous en avons par centaines en nous. Si je vous demandais de vous lâcher à propos de l’Argent ou à propos de l’Amour, du Bonheur ou du Travail, vous allez saturer mon disque dur, sans même vous référer à un site de citations.

Remplacez vos pensées

Vous avez été nombreux à évoquer le fait que la pensée ne se contrôle pas. Ou du moins, pas facilement. Et c’est là que le travail sur soi devient intéressant, car s’il est vrai que beaucoup de pensées sont inconscientes, vous pouvez tout de même faire un effort conscient pour les remplacer. C’est donc une technique : remplacer une pensée par une autre.

Vous connaissez peut-être cet exercice populaire de PNL :

– Pensez à tout ce que vous voulez, mais surtout, ne pensez pas à une Ferrari rouge !

Que se passe-t-il ? Non seulement vous pensez la Ferrari rouge, mais selon vos croyances, vos valeurs et votre expérience personnelle, vous la voyez rouler dans votre rue, garée en double file, en modèle réduit, ou dans votre garage…

Peut-on se débarrasser de l’image ? OUI ! Pensez à la Delorean du «Doc» dans le film «retour vers le futur», et vous remplacerez la Ferrari. Le remplacement d’une pensée par une pensée voisine est la chose la plus facile à faire. Une simple association d’idées suffit. Dans le cas présent : je passe de la voiture qui fait vibrer tout le monde à la voiture qui ME fait vibrer… L’association est faite.

Au cas où vous voudriez m’offrir une Delorean, n’oubliez pas l’option «voyage dans le temps» s’il vous plaît.

Des pensées bien à vous

Lundi matin, je vous ai proposé d’aller piocher des citations dans quelques sites WEB. Je vous ai livré comme thème «La pensée», et vous avez vu qu’il y avait un choix phénoménal d’évocations que vous pouviez faire vôtres. Mardi, je vous ai proposé de construire vous-même des dictons et des citations. Comme j’aime bien faire les exercices que je donne, je me suis associé à Sylvia et j’ai co-créé ceci :

Si vous entretenez de mauvaises pensées, évitez les miroirs, ceci vous épargnera une mauvaise réflexion.

J’en ai écrit d’autres, mais celle-ci est ma préférée et je la garde en mémoire depuis…

Vous pouvez faire ce genre de choses régulièrement. Ne vous laissez pas impressionner par ceux qui vous ont laissé croire que vous n’avez pas la trempe de Monsieur… Ou que vous n’êtes pas Madame… !

Petite anecdote

En classe de 4ème, j’étudiais «Les lettre de mon moulin» d’Alphonse DAUDET. La professeure de français nous a posé une question à propos de l’une des nouvelles du livre :

– Pensez-vous que cette histoire est vraie ?

J’ai répondu sur ma copie :

– Oui, je pense que cette histoire est vraie, car personne (même pas moi !) ne peut inventer ce genre d’histoire sans fond de vérité. Alphonse DAUDET l’a peut-être romancée un peu, mais je suis sûr que l’histoire est vraie.

Madame PIGNOL était bien embêtée… D’un côté mon argumentation se tenait, de l’autre, le contenu de la parenthèse lui paraissait trop présomptueux pour un garçon de 14 ans. Elle a fini par trancher : non seulement j’ai eu 0/2 à cette question, mais elle a fait saigner ma copie avec un stylo rouge, tel un matador, dénonçant le contenu de la parenthèse, et disant que la prochaine fois, le zéro sera étendu à toute la copie. Je me souviens des premiers mots de sa remarques, ça disait : «Mais pour qui vous prenez-vous ?».

J’ai donc eu la modique note de 14/20 au lieu de 16/20, tout en bénéficiant d’une extrême indulgence. Lorsque mon père découvrit cette copie (qu’il fallait faire signer) et la remarque rouge-sang, il prit un feutre et remplaça le 4 par un 8. J’ai commencé à lui expliquer que la question était notée sur 2 et que je méritais juste un 16… puis face à son regard amusé, j’ai compris qu’il venait de doubler mon salaire…

Enfin… Si on ne fait parler que les chiffres…

Madame PIGNOL n’a jamais eu cette correction entre les mains. Mais au cas-où elle n’aurait pas cru que mon père était à l’origine de l’initiative, il était convenu que je lui réponde :

– C’est mon père qui a corrigé cette note, car personne (même pas moi) n’aurait eu le courage de faire une chose pareille.

Ce qui aurait probablement provoqué une convocation des parents…

Nous sommes passés à côté de quelque chose d’énorme !

Autorisez-vous à faire des choses simples !

Autorisez-vous à faire des choses simples !

Cette phrase est mon crédo, mon mantra…

N’en déblaise à ceux qui ne jurent que par Pascal, vous avez le droit d’avoir vos propres pensées, de les réunir dans un journal intime, un recueil, un blog, une chaine Youtube, une Infolettre… Gardez-les pour vous ou partagez-les avec un univers plus grand, mais autorisez-vous à formuler vos pensées par écrit et à apprendre vos préférées par-cœur. Enregistrez-les dans votre mémoire afin d’en disposer à tout instant. Vous pourrez les utiliser dès qu’une occasion se présentera, en particulier en guise de remplacement d’autres pensées, pour reprendre le contrôle sur les pensées surgissantes.

Ne vous contentez pas de les répéter, déployez tout ce qui co-agite : émotions, souvenirs, associations d’idées, dialogue intérieur et extérieur, nouveau protocole de communication tel que l’humour…

Car énoncer des mots, n’est pas penser ! Il vous arrive de ne pas dire ce que vous pensez, comme il arrive que vos mots dépassent votre pensée. Il vous arrive aussi de chercher les mots pour le dire… Susanne l’exprime mieux que moi dans ce commentaire à travers son expérience avec de jeunes enfants privés de mots, mais doués de langages.

La pensée est une force intérieure. Dès qu’elle surgit, il y a un écho interne, un effet-retour. Vous agissez sur vous-même (on appelle ça une rétroaction dans la profession). Cette action sur soi-même suffit à beaucoup pour profiter de l’Attraction que l’émotion, la posture, le regard, le sourire, l’attitude va engendrer suite à la pensée. Psychologiquement, c’est une certitude : si vous pensez à une musique même sans la fredonner, votre attitude change et provoque forcément quelque chose qui interagit avec les autres. La grande question est de savoir si c’est la musique qui crée l’interaction ou si c’est l’effet qu’elle a sur vous qui change ce beau monde.

Est-ce la musique qui adoucit les mœurs ou la musique vous adoucit-elle au point de vous donner le pouvoir d’adoucir les mœurs ? Quoi qu’il en soit, la musique est à l’origine du changement… Nous pouvons nous autoriser ce raccourci.

Côté croyances, la rétroaction d’une pensée dépasse le cadre intérieur et s’étend à l’Univers. L’idée est intéressante d’autant qu’il suffit de vous dire que vous faites partie de l’Univers, et qu’une macro-action de votre part est une micro-action de l’Univers. Il y a donc forcément rétroaction dans le système tout entier. Allez savoir quels rouages sont touchés… La physique quantique nous propose de théoriser autour du phénomène selon lequel une force, aussi infime soit-elle, interagit avec d’autres forces jusqu’aux confins de l’Univers.

Dans mon prochain article, je vous parlerai des 4 modes de pensée, et je vous proposerai quelques exercices qui permettent d’entrer progressivement dans différents protocoles. Sachant qu’il en est un que je n’arrive pas à atteindre… Quand vous saurez lequel, ça ne vous étonnera pas de moi 😉

A++

Stéphane

15 réflexions au sujet de « Prenez le contrôle »

  1. WOAW Attraction++ devient plus technique. J’ai suivi les autres programmes et j’ai redécouvert la force essentielle qu’une pensée du même type pouvait remplacer fissa une idée fixe dont parfois j’ai du mal à me débarrasser, trop simple ! Mon temps est venu d’apprendre enfin (je devais refouler) à sortir des boucles obsessionnelles..et sans psy !

    Oui la boucle rétroactive action/émotion/pensée est réversible, le monde m’influence et je fais partie du monde. Les effets sont réciproques, la parole est créatrice et change ma vision du monde. Ma vision du Monde change mes pensées, mes émotions..aussi mon Monde..et celui que je fais vivre aux autres. C’est bien vrai !

  2. Il n’est pas trop tard, un programme puissant a été omis et je pense assez mal compris par ceux qui utilisent un eu vite la version courte

    François RABELAIS dans Pantagruel (1542) : « Comment Pantagruel, estant à Paris, receult letres de son père Gargantua, et la copie d’icelles »

    COURTE
    science sans conscience n’est que ruine de l’âme

    PLUS LONGUE
    Mais par ce que selon les dire du Sage Salomon, Sapience n’entre point en âme malveillante, et science sans conscience n’est que ruine de l’âme, il te convient servir, aimer et craindre Dieu, et en lui remettre toutes tes pensées et tout ton espoir ; et par une foi charitable, lui être fidèle, en sorte que jamais tu ne t’en écartes par péché.

    Vous ne trouvez pas qu’il il t a tout un chapitre de pensées en relation avec notre programme Solomon Attraction++

  3. Une toute petite place pour une grande technique :
    « en guise de remplacement d’autres pensées, pour reprendre le contrôle sur les pensées surgissantes. »
    Le swwwwwiiiiisssshh (le swish pour être plus simple). En voici une version présentée par Anthony Robbins :
    swish pattern http://youtu.be/jPu5cXaTZOw
    Brutal mais efficace !

    J’avais déjà testé la moitié de cette technique ….lol
    Elle consistait à prendre une pensée surgissante que je trouvais gênante et à la visualiser beaucoup plus petite avec en plus un son « couac-couac » tout petit, faible et désagréable. Mon esprit, tout naturellement trouvait d’autres voies de réflexion contrairement au swish qui impose une pensée positive

    Concernant Madame PIGNOL….mon professeur de philosophie de Terminale n’avait pas inscrit de note sur 20 dans mon carnet scolaire mais inscrit cette note ‘NOTER N’EST PAS PENSER ». La caverne de Madame PIGNOL devait être assez exiguë et elle ne pouvait peut-être pas tourner la tête pour penser autrement. Elle vous aura, par contre, surement enseigné de nombreuses autres choses plus enrichissantes…. merci à elle pour ses erreurs et surtout à votre Papa pour avoir su allumer de magnifiques contre-feu.

    Merci ++

  4. Bonjour Stephane
    Je comprends bien tout le processus mais la difficulté pour moi est de repérer mes programmes de base, pour reprendre ta métaphore. Plus encore, j’ai l’impression qu’il faudrait remonter à l’origine de la pensée, qui serait une émotion.
    Je me trompe peut-être. Un exemple : moments de stress au travail, quand on est débordé avec la sensation de ne plus mener à bien sa mission. C’est juste un bouillonnement intérieur, de l’exaspération, un peu de colère aussi peut-être. Pas de pensée bien établie. D’où difficulté à swicher vers une autre.
    Pas très clair, ce que je raconte.

    1. Si c’est assez clair Laetitia, et de ma petite expérience, je peux vous dire que ça se travaille. J’ai connu ça et j’arrive mieux à switcher, plus vite en tout cas et plus souvent.

    2. C’est très clair Laetitia, je ressens la même difficulté : repérer les programmes de base, avec le sentiment que pour aller au fond de Attraction++, il faudrait se poser pendant toute la durée du programme pour réfléchir, laisser mûrir, se documenter, faire de l’instropection… Pas l’temps, pas l’droit, trop de trucs à faire, à terminer, à gérer.
      J’ai donc choisi de croire que Attraction++ agit en tâche de fond sur mon disque dur : je lis les articles, j’y reviens parfois, je laisse macérer et le boulot se fait « tout seul ».
      Pas très clair ce que je raconte 😉

  5. Vivement le prochain article !

    « La pensée est une force intérieure. Dès qu’elle surgit, il y a un écho interne, un effet-retour. Vous agissez sur vous-même… On appelle ça une rétroaction dans la profession. Cette action sur soi-même suffit à beaucoup pour profiter de l’Attraction que l’émotion, la posture, le regard, le sourire, l’attitude va engendrer suite à la pensée. »

    Oui c’est de vous Stéphane, mais je le remets. Je crois que je commence à réaliser que ce truc magique que je ne parvenais pas à nommer est en fait la pensée, et ce que j’appelais la pensée, est une image, parfois maladroitement déformée. J’ai souvent eu la sensation qu’en exprimant la pensée (on = moi ou d’autres), parfois on lui enlevait toute sa force et sa magie pour en faire quelque chose lui ressemblant mais sans vie. Je reconnais que je suis peut-être un peu pointilleuse, mais ça me gêne terriblement.
    Peut-être pour ça que j’aime bien lire vous Stéphane, avec vous on est tranquille 😉

  6. Moi, mon problème c’est justement de switcher. Et là je sais de quoi je parle car je « fais de l’informatique » depuis 35 ans ! En mars dernier, je suis passé très près de l’épuisement total (« burn out » pour faire à la mode). Les pensées négatives deviennent parfois tellement obsédantes qu’elles occultent mes facultés de réaction. Heureusement, la nuit passant, le compteur est remis pratiquement à zéro et mon optimisme naturel reprend le dessus. Ma question : comment dans la journée remplacer une pensée négative par une positive … si on ne se rend même pas compte qu’on négativise ? Je ne crois pas aux miracles. Mais je sais qu’il y a des « trucs » qui permettent néanmoins de briser les cercles vicieux. J’attends le prochain article avec intérêt.

  7. Si les mésaventures liées « aux choix cyniques du destin » (non souhaités) peuvent s’avérer être, à long terme’, une chance pour nous. Surtout si on se dit sur le coup, que cette « malchance » pourra être relue positivement ultérieurement… alors c’est tordu mais ça marche !

    Alors je voudrais aussi suggérer que chaque fois que je suis allé vers une idée, une personne, un film, un livre.. qui me dérangent, j’en suis sorti différent, augmenté..plus changé que lorsque je ne vais que vers mes semblables, les films, les livres.. que j’aime.

    Donc quand je clique avec réticence sur « m’inscrire » en me disant que je dépense de l’argent dans une formation qui va me déranger..ça me stimule.
    Suis-je maso ?
    Suis-je un auto-manipulateur tordu ?
    ou un bouffon 😉

  8. +1 Patrick. Mais il faut savoir se secouer de ses habitudes. Et c’est là que j’ai des problèmes : trop simple de lire le 23ème Ken Follet quand on a lu les 22 précédents. N’empêche que c’est bien par là que je commence ma recherche quand je viens de finir le 22ème…

    J’aimerais pouvoir emmener ma famille vers des horizons différents. Mais dès que j’ai fait cette constatation, la question suivante est « oui mais vers où ? ». Et là, la réponse n’est pas évidente et me conduit (trop) souvent à l’immobilisme … que je regrette.

    1. Bonsoir Didier,

      Serais-tu un peu trop raisonnable ?

      Je t’explique : ma fille cadette (Oriane, 8 ans en mars) est en dernière année de Père-Noël. Je n’en suis pas sûr à 100%, car avec un peu de chance, elle va redoubler, mais il est très possible qu’à l’image de sa sœur aînée, elle nous fasse une toute petite liste dès qu’elle apprendra que le petit bonhomme au chapeau pointu n’existe pas !

      Cette toute petite liste, ce sera le contre-coup raisonnable de la belle liste que nous avons eue cette année. Car elle n’y est pas allée de main-morte ! Elle a même pensé à son grand frère (Eythan, 12 ans)… Je te livre un extrait de la conversation :

      Oriane : tu as pensé à envoyer ta lettre au Père-Noël
      Eythan : Euh… C’est à dire que… Bein euh… Oui ! C’est fait !
      – Et tu as pensé à lui demander une PS4 ?
      – Oh zut, j’ai oublié !
      – Bon, je vais la demander pour toi !

      Voici donc une partie de la liste d’Oriane :

      – Un ticheurt Violetta
      – Du verni qui s’efface facilement quant on se lave les ongles
      – Une PS4 pour mon frère
      – …

      Donc Eythan a failli passer à côté de sa PS4, juste parce qu’il n’y croit plus ! Il nous fait une liste raisonnable, sachant ce que nous coûte une soirée de Noël, alors qu’Oriane nous fait une liste spontanée, pensant qu’on peut demander bien plus au Père-Noël qu’à ses parents. Et elle a bien raison ! Une liste déraisonnable, ça peut faire des miracles. Eythan s’en est rendu compte !

      L’exemple n’est pas percutant si tu estimes qu’il ne faut épargner ces inepties aux enfants. Alors prend-le comme exemple métaphorique, et interroge-toi sur ta propension à inscrire des items raisonnables dans ta liste de vœux.

      Dis-toi que si tu n’arrive pas à trouver «où aller», c’est peut-être parce que tu cherches des endroits raisonnables : des trucs «faisables» ! Du coup, ce n’est pas assez motivant pour passer à l’action.

      Ceci n’entre pas en conflit avec :

      – Autorisez-vous à faire des choses simples…

      Oriane a fait quelque chose de très simple : elle a pris un papier et un crayon, et elle a écrit quelques mots. Ensuite, son univers s’est plié en 4 pour exaucer ses vœux.

      Ne cherchez pas vos «horizons différents» à proximité. Pour qu’ils fassent impact sur votre capacité à agir, ils doivent se situer hors de votre zone de confort.

      Une autre chose simple à faire si vous ne parvenez pas à faire votre propre liste : demandez à votre sœur !

      A++

      Stéphane

      1. J’aime beaucoup ce commentaire qui fait écho en moi.
        Nos enfants ont entre 26 et 16 ans et tous les ans ils écrivent leur lettre au Père Noël qu’ils adressent par courrier ou par mail (voire sms). Ils y expriment des choses marquantes de l’année qui passent mieux quand elles s’adressent au Père Noël que directement aux parents autour d’une table. Ils y expriment aussi leurs attentions pour leurs frères et sœurs ou leurs souhaits les plus chers. Malgré l’âge, ils sont toujours dans leurs années Père Noël et ils ne sont donc toujours pas raisonnables. Par exemple, Julie, 20 ans continue de lui demander, sans résignation, la paix dans le monde.
        Bien sûr dans la liste il y a aussi du matériel dont une bonne part dépasse largement les capacités financières du Père Noël. Ils le savent mais expriment ainsi des désirs dont ils savent qu’ils ne seront réalisés que s’ils y mettent leur part. Et l’ouverture rituelle des cadeaux reste un moment fort de l’année auquel s’invitent maintenant les conjoints.
        Longtemps nous avons pris ça comme un ‘amusement’ familial. Depuis peu j’en pressentais la richesse. Avec ce programme j’en prends conscience.
        Merci

  9. il y a beaucoup de matière dans cet article. J’en retiens principalement que si l’on ne peut pas entièrement contrôler sa pensée, on peut entrer dans une disposition positive pour orienter ce que l’on attire.

    Cela me rappelle aussi les techniques de « contrôle » des émotions qui consistent à les observer, comme des éléments ajoutés, et non comme des éléments qui nous définissent (à « je suis triste », qui amène un définition de soi comme triste, préférer, j’ai de la tristesse, ou « mon coeur est accompagné de tristesse).

    Et pour ce qui est de s’autoriser à faire des choses simples, trois fois oui, et cela m’amène à une autre pensée: le superflu est essentiel. J’aime aussi l’idée de poser des actes pour la beauté de l’acte, ou pour « le fun ». Un peu comme pour rien. Mais pas en vain.

    Je vais relire l’article, là… 😉

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