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La semaine des émotions

3 pièges à éviter (2/2)

Il y a environ 3 ans, j’ai assisté à un accident de voiture (en témoin). Les dégâts étaient matériels et les torts étaient clairement du côté de l’homme qui a refusé la priorité. Pourtant, la dame qui a embouti la voiture du fautif est sortie de son véhicule en larmes en se confondant en excuses :

  • Excusez-moi ! C’est de ma faute ! Je vous demande pardon ! Pardon ! Pardon !…

L’homme fut courtois et tenta de lui expliquer que c’est lui qui était en tort. Mais cette dernière continua en multipliant les mea culpa… Il a fallu que nous nous y mettions à trois pour lui faire comprendre qu’elle n’était pas coupable, et que la responsabilité revenait à celui qui a refusé la priorité…

La culpabilité

En surface, on pourrait expliquer ce comportement par une méconnaissance du code de la route. Mais il suffirait d’observer les réactions plus en profondeur pour comprendre que cette confusion n’a absolument rien à voir avec un manque de connaissances. Cette personne est une «coupable chronique».  Quoi qu’il arrive, elle aura toujours tort ! Elle ne fait qu’enchaîner les maladresses, et elle est intimement convaincue qu’elle gêne tout le monde ! Lorsqu’elle demande pardon, ça n’a rien à voir avec l’évènement. Elle s’excuse d’exister… Si elle n’avait pas été là, il n’y aurait pas eu d’accident. Telle est sa pensée profonde.

La culpabilité, c’est de la méfiance en soi !

Il y a plusieurs raisons à ce genre de mal-être qui se soigne très bien en thérapie (ce qui sort du cadre de ce programme), et si je prends ce cas exagéré comme exemple, c’est pour rappeler que nous avons tous en nous un peu de cette dame. Lorsque nous nous sentons coupables, notre comportement est irrationnel et contre-productif. En cas de problème, il faut espérer tomber sur les bonnes personnes. Il est préférable de ne pas être livré à soi-même.

Je compare souvent la culpabilité au «passeport jaune». Au 18ème et 19ème siècle,  c’était la pièce d’identité délivrée aux ex-bagnard au moment où ils sortaient de prison. Ce document les distinguait des «honnêtes-gens». Avec un tel signe distinctif, on pouvait pratiquer tous types d’exclusions et humiliations (refuser l’entrée à certains établissements, sous-payer un travail jusqu’au tiers du salaire conventionnel, etc.). Victor HUGO dénonce les dérives du passeport jaune à travers les déboires de Jean VALJEAN dans l’oeuvre «Les misérables». Il vous expliquera ça mieux que moi.

Sous l’empire russe, ce sont les prostituées qui devaient porter un passeport jaune pour les distinguer. Il servait aussi de «carnet de santé» si une MST a été contractée. Sous le même empire, le passeport jaune était délivré aux femmes juives qui voulaient sortir de leur zone de résidence. Le but était d’identifier clairement les personnes qui avaient «quelque chose à se reprocher»… Si j’utilise cette métaphore, c’est pour montrer à quel point on considérait que la culpabilité devait faire partie de l’identité d’une personne. Les choses ont bien changé depuis les cette époque : désormais ce passeport est auto-délivré…

Jean VALJEAN parvient à se débarrasser de sa culpabilité en déchirant son passeport de paria, et en prenant une nouvelle identité : il devient Monsieur Madeleine. 5 ans plus tard, on lui propose de devenir Maire de Montreuil sur Seine. Il refuse. Mais après avoir fait preuve de bontés diverses pendant 4 ans de plus, il accepte enfin cette fonction.

Quitte à me répéter, je voudrais rappeler que cette oeuvre est à mon sens le meilleur livre de Développement Personnel jamais écrit ! Il suffit de le lire sous cet angle, et vous saurez tout sur la Loi de l’Attraction, l’Image de soi et le degré de Confiance qui en découle, l’Auto-Coaching, l’Analyse Transactionnelle, la Pensée Positive, la PNL, la Communication Non Violente, le Rapport à l’Argent, etc.

Analyse, Caméra et Remplacement

Je rappelle (c’est important) que nous ne sommes pas dans un cadre thérapeutique, et que si vous souffrez d’une culpabilité chronique (sentiment d’être toujours coupable), je vous recommande de consulter un spécialiste de la psychologie cognitive-comportementale. Évitez la psychanalyse dans ce cas précis, il ne faut pas 10 ans de divan pour reprendre sa vie en mains…

Dans un cadre d’auto-coaching, les techniques qui permettent de se remettre d’une culpabilité passagère afin de retrouver son identité, sont les mêmes que celles qu’on applique à la colère :

  • Vous pouvez contempler a postériori est a froid, un évènement qui a généré une culpabilité. Faites-le en solo ou avec une personne de votre choix, pour repérer les signes successifs qui vous ont attribué un passeport jaune.
  • En cherchant la caméra, vous pourrez construire une nouvelle réalité. Ce travail vous permettra de changer de Feedback «en live», lorsque la situation se représentera (toujours sans s’attendre à tomber dans le piège, tout simplement en vous servant d’une aptitude que vous avez construite hors contexte, régulièrement).

Côté remplacement, la culpabilité se remplace par la Responsabilité :

  • La culpabilité mène vers l’atermoiement, la Responsabilité mène vers les actions correctives
  • La culpabilité consiste à se faire tout petit, la Responsabilité permet de reprendre sa place
  • La culpabillité à propos d’un sujet a tendance à créer des culpabilités annexes. La Responsabilité arrête ce phénomène.

Je vous laisses continuer…

Attention à une propension naturelle : en tentant de changer la culpabilité en Responsabilité, vous pourriez vous égarer en vous déculpabilisant sans approfondir. Vous aurez alors tendance à culpabiliser quelqu’un d’autre. D’une certaine manière, une voix intérieures vous dit «il faut un coupable !». Dans le domaine de la proactivité, ce n’est pas une obligation.

La frustration

La frustration est ressentie lorsque vos résultats sont inférieurs à vos attentes.  Ce n’est pas forcément une mauvaise chose, car cela signifie que vous avez de l’ambition, mais que vous n’avez pas atteint vos objectifs. Dans la plupart des cas, il s’agit d’objectifs mal formulés (nous y reviendrons).

L’action immédiate est requise, car vous êtes toujours dans l’Energie. Ne laissez pas le soufflet retomber, et posez vous la question :

  • Qu’est-ce que je pourrais faire pour sauver l’honneur ?

Sachant que l’honneur en question est intérieur et ne correspond qu’à votre propre jugement. La réponse dépend donc de VOS lois intérieures. Parfois la réponse permet de retourner vers l’objectif fixé en trouvant d’autre moyens de parvenir à vos fins. Vous prenez juste un peu de retard, mais le résultat est là ! Dans d’autres cas, plus complexe, vous pourriez trouver une solution alternative sans rapport avec l’objectif initial, mais qui vous permet d’avancer malgré cet «accident de parcours».

Concernant les frustrations du passé qui vous empêchent d’agir aujourd’hui ou qui tirent vos ambitions vers le bas (ce qui permet à certains de se «vacciner» contre de nouvelles frustrations), rappelez-vous que le QUOI est plus important que le COMMENT. Il ne s’agit donc pas d’employer la même stratégie en réduisant vos objectifs, mais plutôt de trouver de nouvelles stratégies qui vous permettront d’atteindre vos objectifs. Parfois, un mauvais résultat signifie qu’il est temps pour vous de passer à la vitesse supérieure, car vous n’avez plus la motivation de rouler au ralenti.

En parlant de motivation, c’est justement par ça que vous pouvez vous autoriser à remplacer la frustration. Rappelez-vous que la frustration n’est pas négative : c’est une ambition déçue… Vous pouvez donc décider intérieurement de continuer jusqu’à obtention du résultat, sachant qu’un résultat est toujours multiple : ce que vous n’avez pas obtenu financièrement, vous l’avez peut-être obtenu relationnellement, spirituellement, ou en regain de Confiance. En d’autres termes, il est possible que votre frustration soit due à une concentration trop importante sur un seul axe de réflexion, mais en observant vos résultats sur plusieurs plans, vous deviendrez gagnant.

Suzanne propose de remplacer la frustration par la Gratitude… Waouw ! C’est un saut quantique ! Passer de la colère à l’Indignation c’est concevable, car le sentiment est voisin en surface. Plus vous explorerez les concepts en profondeur, plus l’écart se creusera, mais en surface c’est acceptable. Idem pour la culpabilité et la Responsabilité qui leurrent l’esprit au moment du changement, mais qui se distinguent à mesure qu’on creuse la question. Mais remplacer la frustration par la Gratitude, c’est du costaud ! Car la distinction est directement visible en surface : comment puis-je éprouver de la satisfaction à propos de ce qui me frustre ?

La réponse tient au fait que la Gratitude n’est pas une satisfaction focalisée sur un sujet, mais un vaste sentiment qui couvre plusieurs axes de vie. L’idée n’est donc pas de se dire «chouette ! Je viens de perdre 3.000 € en important des produits qui ne se vendent pas… Mon banquier va m’appeler dans la matinée ! Gratitude…», mais plutôt de se rappeler que l’homme d’affaires qui vient de subir une perte de 3.000 €, n’est pas juste un homme d’argent déchu. C’est aussi un père de famille comblé, un époux aimé, un fils chéri, un négociateur au talent reconnu, un communicateur admiré, un sportif motivé, un être spirituel éveillé, etc. Vous n’êtes pas uniquement votre frustration, vous êtes aussi tout le reste, et ce TOUT demeure.

D’ailleurs, c’est cet Univers qui vous a permis de prendre un risque à votre hauteur. Bien d’autres personnes, à l’univers plus restreint, ne seraient pas passées à l’action, se disant qu’elles ne pourraient faire face à «l’échec».

C’est très motivant, car en Gratifiant tout ce qui vous entoure, vous pouvez commencer à envisager des solutions en vous appuyant sur un Univers prêt à vous aider.

Pour clore le sujet

Rappelez-vous que vous ne devez pas anticiper une colère, une culpabilité ou une frustration. Ce serait tomber dans votre propre piège, et même si cette anticipation vous permet de vous préserver (en vous disant «c’était prévisible, donc mon émotion est normale»). Entraînez-vous régulièrement à analyser vos précédents émois, et à visualiser les correctifs à froid. Vous vous programmez ainsi mentalement à faire face, sans planifier le moment où vous aurez besoin d’une technique. Et si (et seulement si) vous en avez besoin, alors utilisez les techniques livrées dans ces deux derniers articles.

Enfin, avez-vous entendu parler de l’effet  catharsis ? La catharsis est l’épuration des passions par le moyen de la représentation dramaturgique (wikipédia). J’ajoute que toute oeuvre d’art (chanson, film, peinture…) conçue par autrui, vous ouvre une porte vers cette délivrance.

Le principe psychologique est complexe, mais voici les grandes lignes :

Le drame que vous suivez n’est pas le vôtre. Même si vous vous identifiez au personnage du roman ou du film, c’est uniquement par empathie, mais vous quittez le drame au moment de quitter le lieu de la représentation. La purge est donc instantanée, et elle peut avoir des effets accélérateurs sur vos propres émois qui utiliseront les mêmes leviers. Le processus est inconscient. Vous pouvez donc en bénéficier sans chercher à le comprendre. Aller au cinéma, dans certains cas; devrait être une prescription médicale, et la sécu gagnerait à rembourser une partie de la séance. D’ailleurs dans mes coaching en face à face, il m’arrive de recommander un film à mes clients, afin d’en discuter lors de la session suivante sous l’angle de la motivation, la détermination, la confiance en soi, etc.

Lorsque vous évaluez la situation du personnage (en revoyant la scène), vous transformez vos émotions en pensées. Qu’auriez-vous fait à la place de Roméo ou de Juliette ? Quelles solutions leur auriez-vous proposées pour vivre leur Grand Amour, sachant que vous connaissez la face cachée de l’Histoire, ainsi que d’autres histoires qui ont réussi.

Le fait de s’interroger sur d’autres colériques, d’autres coupables, d’autres frustrés… vous interroge aussi. La solution ne vous sautera pas aux yeux, mais parfois, elle s’exécutera de façon inconsciente.

L’art construit de nouvelles émotions, et celles-ci prennent part à votre perception de la réalité. La réalité intérieure change et influence à son tour la réalité extérieure. C’est un phénomène observé en psychologie, et aussi en physique quantique : l’observateur a une fonction dans le résultat de l’expérience… Aristote le disait, on commence à peine à le prouver… Ceux qui ont cru Aristote sur parole avaient donc 2.300 ans d’avance sur nous, dans bien des domaines ;-).

A++

Stéphane

3 pièges à éviter (1/2)

Cette formule (pièges à éviter) m’a toujours fait rire, surtout dans un cadre d’Attraction. Vous connaissez sûrement l’histoire de l’enfant à qui on répète «Attention ! Tu vas tomber !»… Ça finit toujours par arriver ;-). Rappelez-vous le phénomène d’attraction des moustiques : la peur des piqûres provoque davantage de piqûres.

Prenez donc ce titre au deuxième degré car en réalité, nous allons partir à la découverte de «bonnes pratiques». Comme il est difficile de se défaire de l’efficacité du fameux «piège à éviter», j’ai usé d’un stratagème ! Je vous explique :

Si vous placez dans la salle d’attente d’une agence immobilière, un petit livret intitulé :

Les 10 meilleures pratiques du futur propriétaire

ou éventuellement

10 choses à savoir avant de devenir propriétaire

Vous obtiendrez un certain succès…

Mais si vous intitulez votre livret :

Futur propriétaire : Les 10 pièges à éviter !

Vous obtiendrez un succès certain !

Je ne sais pas où vous en êtes, mais la plupart des gens aiment tellement éviter les pièges, qu’ils préfèrent emprunter les chemins où il y en a beaucoup ! Ceci leur permet de ressentir une certaine fierté en contournant ce qui leur paraît inévitable. Un chemin alternatif sans piège leur semblerait moins séduisant. Si une autre personne emprunte un chemin sans risques, ils la critiqueront avec une formule toute faite du type :  «il n’a aucun mérite ! Il a pris le chemin le moins dangereux…» . Pourtant, il a obtenu le même résultat, avec économie et écologie.

Le principe du «piège à éviter» est plus qu’éducatif, j’irais même jusqu’à dire qu’il est culturel, voire cultuel . Parfois, lorsque les pièges sont absents, nous avons tendance à les créer nous-mêmes, rituellement :

Je me souviens d’une époque où mon compte bancaire était toujours dans le rouge à la fin du mois. Le phénomène se répétait mois après mois, et je m’en sortais toujours in-extremis. J’en parlais à mon père avec une certaine fierté, lui expliquant comment je déjouais les pièges des banques…  Un jour il m’a répondu :

– J’ai l’impression que tu joues avec les limites comme si tu voulais écrire un livre sur le sujet. Tu crées toi-même les problème pour trouver les solutions ! Si c’est pour écrire un livre, ça y est, tu as de quoi écrire 300 pages ! Écris-le ! Si c’est pour les victoires que tu ressens en résolvant les problèmes, il serait temps d’avoir de nouveaux problèmes !

Il est vrai que même si la stratégie était différente chaque mois, je ne faisais que me répéter ! Grâce à la sentence paternelle, je me suis rendu compte qu’en créant des problèmes que je  pouvais résoudre, je me protégeais des problèmes plus délicats… J’en avais déjà assez comme ça. Mon père me suggérait de laisser ça derrière moi, afin d’être plus ambitieux. En allant vers de nouveaux problèmes, je suis allé vers de nouvelles victoires !

Toutefois vous admettrez que la formule «Il serait temps d’avoir de nouveaux problèmes !» met en valeur le côté négatif des choses. Comment un optimiste peut-il prononcer ce genre de phrases ? La réponse est simple : il adapte son discours à son interlocuteur. Je décrivais avec fierté, ma capacité à résoudre des problèmes, il a donc parlé ma langue pour se faire comprendre. Faire de la place à de nouveaux problèmes : voilà qui est séduisant pour quelqu’un qui aime tant les résoudre…

Je pourrais m’arrêter là, car il y a beaucoup à méditer sur les peaux de bananes que vous jetez sur votre chemin dans le but de les éviter. Mais je voudrais me servir de cette évocation pour vous aider à déjouer 3 pièges émotionnels auxquels vous pouvez échapper :

  • La colère
  • La culpabilité
  • La frustration

Et puisque nous sommes optimistes, envisageons les choses plutôt sous l’angle des «bonnes pratiques», et non sous la pression des pièges à éviter.

C’est parti !

La colère

Quelle que soit la philosophie ou la religion, la colère est classée comme une émotion à bânir. C’est le pire ennemi de L’Épanouissement Personnel, de la Pensée Positive, de la Communication, de la Spiritualité… Elle vient stopper net votre progression, et vous ramène parfois à la case départ. Elle peut même vous faire commettre l’irréparable au point de vous faire avorter un projet auquel vous teniez.

L’islam considère la colère comme une impulsion satanique ! Dans le christianisme, la colère fait partie des 7 pêchés capitaux.  Le talmud (livre d’étude et de commentaires des lois juives) compare la colère à l’idolâtrie ! L’idolâtrie étant la transgression du premier commandement divin, vous imaginez la gravité du pêché… Se mettre en colère, c’est donc selon toutes les religions, se détourner de D.ieu : c’est perdre sa religion !

Pour les bouddhistes, la colère est également aux antipodes des états recherchés, puisque cette philosophie nous invite à respirer en conscience, à marcher en conscience, à manger en conscience, etc. Or il est impossible de se mettre en colère en conscience, elle disparaîtrait… C’est donc un état d’inconscience contraire aux pratiques qui mènent vers la Sagesse.

Côté Loi de l’Attraction, on considère que la colère est la plus répulsive des émotions de par les comportements qu’elle provoque (cris, grimaces, crispations, menaces, etc.). Si parfois il est recommandé d’utiliser des comportements répulsifs afin de chasser les indésirables et faire de la place à d’autres choses ou d’autres personnes qu’on souhaite attirer, la colère n’est jamais citée dans ces pratiques, car elle repousse tout ! D’ailleurs l’expression française «laisser exploser sa colère» est très explicite.

Comment éviter le piège de la colère ? C’est une mauvaise question, car elle place l’émotion colérique, d’entrée de jeu, comme quelque chose d’inévitable. Si vous vous dites «Attention ! Tu vas évoquer tel sujet qui te met systématiquement en colère !», vous risquez de tomber dans votre propre piège. Vous penserez à la colère, et elle apparaîtra à un moment ou un autre… Le premier principe est de ne pas y penser (et donc, de ne pas chercher à éviter «le piège»).

Contemplez votre colère

Rappelez-vous que ce qui vous mène vers une émotion est un ensemble de CHOIX. Il y a donc des choses qui VOUS mettent en fusion, alors que d’autres personnes (y compris des proches) resteraient placides face à exactement la même situation. Ceci ne signifie pas que vos choix sont mauvais et que les leurs sont bons. Il s’agit simplement de reconnaître que c’est entre vos mains. Vous n’êtes pas une marionnette entre les mains du dieu-colère ! La colère n’existe pas ! C’est de VOTRE colère qu’il s’agit.

Lors d’une contemplation volontaire, vous pouvez prendre 20 à 30 minutes pour vous rappeler une colère passée afin d’analyser l’ensemble du processus bien après l’évènement. A froid, vous pourrez plus facilement reconnaître que vous vous êtes laissé emporter. Avant de dépasser le seuil de tolérance vous avez vécu différents moments conscients que vous pouvez relever comme des déclencheurs successifs. Ce Feedback vous apportera des solutions pertinentes car lorsque vous êtes capable d’exprimer vos émotions et vos pensées, vous prenez conscience de tout ce qui vous a amené à agir de façon colérique. Vous pouvez donc envisager des itinéraires bis à la colère.

C’est trop tard ! Me disent certains… En en effet, vous ne pouvez pas remonter le temps pour réparer les effets de la colère, mais le but n’est pas de justifier la colère, ni d’éprouver de la culpabilité. Cette contemplation est sans jugement. Elle vous permet d’étudier votre Etre face à certaines situations, dans un but de Développement Personnel. Bien que l’évènement soit passé, votre regard est donc tourné vers l’avenir. L’évènement précis ne se reproduira plus, mais d’autres explosions sont à craindre. Vous vous servez donc d’une expérience pour désamorcer. Un peu comme un boxeur qui regarde les images d’un match qu’il a perdu, dans le but de gagner le suivant (même s’il ne connaît pas encore la date du prochain combat).

Autorisez-vous à passer en revue, même si c’est désagréable, des moments de votre vie où vous avez laissé votre colère se manifester. Non pas dans le but de vous sentir à nouveau  en colère, mais uniquement pour repérer le moment où vous avez perdu le contrôle. Plus vous l’exprimerez (par écrit ou en en parlant à quelqu’un de confiance), plus vous pourrez repérer l’enchaînement des déclencheurs, et trouver des solutions qui brisent la chaîne (dans un état de conscience).

Cet exercice régulier vous permettra de déclencher des réactions subconscientes lorsque les mêmes émotions se représenteront. Vous n’aurez pas à y penser avant. Le but est de créer des automatismes de déminage. Vous vous rendrez simplement compte que vous vous mettez de moins en moins souvent en colère…

En situation, repérez la caméra !

Nous avons déjà abordé le changement de Feedback, qui consiste à changer de réalité. Combien de fois a-t-on vu des gens se mettre en colère contre leur conjoint à cause d’un retard ou d’un oubli, alors que celui-ci préparait une surprise… La réalité change immédiatement au moment ou la vérité éclate ! C’est comme une caméra cachée : lorsque la personne piégée découvre la vérité à la fin de la manipulation, le ressenti change en une seconde. Croyez-vous qu’il faut absolument toute une équipe, d’énormes moyens, et un scénario vicieux pour piéger un Etre-Humain ? Détrompez-vous ! Nous sommes tout à fait capables d’écrire nous-mêmes un scénario auto-manipulateur, et de déployer d’énormes moyens pour tomber dans notre propre piège.

Que ce soit pendant la phase d’analyse (après l’évènement) ou à chaud, lorsque vous reconnaissez les signes avant-coureurs, repérez la caméra, et change de réalité !

Remplacez la colère par l’Indignation !

S’il vous est impossible de changer de réalité, et donc de remplacer la colère par l’Amour, la Sagesse ou la Gratitude… Optez pour un sentiment voisin qui utilise les mêmes énergies, mais qui produit des résultats positifs.

Connaissez-vous la différence entre la colère et l’Indignation ?

  • La colère vous met en débâcle, et vous écoutez sa voix ! L’Indignation vous met en quête et vous écoutez votre voix.
  • La manifestation de la colère est un ensemble de gestes erratiques, difficiles à contrôler. L’Indignation se manifeste par une action créative, faisant appel à vos talents.
  • L’expression de la colère est répulsive. Elle vous éloigne de tout, y compris de vous-même. L’Indignation exprimée fait de vous un aimant à deux pôles, qui repousse certaines personnes et en attire d’autres (aussi indignées que vous et en quête d’un leader).
  • La colère est un désespoir impuissant sans but ni volonté, l’Indignation est l’expression d ‘un nouvel espoir

Dans la seconde partie de cet article, j’explorerai la culpabilité et la frustration en utilisant le même cheminement :

  1. En reconnaissant les effets néfastes de ces émotions, surtout si la manifestation est excessive.
  2. En proposant des variantes des 3 solutions proposée (contemplation, caméra, remplacement)

En attendant, je vous propose deux exercices (vous pouvez faire l’un ou l’autre ou les deux) :

Complétez les pensées ci-dessus r en écrivant des formules du type «La colère ceci, l’indignation cela».

Anticipez le prochain article en imaginant l’émotion qui viendra remplacer la culpabilité ou la frustration, puis en écrivant des formule du type «La Culpabilité ceci, Son remplaçant cela», etc.

Si vous trouvez des citations positives d’autres penseurs, elles serotn les bienvenues.

A++

Stéphane

Changement de Feedback

Lors d’un déménagement j’ai fait appel à mon ami Patrick. Patrick est un sacré bricoleur. Pour vous situer le personnage : il est capable de monter un meuble IKEA en une seule fois, sans se tromper en ne regardant la notice que 2 ou 3 fois… Voyez, c’est du costaud !

Compétence Inconsciente

En termes de coaching Patrick a une «Compétence Inconsciente». Ça signifie qu’il n’a plus besoin de se concentrer sur ce qu’il fait : la maîtrise est totale, et les gestes sont automatiques. On peut comparer ça à la conduite d’une voiture pour la plupart d’entre-nous. Les gestes sont inconscients, et lorsque la route est familière, les manœuvres sont détendues. Le conducteur porte son attention sur des «surprises potentielles» comme un refus de priorité, mais il n’y a pas d’effort ressenti pour manœuvrer le volant, les clignotants, le levier de vitesse, les freins, etc.

Cependant, les Compétents Inconscients ont un énorme problème pour enseigner leur talent à d’autres personnes, tant ce qu’ils font leur paraît naturel. Il leur arrive de s’énerver ou de se moquer lorsque le débutant ne parvient pas à faire une «chose simple»… Ils peuvent également employer un vocabulaire technique complexe, sans se rendre compte qu’ils parlent une langue étrangère pour le néophyte.

Fuite d’Energie

Patrick et moi, nous commençons notre travail vers 19h00. Je lui prépare les pièces et les planches, tandis qu’il les assemble avec une habileté à couper le souffle. Vers 20h30, je propose à Patrick de faire une pause pour dîner. Nous avions déjà monté deux meubles, il en restait trois.

Nous mangeons sur le pouce et je l’invite à reprendre le travail, lorsqu’il me répond :

– Ah bein non, pas maintenant ! Y a Mentalist !

J’aime bien cette série télévisée et j’aime beaucoup Patrick, mais je n’aimais pas du tout la tournure que la soirée était en train de prendre alors qu’elle avait si bien commencé. Ce n’est pas la première fois que Patrick me fait ce genre de «plan», il n’a aucun sens de priorités. J’essaye donc de le ramener à la réalité :

– Il nous reste au moins 2 heures de travail, et je suppose que comme moi, tu dois te lever tôt demain. Tu peux rater un épisode ou deux…

– Ah non ! Ce soir c’est un spécial «John Le rouge» ! Je ne peux pas rater ça !

– Je vais te l’enregistrer ! Tu prendras la clé USB en partant et tu le regarderas tranquillement chez toi. Tu pourras même le revoir plusieurs fois !

– Impossible ! Je veux le voir en direct !

Mon envie de me moquer commence à apparaître… Patrick a parfois des «sorties» bizarres, et celle-ci me laisse coi ! La moquerie est la résultante de beaucoup d’émotions négatives comme la colère ou la culpabilité. Mais ce type d’humour, principalement constitué de «piques»  est loin d’être pacifique de par son intention : il est fait pour blesser l’autre, que l’on considère comme son adversaire.

Je regarde donc Patrick avec un air moqueur, et je lui dis entre cynisme et agacement :

– Ah bein oui ! C’est sûr ! Ce soir on va avoir une retransmission en direct de l’enquête ! D’ailleurs on aurait dû aller en Californie ce matin pour suivre le CBI dans les rues, et encourager toute l’équipe !

– Tu ne comprends pas ce que je veux dire ?

– Je comprends que t’es bizarre ! On finit le travail, et tu verras Mentalist en léger différé…

Patrick est blessé. Je le lis sur son visage qui soutient mon regard. Puis il baisse les yeux, puis la tête, rentre les épaules, jette quelques regards évasifs vers la chambre où attendent les cartons puis vers le salon ou attend la télé, et se lève en expirant. C’est le premier soupir de la soirée…

Je suis très partagé : d’un côté, je vois une victoire, car nous retournons vers l’objectif de la soirée,  d’un autre côté, je sens que sa volonté de m’aider, qui partait d’un bon sentiment, se transforme en contrainte… Mon changement émotionnel a eu un impact sur le sien, et ce que je venais de lui retourner nous a placé dans deux univers parallèles. Nous ne sommes plus dans la même Energie… 2 minutes avant il était en pleine forme, et le voilà qui soupire, fatigué !

Changement de Feedback

La moquerie, que ce soit en couple ou entre amis est chose courante. C’est d’ailleurs l’une des bases du vaudeville ou de certains sketchs comiques où les personnages se tournent au ridicule mutuellement. Mais à la différence des spectacles joués par des acteurs qui reprennent une oeuvre artistique préalablement écrite, ce «sens de la répartie» d’un type particulier n’est pas attracteur de par son intention de piquer ! Une parole méchante, aussi drôle soit-elle, vous éloigne de votre interlocuteur, des éventuels spectateurs, et dans certains cas, elle vous éloigne de vous-même. D’ailleurs pour vous faire pardonner, vous direz que vos mots ont dépassé votre pensée. Ce qui signifie en termes de processus psychologique que vous y avez pensé intérieurement, que vous auriez pu le garder pour vous, mais que vos émotions vous ont fait perdre le contrôle…

Je savais que cette forme de moquerie traduisait un manque de confiance en soi. C’est un complexe d’infériorité du piètre bricoleur que je suis, que je tentais d’équilibrer en montrant ma supériorité de manager cartésien. Il faut dire que Patrick n’a pas manqué de me piquer lorsqu’il m’a demandé si j’avais une «scie cloche», et que je n’avais aucune idée de ce qu’il voulait dire par là… Je lui rendais la monnaie de sa pièce, automatiquement…

Mais ce soir-là Patrick avait de la chance ! J’étais justement en train de travailler sur le «changement de Feedback», et je voyais là l’occasion de mettre en pratique la théorie… Je commence donc le processus dans ma tête :

  • Et si je changeais mon Feedback ?

Cette question mérite d’être posée lorsque les rouages du système gagnant commencent à mal tourner. Mentalist est venu s’immiscer de façon inattendue dans le projet. Connaissant le côté bourru de Patrick, je le voyais déjà passer la soirée à marmonner, regarder sa montre, et peut-être même se tromper dans le montage en reportant la faute sur moi, puisque lui, est incapable de se tromper… Lorsqu’un Compétent Inconscient est contrarié, il commet des erreurs de débutants qu’il ne peut comprendre ni expliquer puisque tout est inconscient… C’est donc forcément à cause de l’autre !

Je commençais à exprimer intérieurement le Feedback de la soirée. Même si elle n’était pas finie, j’en connaissais l’issue. C’est une évidence :

Le destin existe dans certains cas ! Toute personne qui connait l’issue d’une action et qui n’y change rien, est prédéterminée à vivre ce qu’elle envisage.

Nous avons déjà vu que le Feedback est un outil puissant lorsqu’il est formulé après l’action, mais il est également possible de le formuler en cours d’action. C’est une technique : il y a des choses qui sont courues d’avance, sauf si on change le pas de course.

J’ai donc commencé à formuler un nouveau Feedback (imaginaire), inventant un futur plus optimiste que celui qui se dessinait sous mes yeux, et je savais que pour obtenir ce résultat, il fallait que quelque chose change. Je me suis engagé dans un travail conscient qui consiste à PENSER et à M’ÉMOUVOIR, puis à PENSER grâce à l’émotion reçue, puis à M’ÉMOUVOIR encore grâce à la pensée, etc. Une boucle de rétroaction sous contrôle.

Ça va vite ! Si on s’en donne les moyens, ça peut se faire en quelques secondes. En ce sens, j’apprécie la distance qui sépare le lieu où l’action se décide du lieu où l’action doit se manifester. Le temps d’arriver, je peux m’autoriser à  enclencher le processus intérieur du changement.

Changer de Feedback, c’est changer son destin.

Bon par nature…

Inutile de chercher à étouffer ses émotions, car de toute façon le processus émotionnel opère, même s’il ne va pas toujours dans le bon sens. Par exemple, le temps de remonter l’escalier pour aller dans la pièce où les travaux nous attendent, je pourrais laisser mon sentiment de colère surchauffer, et dire à Patrick que je préfère qu’il rentre chez lui ! Je peux aussi laisser ma moquerie prendre le dessus pour le vanner encore à propos de ce «direct», digne d’un bêtisier de fin d’année ! Je peux aussi le culpabiliser en lui demandant d’aller voir Mentalist dans le salon, pendant que je trime ! Dans tous les cas, notre relation risquait d’être affectée, et je ne le souhaitais pas.

Sans travail sur soi, nous avons tous cette propension à sur-stimuler les émotions négatives. Si le but est de mettre KO l’adversaire, c’est même une «Compétence Inconsciente» ! Vous ne saurez pas expliquer comment vous avez fait, et lorsqu’une personne vous demandera ce qui vous est passé par la tête, vous vous énerverez en lui disant que «c’est évident !»… Bein oui ! Sans cette demi-heure de moqueries-bonus à propos du «direct», et éventuellement une vanne en public lors d’une soirée entre amis, que deviendrait notre vie ?

Bien que je pense qu’en cas de contrariété, nous nous dirigeons naturellement vers la colère, le cynisme, la culpabilité, parfois la haine… j’hésite entre l’inné et l’acquis de cette attitude. Il y a quelques années, je pensais que l’être humain utilisait plus volontiers ses émotions négatives de façon innée, et qu’il avait besoin de techniques pour apprendre à se contrôler. Mais je m’interroge de plus en plus sur la responsabilité de notre éducation : serait-il possible qu’un bébé soit bon par nature ? Dans ce cas ce sont les parents (comme les autres proches, comme l’école, comme les lectures, comme la télé, etc.) qui lui enseignent des techniques basées sur des émotions négatives, pensant que ça lui apprendra à mieux se défendre en cas de danger. Le Développement Personnel consiste à reprogrammer tout ça à l’âge adulte, en fonction du parcours (qui a du sens), et en envisageant des lendemains meilleurs. C’est un sacré challenge !

Inné ou acquis, lorsque la propension naturelle est négative, ce sont es TECHNIQUES volontaires qui permettent de changer de destin.

Revenons à l’histoire : j’essaye donc de formuler un nouveau Feedback pendant que je monte les escaliers. Je commence par reconnaître que Patrick est de bonne composition, car lui aussi aurait pu mal tourner : me voyant dans l’incapacité de le comprendre, il aurait pu décider de partir en me culpabilisant de m’être servi de lui, sans lui autoriser une pause «Mentalist».  Il est resté ! Prêt à se remettre au travail malgré la contrariété et la fatigue naissante, assorties de sarcasmes qui le mettraient en défaut.

Dans ma formation de coach, je venais également d’apprendre que nos pensées et nos émotions puisent leurs forces dans nos valeurs morales et dans nos croyances. Il est toujours possible d’associer un ressenti à une valeur. Lorsque j’ai tenté de comprendre quelle valeur a permis à Patrick de se rediriger vers le travail malgré son envie de regarder la télé, un seul mot m’est venu à l’esprit :

AMITIÉ

C’était devenu évident ! J’avais beau tourner le problème dans tous les sens, Patrick n’était pas payé pour ce coup de main, il a immédiatement dit OUI lorsque je lui ai demandé son aide (sans même penser que nous étions mardi, jour de sa série préférée), et suite à notre mésentente et malgré sa frustration, il était en train de monter les escaliers…

Ça mérite un effort de ma part !

Avant même qu’il ne saisisse le tournevis, je lui ai lancé :

– Tu sais quoi Patrick ? Je n’ai pas envie de regarder la télé ce soir, mais j’ai très envie de voir Mentalist avec toi ! Installe-toi devant la télé, je vais nous faire un thé !

J’ai changé de réalité : au lieu d’avoir en face de moi un abruti qui m’invente n’importe quoi parce qu’il est incapable de patienter, je me tenais devant mon ami ! Il est venu par amitié, il partira tard par amitié, et il y a de fortes chances qu’il ait eu lui aussi envie de voir Mentalist avec moi, mais qu’il ne sache pas le dire… Patrick a effectivement ce problème : il n’exprime jamais ses émotions. Lorsque je lui ai demandé de venir m’aider, il ne m’a pas répondu :

– Mais bien-sûr mon ami ! Depuis le temps que j’avais envie de passer une soirée avec toi !

Il m’a dit :

– Quand faut y aller, faut y aller !

Ce qui rend l’intention, le fond moral, beaucoup moins perceptible… Mais pour des raisons que je gratifie tous les jours, je sais exprimer mes émotions en les habillant lorsque c’est nécessaire, et je sais également habiller celles des autres par empathie. Ça peut paraître prétentieux de le dire ainsi, car a priori ça ressemble à de l’auto-complaisance.

Définition de l’autocomplaisance :

Fait d’attribuer la causalité de sa réussite à ses qualités propres.

OK ! Vu sous le prisme du locus interne, ça me plaît beaucoup ! J’ai du mal à voir le problème… Je comprends toutefois que ça dérange les personnes qui n’acceptent pas les principes de base du Développement Personnel, et qui refusent toute proactivité.

J’ai donc réussi ma soirée avec Patrick grâce à mes qualités propres. Je m’attribue une bonne part du mérite, mais comme je ne suis pas le seul acteur, je donne sa place à Patrick, comme je la donne à toutes les personnes qui me rendent heureux. Oui, je suis responsable de mon Bonheur, mais je ne suis pas le seul ! Je suis l’acteur principal de ma vie, mais il y a des second-rôles qui me donnent la réplique. C’est plutôt rassurant de savoir que l’on peut compter sur celles et ceux qui ont les mêmes valeurs que nous. Des valeurs qui redressent les torts des émotions négatives.

Tous les couples qui se réconcilient, parfois après des humiliations cuisantes, remplacent les émotions vives liées à l’amour, par la valeur morale AMOUR. Ce n’est pas toujours conscient, mais le retour vers de meilleurs sentiments se fait toujours en allant puiser dans les profondeurs de son âme pour remonter à la source.  Dans mon histoire, la source n’est pas l’émotion ni la pensée, mais la VALEUR qui déclenche le processus :

Valeur –> Pensées <–> Émotions –> Action –> Résultat

Comme vous le voyez, le processus intérieur est beaucoup plus long (et plus riche) que la manifestation extérieure. Une fois que le monde intérieur est OK. Il n’y a plus qu’à…

Le déclencheur nous fait penser autrement et nous émouvoir autrement AVANT d’agir. Changer de Feedback, consiste à décrire le résultat attendu, en tenant compte de l’ensemble de la chaîne. Un résultat inventé puis visualisé permet de remonter le long du processus :

  1. Quelle action m’a permis d’obtenir ce résultat ?
  2. Quelle émotion a déclenché l’action ?
  3. Comment s’est déroulée la boucle Pensées<–>Emotions, avant l’impulsion
  4. Quelle valeur a généré ces pensées.

Dès que vous visualisez un cata, pensez à faire cette rétro-ingénierie en partant du résultat, puis en remontant jusqu’à la valeur. Ça vous permet de vous aligner.

Résultat

Après le premier épisode, Patrick m’a lui-même invité à reprendre le travail. Je lui ai proposé d’enregistrer les deux épisodes qui restaient, et il m’a répondu :

– J’enregistre toujours Mentalist. Mais rien ne remplace un bon direct !

C’est ce qu’il m’a dit, mais ce n’est pas ce que j’ai entendu. J’ai entendu :

– J’avais envie de voir Mentalist avec toi ce soir. C’est ça un bon direct !

Pourquoi ai-je entendu d’autres mots que ceux qui ont été prononcés ? Parce que c’est le résultat que j’ai visualisé lorsque j’ai inventé mon Feedback. Et quitte à utiliser mon talent d’habilleur, il ne pouvait en être autrement 😉

A++

Stéphane

Vous avez dit Feedback ?

Dans pratiquement tous les bons livres récents de psychologie ou de coaching, des chapitres entiers sont consacrés au Feedback. Le mot est souvent galvaudé dans le langage populaire, car on l’assimile à une sorte de «commentaire» une «mini-critique» positive ou négative. Mais le Feedback, c’est beaucoup plus intéressant que ça ! C’est un véritable outil. Et pour le ramener à notre programme, c’est un facteur d’attraction extrêmement puissant.

Didier a fait référence à ce mot dans un de ses commentaires disant qu’il n’aimait pas le mot, lui préférant l’expression «retour d’expérience». Or un «Feedback» et un «retour d’expérience» c’est très différent, à commencer par le fait qu’une expérience fait partie d’une stratégie. Il y a un début et une fin d’expérience. Le Feedback est plutôt le ressenti d’un vécu dont on ne connaît pas les ramifications, mais qui grâce à un processus conscient nous permet d’affirmer notre position en tant qu’acteur.

Ayant été élu, grand démystificateur de concepts complexes, je vous propose d’en découvrir différentes facettes (sachant qu’une étude complète demanderait plusieurs mois).

L’expression d’un sentiment

Max JACOB disait :

La poésie est un cri, mais un cri habillé.

C’est une première piste qui nous rappelle que pour qu’un cri soit acceptable par le monde extérieur, il convient d’y mettre les formes. La poésie permet d’habiller (sans forcément déguiser) des émotions intérieures qui aspirent à s’extérioriser. Comme toutes les autres formes d’art.

William SHAKESPEARE a écrit bien avant Max JACOB :

Plus la poésie est vraie, plus elle est fausse.

Mais ce dernier avait une fâcheuse tendance à dramatiser… Envisageons le Feedback comme un «cri habillé» qui ne verse pas dans la dramaturgie. Si suite à un vécu, il y a quelque chose de criant, de vibrant, de fort… qui aspire à s’exprimer, un bon Feedback vous permettra de le rendre audible, et surtout efficace, pour vous comme pour vos auditeurs.

Si suite à cet article vous répondez :

  • Waouw !!!

Ce n’est pas un Feedback, c’est un cri tout nu !

Je vous rassure : j’aime les cris tous nus autant que les Feedbacks. Je m’autorise juste à faire la distinction : Le cri nu me donne une surcharge d’énergie, alors que le Feedback me donne de l’Energie stockable, réutilisable bien après le cri…

Le Feedback a pour vocation d’aider ! Aider qui ? A la fois celui qui s’exprime que celui qui l’écoute. C’est Gagnant/Gagnant.

Voilà… C’est un bon début. Mais attention, ça ne s’arrête pas là, car à ce stade le Feedback semble être une «critique constructive». Ce qui serait vraiment réducteur, car une critique constructive est le rapport d’un Conseil ou d’un Expert qui s’exprime avec détachement.

Par exemple, supposons que je m’affiche en vidéo pour la première fois. Un Expert pourrait me donner son avis sur la décoration, ma tenue vestimentaire, mon débit vocal, la lumière, la musique de fond, le sujet choisi, etc. Ce sera très intéressant mais ce ne sera pas un Feedback, car dénué d’émotions : son but sera de m’aider à mieux répondre aux règles (du marché).

A l’inverse, si vous me donnez votre Feedback, vous ne parlerez plus de ma vidéo, mais de ce que vous avez ressenti en la regardant.

Voici une critique constructive :

  • Stéphane, un conseil : rasez-vous avant de filmer vos vidéos, ça va augmenter votre crédibilité, car ce que vous dites est digne d’intérêt pour beaucoup de gens. A moins que vous ne l’ayez fait exprès, mais peu de gens le comprendront.

Voici un Feedback :

  • Lorsque je vous ai vu apparaître à l’écran, mal rasé, j’ai d’abord eu le sentiment que vous aviez tourné ça à la va-vite ! Puis j’ai écouté… et en moins d’une minute cette sensation s’est envolée. A la fin de votre prestation, je me suis rendu compte que si vous vous étiez rasé, ce que vous avez dit aurait eu moins d’impact sur moi. Je ne sais pas si vous l’avez fait exprès, mais je voulais vous dire qu’en ce qui me concerne, ça a fait mouche !

Un Feedback n’est pas un rapport d’expert et ne tient pas compte des règles ou de ce que les gens vont penser. D’ailleurs, «un feedback» ou «le feedback», ça n’existe pas ! Ce qui existe, c’est «VOTRE Feedback».

Continuons…

Un ressenti proactif

Je rappelle, pour celles et ceux qui découvrent la proactivité, qu’un proactif n’est pas un professionnel qui s’active… La proactivité consiste à prendre conscience que vous êtes responsable de votre vie, et à agir en conséquence. Ce sentiment de responsabilité vous amène à croire (avec conviction) que les problèmes que vous avez sont VOS problèmes, que VOUS les avez créés, et qu’en conséquence, VOUS pouvez les résoudre : la solution est en vous, elle aussi. Evidemment, il y a aussi le sentiment positif que vous êtes partie prenante des bonheurs et du Bonheur de votre vie.

Nous avons souvent tendance à nous sentir victimes de nos émotions. En particulier lorsqu’elles nous paraissent inévitables et qu’elles nous dirigent vers de mauvais choix. Le ressenti-victime nous fait dire quelque chose du genre :

  • Je n’avais pas le choix
  • N’importe qui aurait fait la même chose à ma place !
  • Qu’est-ce que j’aurais pu faire d’autre ?
  • C’était plus fort que moi !
  • Etc.

En d’autres termes, le ressenti-victime justifie une action inévitable et quasi-automatique, que tout le monde devrait comprendre et qui place tous les êtres humains au même niveau :

Un évènement –> Un ressenti inévitable –> Une réaction évidente –> Un résultat précis !

Voilà qui nous ramène au prédéterminisme : l’évènement détermine notre destin ! Celui qui crée l’évènement est donc le marionnettiste, et ceux qui ressentent et qui réagissent sont des marionnettes.

C’est vrai ! On peut dire qu’une personne qui CROIT au cheminement ci-dessus est vraiment une marionnette, car dans ce domaine (comme dans beaucoup d’autres), l’attitude est l’ombre de la croyance.

Pour développer votre pouvoir d’Attraction,  je vous invite à reconnaître plutôt ceci :

Un évènement peut être à l’origine de multiples pensées qui vont vous amener à ressentir d’une façon qui vous est propre : votre ressenti est unique ! Non seulement il existe d’autres façons de ressentir (chez d’autres personnes), mais vous pourriez, vous-même, vous retrouver face à un CHOIX EMOTIONNEL à faire (un sentiment partagé ou mitigé). Vous allez donc faire un choix, et celui-ci va vous placera face à plusieurs actions possibles. Ensuite, vous vous engagerez dans une ou plusieurs actions, ce qui donnera DES résultats que vous pourrez analyser sur plusieurs plans.

A partir du moment où vous avez conscience de ce processus, vous pouvez exprimer votre Feedback, que ce soit au cours de l’action ou à la fin, car ce niveau de Conscience vous permet de dire autre chose que «Que dire ?» ou encore «Je n’avais pas le choix». Le Feedback que vous exprimez est le reflet de vos valeurs, vos croyances, vos principes, vos idées, vos espoirs… En bref, de tout ce qui vous construit. C’est une affirmation de soi.

Lorsque j’affirme «Je suis CHARLIE», je fais un choix émotionnel et je l’assume.

Le Feedback peut parfois faire penser à une manipulation subversive, car en livrant vos émotions, vous pourriez atteindre des leviers émotionnels chez votre interlocuteur, et le faire réagir. Mais un Feedback, même s’il est bien habillé n’a pas cet objectif : c’est une communication honnête, dite ASSERTIVE, et surtout, il a pour but d’exprimer ce que ces émotions ont changé en vous (ou sont en train de changer), et non ce que vous voulez changer chez l’autre.

Feedback interpersonnel

Jusque-là j’ai décrit le Feedback entre deux personnes. Ce pourrait être entre un coaché et son coach, un auteur et son lecteur, un patient et son thérapeute, un employé et son chef, un fils et son père, etc. Le principe consiste à exprimer son ressenti au moment où on obtient un résultat.

La plupart du temps, le Feedback est donné spontanément lors d’un résultat intermédiaire (lorsque le processus n’est pas encore terminé). Le but est de proposer une direction différente, plus rassurante pour la suite des évènements. Il est très rare d’entendre un Feedback lorsque le processus est en bonne voie : on laisse couler…

Le Feedback suite à un résultat final est extrêmement rare, et souvent sous le prisme négatif. Ceci est dû au fait que l’être humain considère comme «normal» ce qui se passe bien, et se sent presque obligé de signaler les problèmes. Les techniques de Développement Personnel attirent l’attention sur cette propension naturelle, car il y a beaucoup plus de choses intéressantes à ancrer lorsque tout s’est bien passé. Un bon résultat mérite d’être célébré, et les personnes qui ont permis de l’obtenir méritent d’être gratifiées. La Gratitude est une forme de Feedback très appréciée par ceux qui la reçoivent, et les personnes qui expriment régulièrement leur gratitude témoignent que leur vie s’en trouve nettement améliorée.

Pourquoi exprimer sa Gratitude apporte un mieux-être ? Le lien de cause à effet n’est pas toujours facile à établir, mais quelques pistes commencent à être explorées (sur le plans psychologique est spirituel).

D’un point de vue strictement pragmatique, le Feedback gratifiant permet d’explorer les différents aspects d’un résultat, y compris les inattendus (Sérendipité). Ceci permet à la personne qui a vécu l’évènement et ses aboutissements de se situer clairement comme actrice. Une personne qui exprime son Feedback se sent présente, elle ne subit pas. De ce fait, même si la communication est adressée à une autre personne, elle a un effet sur soi.

C’est le principe de rétroaction équivalent à celui qui est étudié en mécanique, en physique, en biologie : le système qui interagit avec d’autres systèmes les nourrit, et se nourrit aussi lui-même. De ce fait tout Feedback est intra-personnel.

Feedback intra-personnel

Relisez à l’occasion l’article intitule «L’apologie de l’erreur». Il contient un Feedback intra-personnel. J’y explore l’ensemble du processus et les émotions qui m’ont traversé, y compris les plus difficiles. «Rien ne va plus»… «J’étais foutu !»… «Je devenais fou !»… «Je fonds en larmes»…

Et pourtant, tandis que j’écrivais tout ceci, je connaissais la fin de l’histoire, et d’une certaine manière vous aussi. Dans un programme comme celui-ci, vous ne pouvez pas imaginer que ça va mal se terminer… D’autant que le titre est évocateur. J’utilise essentiellement le passé composé ou le passé simple au moment de la maladresse, puis je passe au présent dès que je corrige l’erreur et que je commence me sentir présent ! Je gratifie mon interprétation de l’évènement et ma capacité de rebondir, notamment grâce aux amis qui m’entourent. J’explique le passage à vide (appelé parfois point-mort, car il précède le changement de vitesse) :

Ça n’empêche pas  de se morfondre quelques minutes, de se complaire dans une situation de victime, de blâmer le système, etc. Mais après le coup de blues, je me suis autorisé à tilter. Il y avait quelque chose qui bouillonnait en moi et qui voulait réussir malgré «ça»…

J’explique mon choix ! Un contrôle total des émotions est impossible, ça nous déshumaniserait. Mais la reprise du contrôle pour retrouver une attitude optimiste est possible, et mérite d’être soulignée. Ce Feedback, je l’ai gravé en moi bien avant de l’écrire. Je l’ai exploré intérieurement des centaines de fois dans un état de conscience modifié (autohypnose), et j’ai raconté l’histoire régulièrement, comme pour célébrer l’évènement. C’est une sorte de «traumatisme positif». On appelle ça plutôt «ancrage positif», mais dans le cas que je décris, l’ancrage est volontaire, car l’histoire est ressassée dans un moment choisi. J’aurais pu considérer ça comme de l’histoire ancienne. J’ai préféré me donner ce Feedback régulièrement, pour m’auto-manipuler, m’influencer (rétroaction)…

Cette histoire, je l’ai racontée des centaines de fois, même avant de décider de devenir coach, j’ai aidé des amis (et parfois des amis d’amis) à créer leur entreprise ou à rattraper des erreurs. Je me sers donc de ce vécu pour créer des liens entre mon histoire et la leur, afin de provoquer la démarche positive. Ca marche mieux qu’une anecdote métaphorique, car c’est mon propre vécu : je le raconte forcément avec plus d’Energie. C’est la raison pour laquelle je vous ai invité à raconter vos propres miracles. C’est une véritable technique. Autant que celle qui consiste à définir ses objectifs façon SMART…

On me demande parfois si j’ai été tenté de faire des erreurs volontaires, puis de les corriger rapidement, puisque c’est ce qui a été salué par mes clients. La réponse est NON ! Cette «morale» de l’histoire ne m’a jamais traversé l’esprit. Mon Feedback m’amène plutôt à mieux mesurer l’ampleur d’un préjudice qui pourrait être causé par une maladresse, ce qui me permet certainement de disposer d’une bonne marge d’erreur (la plupart des erreurs ne sont pas dramatiques).

Je suppose que «quelque part», cette attitude me donne davantage droit à l’erreur. Ce droit est-il générateur d’erreurs ou au contraire, me permet-il d’agir avec une certaine sérénité ? Il est impossible de le SAVOIR, mais y CROIRE m’est suffisant. A en croire les livres que j’ai lus sur le Développement Personnel, cette attitude (qui relève de la confiance en soi) m’épargne bien des erreurs.

Si vous relisez mon Feedback, je vous invite également à repérer le moment du «TILT !». Sans entrer dans l’exercice du «commentaire composé»,  vous constaterez que cet instant marque un changement de ton, de temps, de rythme, de vision… En hypnose on appelle ça une «rupture de pattern». Lorsque vous donnez votre Feedback, que ce soit aux autres ou à vous-même, il est important de revivre ce genre de «bouleversement», toujours de façon proactive (c’est un choix : j’aurais pu décider de froisser le dessin de Manu et retourner me lamenter). J’appelle ça un «changement de Feedback». Je vous en parlerai dans mon prochain article, en vous proposant quelques techniques.

A++

Stéphane

Emotion forte

Vous avez beaucoup parlé d’animaux dans vos commentaires sur la pensée… Les questions que vous avez posées étaient dignes d’intérêt :

  • Les animaux pensent-ils ?
  • Ont-ils une conscience ou juste de l’instinct ?
  • S’ils ont une conscience, ont-ils conscience qu’ils en ont une ?

J’aime bien la dernière ! Je me pose la même question à propos de certains hommes 😉

Je vous propose de commencer la semaine avec une vidéo que je garde depuis longtemps sous le coude. Lorsque j’ai lu vos propos sur les dauphins (réputés pour leur intelligence et peut-être aussi pour un certain niveau de conscience), je me suis demandé où en était ce léopard…

Dites-moi ce que vous en pensez. Selon vous, quelle émotion a bien pu traverser le monde intérieur de ce léopard ? Et vous, que ressentez-vous en voyant cette scène ?

A++

Stéphane