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La semaine de l’action

A vos chèvres !

Pour commencer, je voudrais vous raconter l’histoire préférée de mon père. Et comme je l’ai racontée à ma fille, c’est elle qui va vous la faire (re)découvrir :

La première fois que j’ai entendu cette histoire, la morale que j’en ai tirée était d’ajouter des chèvres dans ma vie, puis de les retirer pour mesurer mon Bonheur sans les chèvres…

Voilà qui démontre que je suis d’une intelligence moyenne.

En sortant de la métaphore, l’enseignement de cette histoire m’amènerait par exemple à demander à mes potes de venir déposer chez moi tous les objets qui ne leur servent à rien, puis de venir les chercher dans 15 jours. Je vais en gagner de l’espace !

Je pourrais adapter l’enseignement au monde virtuel : installer un virus sur mon ordinateur,  vivre le affres liées à cette manœuvre pendant 15 jours, puis acheter un antivirus à 50€, pour supprimer le virus que j’ai moi-même installé. Ensuite, je constaterai que j’ai une sacrée bonne machine et j’arrêterai de me dire qu’il faut que je m’en achète une autre !

En bonus, je me dirai que ces 50€ sont un sacré bon investissement, car ils m’ont permis d’accélérer ma machine, qui devenait de plus en plus lente depuis deux semaines… Et au lieu de m’en acheter une neuve, j’ai réalisé une sacrée économie en lui ajoutant un logiciel accélérateur !

Mais bon, je vous ai dit que j’étais d’une intelligence moyenne… Quand-même ! Je veux bien passer à côté de certaines métaphores, mais de là à perdre 2 semaines et 50€, faut pas pousser !

Je pourrais aussi, en suivant ma conclusion d’homo-sapiens moyen, décider de me disputer avec ma femme (facile ! Après 23 ans de vie commune, je maîtrise beaucoup de techniques) afin de vivre l’enfer conjugal pendant quelques jours, puis je me réconcilierai et Waouw ! Je me rendrai compte à quel point nous nous aimons finalement…

En fait, il suffit d’un peu de créativité pour que cette métaphore impacte tous les domaines : physiques, numériques, sentimentaux, professionnels, spirituels, financiers… Je suis sûr que si nous faisions un atelier créatif, nous pourrions trouver des centaines d’idées pour enfoncer nos têtes sous l’eau, puis après quelque longues secondes en apnée, d’apprécier l’oxygène qui est dans l’air. Enfin, après une profonde réflexion, nous nous rendrions compte que l’oxygène a toujours été là, en abondance, mais incognito… Il a fallu plus d’une expérience pour en prendre conscience… Waouw !

Si je me prête autant à ce jeu d’autodérision, c’est pour partager avec vous le fruit d’une métaphore mal comprise, ou du moins, comprise au premier degré (ce qui n’est pas le but d’une métaphore). Alors à présent que j’ai exploré la surface, que puis-je aller puiser dans la profondeur de cette histoire ? Attention, il est possible que ce que je considère comme «profond», soit pour vous une évidence. Ça voudrait simplement dire que votre intelligence est au dessus de la moyenne.

Programmation mentale

Mon métier m’a amené à beaucoup travailler sur les expressions populaires et sur les anecdotes métaphoriques. Il est clairement établi qu’entre les petites phrases que vous vous répétez régulièrement et les histoires dont vous retenez l’essentiel (la morale), vous programmez des automatismes aussi puissants que ceux qui ont été ancrés suite à une expérience vécue.

L’interprétation d’un dicton, d’une métaphore ou d’un vécu a donc une grande importance dans cette programmation. Cette interprétation est souvent automatique, rapide, évasive… On ne va pas s’appesantir sur une histoire aussi simple. Un sourire suffit ! Et pourtant, que vous le vouliez ou non, cette histoire aura un impact. Peut-être celui que j’ai décrit plus haut, peut-être un autre… Mais si vous  souhaitez qu’elle vous apporte autre chose et que vous êtes d’une intelligence moyenne, vous devrez vous autoriser une chose simple :

Faites suite !

Et si la fin de cette histoire était le début d’une autre histoire ? Et si le but d’une anecdote, quelle qu’elle soit était de vous amener à inventer une suite ? Une suite qui servirait de modèle de programmation volontaire qui mène vers la clarté, et donc vers des actions constructives.

Faire suite ne consiste pas forcément à raconter le deuxième épisode avec des phrases construites ni à faire une deuxième vidéo avec vos enfants. Le processus qui consiste à donner de la hauteur à ce qui entre dans votre esprit peut être très rapide. Aussi rapide que si vous laissez votre inconscient conclure seul. Ma proposition est donc de prendre le contrôle sur cette conclusion, en utilisant votre créativité. pour ça il existe une technique simple : racontez-vous la suite de l’histoire.

Alors voici la suite :


Notre héros rentre donc chez lui sans la chèvre et constate que le temps de l’aller-retour a suffi pour qu’une nouvelle vie puisse se construire dans sa maison. Il s’est encombré d’un poids et vient de s’en soulager. A peine franchit-il le seuil de sa chambre, qu’il heurte quelque chose…

  • Belle ? Se dit-il instinctivement… Mais non, c’est impossible ! Je viens de la rendre au Guide !

Il observe l’objet qu’il vient de heurter : c’est un vieux tabouret qui a perdu son usage, car si la moindre personne s’asseyait dessus, elle tomberait immédiatement. L’un des trois pieds s’est cassé l’année dernière, et il n’a jamais pris le temps de le réparer. Il l’a donc juste rafistolé pour qu’il tienne debout… Désormais, ce tabouret prend de la place : il traîne dans la maison, mais n’a plus aucun usage.

Il décide de s’en débarrasser ! Il ne le jette pas dans la cheminée, car il sait que l’objet peut encore servir à condition d’être réparé. Comme il n’a pas l’intention de le faire, il invite son ami Patrick à manger à la maison, et lui propose, de repartir avec ce tabouret ainsi qu’une demi-douzaine d’autres objets qui ont perdu leur usage et qui prennent de la place pour rien.

Il y a aussi cette armoire qui tient encore debout, mais dans laquelle on n’ose plus mettre la vaisselle de peur que tout s’écroule. Patrick propose de la réparer gratuitement. Les objets qu’il vient de récupérer valent bien ce service. Il démonte l’armoire entièrement et la remonte solidement. Voilà un espace de rangement qui sera pleinement utilisé ! Encore de la place !

L’espace gagné rend l’atmosphère joyeuse, et les deux époux s’aperçoivent que leur relation s’intensifie… Qu’ils retrouvent des sentiments dont ils avaient perdu l’usage. Cette fois ils décident de s’en occuper à deux 😉

C’est ainsi que de découverte en découverte, ils prirent conscience que leur vie était remplie de «chèvres», et que le passage de Belle n’a été qu’un déclencheur qui leur a permis de découvrir tout un troupeau : le Guide n’avait pas pour intention de les encombrer pour leur donner une «sensation de libération» au bout du calvaire, mais de leur faire comprendre qu’en se délestant de choses inutiles régulièrement, progressivement, avec attention, ils pouvaient reprendre leur vie en mains et retrouver eux aussi leur place.


A vous de jouer !

A présent que cette histoire vous a rappelé que vous aviez chez-vous un troupeau de chèvres, je vous propose de vous débarrasser de l’une d’entre-elles. Vos valeurs morales, vos engagements, votre vision du monde demeureront. Notre référence et à sa suite le démontrent : le père de famille n’a pas transformé la chèvre en kebab, il n’a pas jeté le tabouret dans la rue, et il n’a pas donné sa femme à Patrick pour qu’il la rende heureuse… Son monde intérieur lui parle en permanence, et ses actions concrètes sont alignées avec ses valeurs, ses croyances, ses pensées et ses émotions.

Ça nécessite parfois un effort, de l’imagination, de la créativité, et donc un temps de latence… Et alors ? Si à la fin du processus vous passez à l’action et vous obtenez des résultats gagnants, vous avez bien fait de CONCEVOIR avant de REALISER. Mais le but est de réaliser !

Pour y parvenir, autorisez-vous REGULIEREMENT à faire de la place. L’action que je vous propose de faire aujourd’hui est de ce type : rendez une chèvre ! Quelque chose vous encombre ? Donnez-vous de l’espace pour agir ! Et surtout, AGISSEZ, car lorsqu’un espace est disponible et vous ne le remplissez pas sciemment, quelque chose va venir s’y installer automatiquement. Souvent une chèvre…

Je vous rappelle que l’espace n’est pas forcément matériel (tabouret, armoire, etc.), il peut s’agir d’une espace-temps (moins de télévision ou de Facebook), d’un espace de quiétude (changer de banquier s’il vous rend chèvre), d’un espace d’organisation (un nouvelle méthode pour gérer une routine), etc. J’ai failli écrire tout un programme sur les chèvres qui nous encombrent, en explorant un spectre très large (les ruminations quotidiennes, le manque de formation, la fatigue physique, etc.), c’est vous dire tout ce que cette histoire peut vous amener…

J’attends en commentaire, une résolution à chaud, et d’ici demain un témoignage à froid.

(si vous ne lisez pas cet article au moment de sa publication, mais le lendemain ou même quelques jours plus tard, la proposition ci-dessus reste applicable).

A++

Stéphane

Une question de Confiance (2/2)

Mon précédent article évoquait la confiance intérieure (en soi) et la confiance extérieure (confiance que vous faites aux autres). Je l’ai terminé en vous proposant un exercice de transformation d’un manque de confiance extérieur en un manque de confiance intérieur. Voyons en quoi cet outil eut vous aider à passer plus souvent à l’action.

Je vous rappelle le contexte :

Vous créez une entreprise avec un ami qui a énormément de qualités, mais il a un défaut qui risque de tout gâcher : dès qu’un vendeur présente bien les choses, il achète ! Même si le produit n’a aucun intérêt pour l’entreprise, il se laisse convaincre que ça servira un jour, et il achète !

Il reconnaît lui-même, à froid, cette propension qu’il ne sait pas (ou pas encore) contrôler. C’est pour cette raison qu’il accepte deux règles de conduite que vous fixez :

  • Toute décision d’achat doit d’abord être validée auprès de vous
  • Lorsque vous vous absentez, vous lui laissez un budget à ne pas dépasser, tout en acceptant l’idée qu’il pourrait faire des achats compulsifs, mais sans déborder sur le budget.

A noter que ces règles sont suivies à la lettre, grâce au respect mutuel et à votre esprit d’ouverture. Vous n’interdisez à votre ami de rechercher des produits innovants ou d’accepter des rendez-vous avec des commerciaux. Vous ne le privez pas non plus des moyens de paiement lorsque vous devez partir en voyage. Fixer des règles est très sain à partir du moment où elles ne sont pas considérées comme des contraintes pénalisantes, mais plutôt comme des solutions pour aller de l’avant, vivre ensemble, simplifier des démarches, avoir l’esprit libre pour focaliser sur d’autres priorités, etc.

La plupart des gens qui ont réussi, témoigneront de leur capacité à fixer des règles de conduite personnelles qui sont plus exigeantes que les obligations extérieures. Par exemple, j’ai un client qui s’est fixé comme règle de déclarer sa TVA avant le 15 du mois. Le Trésor Public fixe la date limite au 19 du mois., mais mon client fait vraiment comme si le 15 était la date d’échéance, et lorsqu’il est en retard, il ressent la même pression que les entrepreneurs qui sont en retard pour le 19… Lorsqu’il dépasse le 15 (rarement), il réagit comme si il avait obtenu un délai âprement négocié auprès de son Service des Impôts.

Il fait «comme si…». Nous sommes tous capables de duper notre cerveau. D’ailleurs nous le faisons chaque instant de façon inconsciente, et ce n’est pas toujours pour obtenir de bons résultats. De ce fait, si vous savez qu’une auto-manipulation donnera un bon résultat, pourquoi vous en priver ?

Les plus grands experts en matière de Développement Personnel sont d’accord : un principe intérieur respecté, est beaucoup plus puissant qu’une contrainte extérieure à laquelle on se soumet. Le principe intérieur pourrait donner des résultats extraordinaires, alors que la même pratique, suivie par obligation, pourrait donner des résultats médiocres.

Cependant, un principe n’est pas forcément positif. Par exemple, supposons que le Trésor Public envoie les feuillets de déclaration le 10 du mois, mais que le site Internet ne soit ouvert qu’à partir du 16. Le principe de mon client pourrait alors devenir pénalisant, car il ne peut faire sa déclaration que sur papier. Pourtant, la déclaration électronique est plus rapide, plus facile, moins sujette aux erreurs postales, etc.

Il convient donc de revisiter ses principes périodiquement, tout simplement parce que le monde extérieur change, et une meilleure synchronisation entre vos deux mondes est un gage de réussite. Il ne s’agit donc pas de se fixer des principes immuables à vie (qui risquent de devenir des superstitions), mais de se souvenir que ces règles de conduite ont été fixées dans un but précis (la règle est un COMMENT au service d’un QUOI). Il est probable (et souhaitable) qu’un certain nombre de choses viennent accélérer le processus de réussite, ou qu’une opportunité provoque une «exception à la règle».

Système et référentiel

Supposons que votre vitesse de marche soit de 7km/heure. A quelle vitesse vous déplacez-vous lorsque vous marchez vers le wagon restaurant dans un TGV qui roule à 160 km/heure ?

Il y a 3 réponses, qui dépendent du système auquel vous vous référez :

  • Votre vitesse est de 7 km/h par rapport au train
  • Votre vitesse est de à 167 km/h par rapport à la terre
  • Si vous êtes en tête de train et le wagon est au milieu, vous marchez en sens inverse. Dans ce cas votre vitesse de déplacement est de 153 km/h par rapport à la terre…

Cet exemple (scolaire) est souvent utilisé en science, pour ramener les principes, les axiomes, les théories, etc., à un contexte plus restreint ou plus large. Il arrive même que l’on découvre de nouvelles propriétés au référentiel habituel, et le bouleversement est profond. Par exemple, le fait que l’Univers est en perpétuelle expansion remet en question son âge : 15 milliards d’années devient une théorie dans une théorie…

A la lumière de l’importance du référentiel, revenons aux deux règles que vous avez fixées pour éviter les dépenses compulsives de votre ami :

  • Apriori, le problème est externe : c’est votre ami qui en est la cause ! Sans lui, vous n’y penseriez même pas.
  • Pour votre ami, la contrainte est externe, c’est vous qui l’avez fixée !

Toutefois, il suffirait de changer de référentiel pour accepter l’idée qu’il s’agit d’un problème de l’entreprise et que la règle est celle de l’entreprise. Votre ami peut toujours gérer ses achats personnels à sa façon. C’est uniquement dans le cadre de l’entreprise, qu’un achat doit être approuvé par les deux décideurs.

Je sais que ce que je viens de dire est une évidence, mais le fait de le reconnaître et d’en prendre pleinement conscience, peut permettre à votre ami de transformer une contrainte externe en contrainte interne, et donc, de la rendre plus puissante. Il fait partie intégrante du système «entreprise». Cette règle du système devient instantanément un principe intérieur !

Rien ne change en pratique. Seul le «niveau de conscience» est différent, car il se situe dans un autre cadre. Ne sous-estimez pas le changement de cadre, il est à la base de nombreuses innovations tant dans le monde extérieur que dans le monde intérieur. Arrêtez-vous quelques minutes pour y réfléchir, et vous verrez que cette perception est loin d’être anodine.

Un autre exemple : lorsqu’une femme demande à son mari d’arrêter de fumer parce que ça l’indispose, elle n’effacera pas l’addiction en quelques plaintes. Mais si le fumeur prend conscience que le fait de fumer a une incidence dans sa vie de couple, il sera plus attentif. Le vecteur de l’action dépend du système dans lequel les pensées se forment… Est-ce une contrainte qui vient de l’extérieur du fumeur ou est-ce un principe qui vient de l’intérieur du couple ?

Vous avez peut-être envie de me répondre que tout dépend de la façon dont les choses sont dites. Mais comme nous sommes dans un programme proactif, je vous répondrai que tout dépend de la façon dont VOUS entendez les choses… Il est évident que la façon de les présenter peut aider à changer de référentiel et donc à réfléchir différemment dans un cadre différent. Mais allez-vous laisser aux autres le contrôle du cadre de réflexion, ou vous autoriserez-vous à prendre en main ce CHOIX ?

Confiance intérieure, Confiance extérieure, même combat !

Revenons aux principes fixés avec votre ami : apparemment, nous pourrions dire que c’est le manque de confiance que vous avez en lui (en sa propension dépensière) qui vous a amené à créer des règles. Or dans la première partie de l’article, je vous ai proposé d’envisager l’idée qu’il s’agissait d’une réaction, suite à un manque de confiance en vous-même…

Comment faire pour passer en mode intérieur ? Voici une proposition :

Vous n’avez pas confiance en VOTRE capacité à gérer les conséquences de telles dépenses !

C’est donc un manque de confiance en soi. Si vous aviez confiance en votre capacité, vous vous diriez que vous avez assez de ressources pour lui laisser le champ libre, et en discuter à froid de temps en temps. Vous disposez d’un cadre légal très large pour faire face : vous pouvez annuler la commande ou rendre la marchandise. Vous pouvez même la revendre en faisant un bénéfice au passage. L’entreprise commet des erreurs, et vous les corrigez en toute confiance : à chaque incartade, une parade… D’ailleurs, même en supposant qu’une dépense inconsidérée mette l’entreprise en faillite, si vous avez confiance en votre capacité à rebondir, vous avez confiance en votre avenir, et la crainte s’allège.

Je force le trait pour que vous compreniez le principe : d’un certain point de vue, la Confiance extérieure n’existe pas ! Elle est toujours intérieure, et sa limite est également intérieure.

Un autre exemple : vous voulez acheter un appareil photo en grande surface, et vous avez un doute sur le zoom 20x… Est-ce un zoom numérique ou un zoom optique ? Vous posez la question à un vendeur, et celui-ci vous répond que c’est la même chose ! Or vous savez que la différence de qualité est énorme, et vous en concluez, soit qu’il essaye de vous embobiner, soit qu’il n’y connaît rien… Dans les deux cas, vous ne pouvez pas lui faire confiance, et vous décidez de ne pas acheter cet appareil à cause de lui !

Or vous pourriez acheter l’appareil, et si la moindre chose n’est pas à votre goût, vous pouvez le rendre dans son emballage d’origine : c’est la loi ! Vous le savez, mais vous ne voulez pas le faire. Pourquoi ? Parce que vous manquez de confiance en votre capacité à rendre l’appareil dans les temps ! C’est pour ça que vous avez fait le CHOIX de poser votre question au vendeur. Grâce à sa réponse, vous avez réussi à transférer le manque de confiance que vous aviez en vous, en manque de confiance en lui. Ouf !

En quoi est-ce utile de changer de référentiel ? La réponse se résume toujours en un mot :

Proactivité !

Grâce à la perception que vous apporte la proactivité, vous pouvez prendre plus facilement le contrôle de votre vie, trouver des idées créatives, engager la Communication, améliorer la Relations, etc. Vos actions seront plus libres et plus inspirantes, car vous utilisez la Loi de l’Attraction grâce à l’un de ses activateurs principaux : la responsabilité de sa propre vie.

En transformant le manque de confiance extérieur en manque de confiance intérieur, et en y associant des outils et des techniques proactifs, vous reconnaîtrez que le problème comme la solution sont entre vos mains, et vous passerez plus facilement à l’action.

A++

Stéphane

Une question de Confiance 1/2

La Confiance en soi, ça vous dit quelque chose ?

Avant les années 70 on en parlait très peu. C’était un secret d’initiés. Depuis, les temps ont bien changé, même dans les émissions de télé-réalité on en parle quotidiennement :

  • Ait 1 peut plu 2 confience an toit !

Pour beaucoup, avoir Confiance en soi, c’est oser sauter à l’élastique ! A ceux-là je réponds qu’il faut quand-même avoir Confiance en l’élastique ! D’autres vous parleront de «Confiance illimitée» ! Je crois que c’est un peu exagéré : la Confiance illimitée n’existe que dans un cadre limité

Par exemple, supposons que vous décidiez de vous associer avec un ami d’enfance pour créer et gérer une entreprise. Il s’agit d’une personne que vous connaissez très bien, donc la relation de Confiance est clairement établie. C’est un ami : jamais il ne vous causera du tort volontairement, et il fera tout pour vous sortir d’affaire en cas de problème. Ceci dit, malgré toute son amitié, votre associé a un défaut : il a la dépense facile. N’importe quel vendeur zélé pourrait lui vendre ses produits, y compris ceux dont l’entreprise n’a pas besoin…

Vous avez donc Confiance en votre ami et associé, mais elle est limitée à un niveau. Pour faire face à ce manque de confiance, vous allez fixer une règle de conduite : avant tout achat, il doit vous avertir et vous convaincre de l’utilité du produit. La décision doit donc se prendre à deux, c’est plus prudent.

C’est ce que j’entends par poser «un cadre de Confiance» : vous ne remettez pas en question l’intégrité de votre associé, vous ne lui interdisez pas l’accès au chéquier ou à la carte bancaire, mais reconnaissant tous les deux son point faible, vous posez des règles à deux, en bons associés qui se respectent mutuellement.

Malgré ce principe de prudence, à chaque fois que vous partez en voyage ou que vous êtes difficilement joignable, cette règle lui pèse, et il s’autorise quelques incartades dues à votre indisponibilité. Il a souvent tort, et lui-même reconnaît que face à un vendeur convainquant il ne sait pas dire non, et peut perdre de vue les besoins réels et les objectifs de l’entreprise… Que faire ? Vous avez beau lui rappeler que les décisions d’achat doivent se prendre à deux, il vous répondra que lorsque vous n’êtes pas joignable, il faut bien que quelqu’un tienne les rênes, tant au niveau des ventes que des achats. Il a raison !

Vous allez donc resserrer le cadre en établissant de nouvelles règles de conduite qu’il conviendra de respecter en votre absence. Par exemple, limiter les dépenses à 1.000€ par semaine maximum. C’est une enveloppe budgétaire, une marge de manœuvre qui lui donne une certaine autonomie et qui vous permet de garder Confiance, car vous savez que la santé financière de l’entreprise peut faire face à ce rythme, même s’il est injustifié.

Le Respect mutuel que vous avez l’un pour l’autre, et la reconnaissance de vos forces et de vos faiblesses, permettent d’encadrer la Confiance, et donc de la maintenir. C’est une confiance illimitée dans un cadre limité, et c’est tant mieux ! La Confiance aspire à s’étendre autant que l’Univers, c’est donc en étendant le cadre que la Confiance peut être étendue. Elle prendra sa place dans un plus grand espace :

  • Nous pourrions étendre la limite de 1.000€ à 1.200€ par semaine. La confiance reste illimitée entre les deux amis, mais le cadre est plus étendu
  • Nous pourrions aussi décider que l’associé a carte blanche pour tut ce qui concerne les dépenses informatiques, car ses compétences lui permettent de dire OUI ou NON de façon pertinente.

Dans les deux cas, le cadre s’étend, et la Confiance fait de même.

La question

Nous voyons que les règles de conduite (autrement appelées «principes») sont nécessaires pour créer ce cadre de Confiance. Mais de quelle Confiance s’agit-il ? Ces règles que vous fixez sont-elles faites pour que vous puissiez avoir Confiance en lui ou en vous ?

Si je vous pose cette question, c’est qu’il y a un piège, vous devez vous en douter… De toute évidence ces précautions vous permettent d’avoir Confiance en lui, et la question ne se pose pas. Et pourtant, la question reste posée et j’aimerais que vous y réfléchissiez en profondeur, acceptant l’idée qu’il y a un ++ derrière la question (qu’elle demande une certaine contemplation). J’irais même plus loin : j’aimerais que vous m’expliquiez pourquoi ces principes tiennent davantage de la Confiance intérieure que de la Confiance extérieure. Non seulement je suis sûr que certains d’entre vous me donneront la réponse attendue, mais je m’attends à apprendre des choses. La question reste ouverte.

Je vais demander à celles et ceux qui ont déjà vécu un coaching personnel ou professionnel avec moi de ne pas répondre (je sais, c’est frustrant), car si nous avons déjà exploré cette thématique ensemble, vous n’aurez pas besoin d’y réfléchir (ou très peu, car vous avez la réponse). Si mon but était de vous donner une réponse toute faite, je répondrais immédiatement. Donc l’objectif de cette première partie est de pousser votre réflexion, tout en l’orientant vers une conclusion proactive.

Bien-sûr, vous avez aussi le droit, après réflexion, de ne pas être d’accord avec la conclusion vers laquelle je souhaite vous mener.

A vos neurones++

Stéphane

PS : Je vais poser la même question dans ma Newsletter gratuite, mais différemment, en prenant un exemple plus facile. Je vous donnerai le lien où vous pourrez suivre les discussions.

Qu’est-ce que vous risquez ?

Dans l’émission Fréquenstar dédiée à Patrick BRUEL, L’animateur Laurent BOYER a demandé à son invité quelle inconscience l’a entrainée vers le RISQUE INCONSIDERE de reprendre des chansons rétro (se référant au double-album «entre deux», sorti en 2002). Patrick BRUEL lui a répondu ceci :

  • Qu’est-ce que je risquais à part d’être déçu ?

C’est une vraie leçon d’auto-coaching que le chanteur-acteur-champion de poker nous livre-là ! Dans la plupart des décisions que vous avez à prendre qu’est-ce que vous risquez à part une déception ?

Le disque «entre deux» a fait près d’un million de ventes, et les spectacles ont fait salle comble dans toute le France. Lorsque vous voyez un tel résultat, et vous entendez le gagnant dire que ce qui lui a permis d’aller de l’avant, c’est la phrase «Qu’est-ce que je risque à part d’être déçu ?», ça devrait provoquer un éveil !

Serait-ce le secret des gagnants ? Savoir gérer l’échec, s’autoriser à faire des erreurs, réduire l’importance d’une déception… ?

Vous allez me dire : il a les moyens de prendre des risques ! Je suis d’accord… Et c’est justement là que je veux en venir : vous aussi, vous avez des moyens ! Vous n’avez pas les mêmes moyens que Patrick BRUEL, mais vous n’avez pas les mêmes objectifs non plus. Vous avez VOS OBJECTIFS. Lorsque vous hésitez à passer à l’action, dans bien des cas, vous avez TOUS les moyens nécessaires, à part un seul que j’appelle «le moyen déclencheur». Il se résume en une phrase :

  • Qu’est-ce que je risque à part d’être déçu ?

Après quoi, vous pouvez vous autoriser à passer à l’action, car vous avez réussi à banaliser une chose qui, pour beaucoup de gens, est le pire des outrages qui puisse arriver dans une vie.

Je ne dis pas que c’est la seule chose que vous risquez, quoi qu’il arrive. Dès fois, en prenant des risques, on peut perdre sa maison, sa voiture, sa chemise… Mais vous verrez que dans la plupart des cas où vous procrastinez, la seule chose qui vous retient, c’est la peur de la déception. Tout le reste, vous pourrez l’assumer.

Projection partielle

Lorsqu’on tente de mesurer l’impact d’une déception potentielle, la projection est incomplète, et donc complètement biaisée d’un point de vue émotionnel. C’est d’ailleurs le cas de toute projection du futur : elle est forcément partielle.

Par exemple, Michel vient de déménager dans une maison de 2.000m² ! Son ami Fabrice repense à son propre déménagement de 150m² l’année dernière, et se dit que Michel doit être exténué ! Pour déplacer 150m², il lui a fallu plus d’une semaine, assisté par 3 amis, dont certains se sont désistés certains soir, au dernier moment, ce qui a causé d’énormes difficultés d’organisation, et parfois des remarques désagréables. Rien que d’imaginer le même scénario avec 2.000m², Fabrice en a la nausée !

Mais Fabrice a tort :  Michel est parti en vacances en laissant des instructions à des déménageurs spécialisés, et lorsqu’il est revenu en France, il est allé poser ses valises dans sa nouvelle demeure. Même lorsqu’il s’est mis à son piano, il n’était pas surpris d’entendre qu’il était accordé. Les déménageurs se sont occupés de tout de A à Z ! C’est beau !!!

Ce service complet lui a coûté une fortune, et lorsque Fabrice entend la somme, il se dit qu’il ne fera jamais une chose pareille ! Jusqu’à présent, il toujours fait appel aux copains et à la famille pour ses déménagements. L’idée même de payer un déménageur le hérisse ! Tous des voleurs !

Ce que Fabrice ne sait pas, c’est que c’est justement parce que payer un déménageur (et lui faire confiance) est un problème pour lui, qu’il ne déménagera jamais dans 2.000m². Ca n’a rien à voir avec ses moyens financiers puisque dans sa réflexion, il ne tient pas compte du niveau de vie de Michel. C’est donc au dessus de mes moyens intellectuels . S’il pouvait s’imaginer signer un tel chèque, il serait déjà en vacances ! parce que Michel lui a proposé 15 fois de s’associer avec lui, et 15 fois il a dit non ! Parce que payer 66% d’impôts, c’est vraiment trop cher !!!

Aussi trivial que ça puisse paraître dans mon exemple, cette projection partielle est une erreur très fréquente. Et c’est exactement la même chose pour la déception :

Vous imaginez la déception future en fonction de votre force mentale d’aujourd’hui. Or en supposant que la déception soit au rendez-vous dans quelques mois, il est évident qu’elle sera gérée par une personne bien plus expérimentée  qu’aujourd’hui. Non seulement le temps aura passé, mais en plus, vous aurez vécu une expérience très riche, qui va forcément modifier vos capacités, y compris les capacités mentales qui permettent de faire face. Ca va avec… Vus d’en-bas les problèmes paraissent énormes, mais ces mêmes problèmes paraîtront insignifiants une fois que vous serez en haut.

Pensez-y ! Si vous avez envie de vous engager dans quelque chose d’ambitieux, mais vous avez peur d’être déçu, dites-vous que c’est votre MOI du présent qui a peur d’une déception du futur, alors que votre MOI du futur saura très bien gérer tout ça.

Alors ??? Qu’est-ce que vous risquez à part d’être déçu ?

A++

Stéphane

Les deux Mondes

Je pratique la méditation et la prière tous les jours, et jamais, je dis bien JAMAIS, un sac d’argent ne m’est tombé sur la tête pendant que je pratiquais…
(T. Harv. Ecker – Coach, Conférencier et auteur du livre
«Les secrets d’un esprit millionnaire»)

Jusqu’à présent, nous avons parcouru nos processus intérieurs. Qu’il s’agisse de notre vision du destin, de la chance, de nos pensées ou de nos émotions, tout ceci se situe à l’intérieur de notre Etre.

En supposant que vôtre cerveau contienne mille et une merveilles, à quoi cela peut-il servir si vous ne vous manifestez pas extérieurement ? En d’autres termes, quelle que soit la grandeur de votre âme et votre capacité à la rendre encore plus sublime chaque jour, le but du jeu est de passer à l’action !

Que votre but soit de mettre sur le marché l’une de vos inventions, d’écrire un livre ou bâtir des écoles dans des zones du globe où l’Education est absente, vous méritez des résultats extérieurs concrets, à la hauteur de ce que vous projetez dans monde intérieur. Et pour ça, vous devez vous autoriser à passer à l’action.

Vous pourriez objecter en me disant qu’il suffit de donner des idées aux hommes et aux femmes d’action, de les inspirer et de les guider pour qu’ils produisent des résultats… Je vous répondrai que c’est une excellente activité, et que si vous reconnaissez là votre mission de vie, il est temps de passer à l’action ! Partez à la rencontre de personnes de bonne volonté, créez des outils d’inspiration et de motivation, investissez dans des moyens de diffusion, améliorez vos compétences en matière de leadership, montrez l’exemple en créant un modèle d’excellence pour votre réseau, persévérez en cas d’incident… Allez Go Go Go !!!

Comme disait l’un des chefs de projet avec lequel j’ai eu plaisir à travailler :

Arrête les signaux, passe à la soudure !

Monde intérieur, monde extérieur

La théorie des «deux mondes» est à la base de la psychologie comportementale. De nombreuses solutions sont proposées pour motiver le passage à l’action, c’est-à-dire à manifester extérieurement ce qui se passe à l’intérieur de votre Etre.

Je ne me désolidarise pas des «maîtres de l’Attraction» qui vous invitent à nourrir votre monde intérieur, et à interpréter vos résultats extérieurs, quels qu’ils soient, en adoptant une attitude gratifiante et optimiste. Toutefois c’est une approche minimaliste qui est très mal comprise. Elle met à la retraite beaucoup de gens, bien trop tôt ! Le but final de la Loi de l’Attraction est toujours, TOUJOURS, de passer à l’action :

Par exemple, si vous projetez de gagner 10.000€ (dans votre monde intérieur), et vous n’en gagnez que 7.000 (dans le monde extérieur), vous avez compris qu’il est inutile de vous atermoyer sur la différence (qui est parfois considérée comme une perte). L’une des pratiques attractives consiste à vous convaincre intérieurement que si vous aviez projeté de gagner 5.000€, un résultat de 7.000€ est sacrément bon !

Cependant, un certain nombre de principes de réalité liés au monde extérieur pourraient vous rappeler à l’ordre : ce résultat, même s’il est supérieur à la moyenne, est insuffisant ! Si vous vous en contentez, il manquera 3.000€, et vous en avez besoin pour passer à la suite. Ce n’est toujours pas une raison pour rester bloqué : vous avez fait plus de deux tiers du chemin, et une nouvelle stratégie vous permettra de compléter, puisque l’ancienne était insuffisante. La recherche d’un nouveau COMMENT est toujours possible si vous avez un bon QUOI.

Si la nouvelle stratégie a un coût, revoyez vos ambitions à la hausse, afin de répondre à des principes de réalité : vous ambitionnerez 10.000 ne suffisent plus, ambitionnez 12.000 pour faire face aux dépenses nécessaires, et vous réussirez ! Après l’actions, vous constaterez que la stratégie que vous avez dû employer pour atteindre vos objectifs est pérenne : elle vous servira dans bien d’autres projets. Ce qui nous ramène à la Sérendipité, car votre véritable bénéfice n’est pas d’être passé de 10.000€ à 12.000€, mais plutôt d’avoir développé une nouvelle stratégie, qui vous servira encore et encore. Voilà qui donne au problème rencontré précédemment une nouvelle dimension : le premier résultat a servi à vous booster et à renouveler vos techniques de travail.

Il y a donc de nombreuses interactions entre le monde intérieur et le monde extérieur, continuellement. Il ne s’agit pas de faire abstraction de l’un au profit de l’autre, mais d’aligner les deux.

Du point de vue de la Loi de l’Attraction, le passage à l’action a pour objectif d’aligner les deux mondes. De créer un pont entre vos résultats imaginés et vos résultats réels. Tout objectif commence donc dans le monde intérieur et se termine dans le monde extérieur. C’est un processus complet.

Mais quoi qu’il arrive, rien ne se produit dans le monde extérieur, s’il n’a pas d’abord été conçu dans le monde intérieur.

Exprimez-vous !

Y a-t-il quelque chose qui se trouve dans votre monde intérieur mais que vous ne parvenez pas à réaliser ? Nous verrons cette semaine les autosaboteurs qui en sont responsables, et comment les contrer.

Mais avant tout, j’aimerais que vous choisissiez un exemple d’une action que vous envisagez dans votre monde intérieur, mais que vous ne pouvez pas manifester concrètement. Vous savez que ça va se faire, mais vous ne savez pas quand. Vous l’avez envisagé des dizaines de fois, mais ça n’a pas suffi. Vous avez peut-être même fait le premier pas (celui qui coûte), mais vous n’avez pas pu continuer…

Je ne vous demande pas de me révéler vos secrets industriels ou intimes, mais ça peut être quelque chose de très commun. Par exemple, créer votre entreprise, embaucher un stagiaire, manger plus équilibré, arrêter de fumer, changer de banque, acheter ou réparer un appareil qui vous facilitera la vie, etc.

Exprimez l’action à entreprendre, puis ce qui apriori, vous en empêche… Si vous ne comprenez pas ce qui vous empêche de passer à l’action, racontez vos tentatives ou vos préparatifs, en concluant tout simplement par «mais ça ne me suffit pas !».

A vous de jouer !

Stéphane