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La semaine de la pensée

Les 4 états de la pensée

Les 4 états de la pensées

Aujourd’hui, je vous propose de reconnaître 4 états de pensées :

  • La pensée vagabonde, libre…
  • La contemplation
  • La concentration (ou le focus)
  • La méditation (ou le Samadhi)

Nous verrons également comment atteindre ces états en montant dans nos niveaux de conscience intérieures.

La pensée vagabonde

La pensée vagabonde et insouciante est la plus connue. Il suffit de ne rien faire de précis, de s’abandonner à ses pensées pour qu’elles surgissent librement, et sans aucune structure. Les associations d’idées se font toutes seules sans raison apparente. Il suffit que je dise le mot «batterie» pour que vous pensiez à recharger votre téléphone, à faire de la musique, à imaginer une cuisine mieux équipée, etc. Puis, un simple souvenir vous ramènera vers un évènement lié à la batterie, puis cet évènement vous reliera à une personne, qui vous fera penser à un livre, qui vous fera penser à un film, etc. C’est une pensée vagabonde, incontrôlée, qui en fonction de notre humeur, peut nous amener vers des horizons très variés.

Visuellement, je vous invite à imaginer une sphère (tout un univers), avec des étoiles qui peuvent s’allumer et s’éteindre à tout instant, et de façon très vive.

Nul besoin de techniques pour accéder à ce niveau de pensée. Il suffit de se laisser vivre. Selon les Freudiens, à un moment ou à un autre vous penserez au sexe ou à la mort. Selon le Jungiens c’est vers l’Amour ou la Spiritualité que tendront vos pensées.

D’un point de vue kinesthésique, on peut comparer cette pensée à une danse sur un rythme rapide, où le corps se laisse aller sans technique particulière.

La contemplation

La contemplation consiste à réunir ses pensées autour d’un thème global, en surface, mais sans entrer dans les détails. C’est ce que vous avez fait lorsque je vous ai proposé un remue-méninge autour de la Pensée ou du Destin. C’est également ce que vous faites lorsque vous planifiez une action : vous contemplez les éventualités, et sans approfondir, vous pouvez les noter (pour vous en souvenir) ou les observer évoluer dans votre esprit. Lorsque vous dressez une liste, vous êtes en mode contemplatif.

La contemplation est souvent parasitée, car tentée par la pensée vagabonde qui vous détourne du thème choisi, ou par la concentration (voir ci-dessous) qui vous incite à approfondir un sujet alors que l’instant présent vous invite à planer en surface.

En parlant de surface, visuellement nous allons aplatir la sphère, de façon à obtenir un disque (un aplat) sur lequel viendront se poser les choses qui sont «sur le même plan». C’est d’ailleurs la question que vous pouvez vous poser pour vous assurer que vous êtes toujours en mode contemplatif :

  • Ce à quoi je pense est-il toujours sur le même plan que le reste ?

Evidemment votre imagination, vos jugements, et parfois votre mauvaise-foi vous pousseront à faire entrer les choses dans le plan. Par exemple, si je pense à l’éducation de mes enfants, et ma pensée s’évade vers mon potager, je pourrais décider que planter des radis et des tomates fait partie de l’éducation de mes enfants… C’est une association d’idées qui est bienvenue, à condition que je n’entre pas dans une contemplation orientée potager, oubliant l’objectif éducatif.

D’une manière générale, lorsqu’on commence à sortir du thème principal, il convient de se remettre sur les rails. Pour reprendre mon exemple, si je pense à des activités éducatives, je peux être amené à penser au potager, puis éventuellement à acheter de la bière bon marché pour faire un piège à limaces… Je suis limite, mais ça passe si je sors de cette ramification pour revenir à la branche principale… Mais si en pensant à la bière, j’en profite pour me voir acheter une bonne pression pour mon pote qui viendra regarder un match de foot ce soir, je suis hors limites… Je retourne vers la pensée vagabonde.

Techniquement, la pratique consiste à prendre conscience de votre respiration, et à en ralentir très légèrement le rythme (juste pour prendre le contrôle). Commencez par vous écouter respirer puis ralentissez, en vous défiant à chaque expiration, de penser à quelque chose de nouveau, lié au thème de votre réflexion. Vous pouvez aussi pivoter légèrement la tête à chaque inspiration pour que vos yeux se fixent sur autre chose.

Dans la nature, le sentiment que vous en retirez est très agréable : vous vous laissez caresser par le vent, contemplant tout ce qui se trouve autour de vous, sans approfondir plus de 3 ou 4 secondes, ni sortir du domaine de réflexion. Vous passez ainsi de l’arbre à la fleur, de la fleur à l’insecte, de l’insecte à l’oiseau, etc.

Vous pouvez aussi vous fixer devant les étagères de votre bibliothèque, vous arrêter sur le titre d’un livre, expirer, puis promener vos yeux pour contempler d’autre livres expiration après expiration. Vous sentirez peut-être l’envie de saisir un livre pour le lire. Vous déciderez alors en conscience si vous poursuivez votre contemplation, ou si vous y mettez fin en entrant dans un livre.

D’un point de vue kinesthésique, la contemplation ressemble à une marche au ralenti ou à des mouvements de Tai-Chi-Chuan, style Yang.

La concentration

A chaque fois que vous voulez analyser, résoudre, éclaircir, juger, comparer, concevoir, etc. vous avez besoin de vous concentrer, de vous focaliser sur quelque chose de précis et d’entrer dans les détails. Rester concentré est relativement difficile si l’environnement ne s’y prête pas. Un simple bruit peut nous déconcentrer. C’est pourquoi on recommande souvent de trouver un endroit calme et calfeutré, de s’isoler du reste du monde en coupant le téléphone : Tout est organisé pour éviter les interruptions potentielles.

On a pu remarquer que dans une salle d’attente ou une personne lit un journal, plus le moment du rendez-vous se rapproche, moins la personne est concentrée, car elle sait qu’elle pourrait être interrompue d’un instant à l’autre. Par contre, si 2 ou 3 autres personnes doivent passer devant elle, elle sera plus concentrée. Ainsi, il y a un conditionnement mental à appliquer. Par exemple, si vous éteignez ou si vous redirigez votre téléphone, le simple fait de savoir qu’il ne sonnera pas inopinément, vous permet d’accentuer votre niveau de concentration.

Visuellement, nous quittons le plan pour la ligne. Je dirais même le vecteur, car il y a, en plus de la direction, un sens précis vers lequel vous souhaitez avancer, de préférence en évitant les retours en arrière. L’idée est de s’enfoncer de plus en plus dans ses pensées, jusqu’à atteindre un niveau où on ne pense plus qu’à ce qu’on est en train de faire, oubliant le reste. On reste concentré, on ne perd pas de vue l’objectif, on garde le cap, le focus…

La technique ? Il y en a plusieurs, et si vous éprouvez des difficultés à vous concentrer, allez faire un tour sur Youtube, ou mieux : adressez-vous à un sophrologue, en précisant que vous ne souffrez pas, mais que vous venez dans un but de performance (d’auto-coaching). La sophrologie, comme la psychologie ne s’adresse pas qu’aux souffrances.

D’un point de vue kinesthésique, la discipline de la concentration se rapproche du yoga : des postures précises à garder longtemps tout en prenant conscience de sa respiration.

Si vous n’êtes pas convaincu que le yoga est un sport, essayez ! Et dites-moi si vous avez changé d’avis 😉

La concentration pour une lecture plus rapide

Dans les techniques de lecture rapide, on considère qu’une personne qui parvient à se concentrer efficacement sur sa lecture, gagne 30% d’efficacité (avant même de commencer à s’entrainer autour de technique savantes). Ce qui signifie que lorsque le temps de lecture doit dépasser 10 minutes, réserver 3 minutes à approfondir sa concentration est un investissement rentable !

La technique que j’utilise est la suivante :

  1. Je commence par une contemplation d’une ou deux minutes. Je contemple d’abord la couverture du livre (la couleur, l’illustration, la disposition des mots, etc.), puis j’ouvre le livre pour le feuilleter doucement et me familiariser avec la police de caractères. Je repère lentement les lettre O, I et X et S (rond, trait, croix et courbe), en m’intéressant davantage au style typographique qu’aux mots.
  2. Puis je lis quelques mots des pages que j’ai déjà lues pour me remettre dans l’ambiance. Je laisse mes yeux vagabonder, et je m’arrête sur des mots clefs, des prénoms, des abréviations, etc. Toujours en mode contemplation, c’est-à-dire lentement, et avec une expiration lente à chaque arrêt.
  3. Ensuite, je lâche le livre pour fixer un point, en essayant de vider mon esprit. La vision peut se troubler, ce qui m’invite à refaire le point en pensant au mot «focus». Le flou, fait penser au mot, et le mot suggère la mise au point… Une minute à deux suffisent (nous avons tous une horloge interne qui nous permet de savoir que nous sommes au-dessus d’une minute, et en dessous de deux).
  4. Parfois j’utilise des techniques inspirées de la méthode Vittoz qui consiste à imaginer des objets mobiles les yeux fermés (un enfant qui se balance sur une balançoire, un train qui s’éloigne, une route bordée d’arbres) ou des objets qui apparaissent et disparaissent en s’effaçant, en brillant, ou en devenant plus petits ou plus grands, etc. Les yeux doivent bouger comme si les objets étaient présents. Vous pouvez également tracer des polygones (en imagination), triangle, carré, pentagone, hexagone, etc. jusqu’au cercle…
  5. Je relis ensuite, les 2 derniers paragraphes lus lors de ma dernière séance de lecture, tout doucement, phrase par phrase, en accélérant progressivement. Une deuxième lecture est forcément plus rapide. Ceci enclenche donc un rythme. Particulier. Certaines techniques, issues de la suggestopédie, proposent de lire toujours le texte de la première page (donc à très haute vitesse), afin de stimuler le cerveau en lui prouvant que vous pouvez lire très très vite. Mais il convient de changer de texte dès que vous connaissez cette page par-cœur.

Ensuite, j’attaque ma lecture !

Ces pratiques peuvent se faire, même hors d’un objectif de lecture immédiate, uniquement dans le but de vous exercer. Par exemple, vous pouvez vous exercer à focaliser dans une salle d’attente ou dans le métro, même si vous savez que le focus obtenu ne vous servira pas. L’idée est de vous entrainer afin de vous familiariser avec ces pratiques, ce qui vous permettra de vous en servir plus facilement lorsque vous en aurez besoin.

Le protocole que j’utilise est loin d’être le seul, et n’est certainement pas le meilleur pour vous. Je vous invite à tester différentes méthodes pour choisir celle qui vous convient. Attention à la propension naturelle qui consiste à choisir les méthodes compliquées. Souvent, des techniques très simples suffisent. Essayez et surtout MESUREZ la différence. C’est étonnant !

La méditation

La méditation consiste à se déconnecter complètement de monde matériel pour tendre vers le Nirvana (le Paradis)… C’est un état de paix totale qui consiste à penser à…

RIEN !

Visuellement, c’est un point qui s’efface progressivement. Car même un point, c’est quelque chose… C’est un état de concentration extrême dont le but n’est plus d’exécuter une tâche avec efficacité, mais au contraire de faire abstraction totale de toute chose faite ou à faire. La notion de plaisir ou de tout autre sentiment disparaît. C’est le vide pour le vide : le corps n’existe plus, il n’y a plus que l’esprit.

Je n’y suis jamais arrivé… Ne penser à rien est un sacré challenge pour moi ;-).  Chaque fois que je pense à ne pas penser, j’obtiens un non-sens. Et c’est et c’est justement ce qui est attendu : en état pré-méditatoire, on peut imaginer un feu qui ne brûle pas, une respiration sans souffle, un être sans paraître, etc. S’agissant d’un état d’abstraction, il est difficile d’en parler sans utiliser le mot «sans». J’arrive à imaginer bien des choses, et l’état dans lequel je me trouve est très agréable. Mais d’après ce qu’on m’en a dit, je suis loin de l’état de méditation ultime : le Samadhi.

Pour tenter de l’atteindre on commence par entrer dans des niveaux de conscience élevée, progressivement en passant e la pensée vagabonde à contemplation, puis à la concentration.

Enduite, deux pratiques sont recommandées :

  • La première consiste à imaginer un ciel bleu, sans nuages. Même les nuages blancs, qui représenteraient des pensées sereines (à l’inverse des nuages gris) sont à repousser lentement. On obtient un ciel dégagé, à garder le plus longtemps possible, sachant que le terme est inapproprié, car le «longtemps» ne veut rien dire dans cet état.
  • La deuxième technique consiste à imaginer une sphère sur un sol plat. Elle reste stable, sans rouler, car le Samadhi n’a ni point de départ, ni destination. La sphère n’a ni reflet ni ombre ni couleur. Elle est abstraite… Même pas transparente.

Dans la mesure où vous ne verrez pas un sac rempli de billets à votre réveil, il est évident que la méditation a un but après la séance : passer à l’action. L’idée est de se vider de toute pensée pour pouvoir refaire le plein de pensées nouvelles, inédites, surprenantes, inattendues… Comme si le monde était en train de se reconstruire après un vide total. Mais attention, de plus en plus de personnes vous diront que méditer «dans le but de…», n’est pas méditer !

A méditer…

L’importance de la respiration

Quel que soit le niveau de conscience que vous voudrez atteindre, rappelez-vous qu’avant de commencer, il est essentiel de prendre conscience de votre respiration et de la contrôler. Je me suis souvent demandé pourquoi c’était si important, et un jour, un posturologue-sophrologue m’a expliqué la chose simplement.

C’est enfantin :

Sans technique ni contrôle, notre respiration est aussi libre et inconsciente que notre pensée. Mais nous avons la possibilité, à n’importe quel moment de prendre le contrôle sur notre souffle, dans une certaine mesure : le bloquer, accélérer le rythme, le diminuer, souffler, prendre une profonde inspiration et expirer en deux fois, inspirer  par le nez puis expirer par la bouche (ou inversement). Bref : à tout moment, le contrôle est possible, et il y a une infinité de combinaisons créatives.

Le fait de prendre le contrôle de sa respiration met le cerveau en condition et en confiance :

  • Tu peux le faire ! Tu peux prendre conscience de ce qui est inconscient… Tu peux contrôler ce qui est automatique… Et c’est facile !

Une fois que la preuve est faite, il suffit de reporter ce sentiment de confiance sur d’autres choses qui paraissent incontrôlables, comme la pensée…

Autres états

Je vous invite également à faire des exercices de cohérence cardiaque. La cohérence cardiaque permet de réduire le stress. Tapez les mots «cohérence cardiaque» dans Google ou dans Youtube (ou sur le store de vos applications smartphone) : il y a profusion !

Attention : ne faites pas ces exercices uniquement lorsque vous êtes en stress… C’est la pratique régulière, hors-contexte de stress, qui vous permettra de vous familiariser avec la technique, et à terme, de retrouver votre cohérence quand vous en aurez vraiment besoin.

Pour la petite anecdote : j’ai fait ces exercices pendant un bon moi (il y a 2 ans), et ça a bien marché. Puis j’ai arrêté de m’entrainer, me disant que lorsque j’en aurai besoin je saurai quelle technique utiliser. Il y a quelques jours j’étais aux urgences des Quinze-Vingt, car j’avais un œil rouge sang ! J’étais très inquiet, ma tension était montée à 15/8 et mon pouls à 138. Pendant les trois heures d’attente, je tentais de retrouver ma cohérence cardiaque… Impossible ! Je pense que j’aurais réussi si je m’étais exercé plus régulièrement.

(Cependant, j’ai retrouvé mon calme lorsque j’ai décidé d’engager la conversation avec une autre personne qui attendait depuis 2h30, et qui avait très mal à l’œil. En l’aidant à retrouver son calme, je me suis calmé ;-)).

Aucune de ces pratiques n’est une pilule miracle à avaler quand ça va mal… C’est l’exercice régulier qui fait d’elles des techniques gagnantes.

Entre la concentration et la méditation, il y a un état appelé rêve-éveillé qui peut aller jusqu’à l’auto-hypnose (la transe hypnotique). J’aurais l’occasion de vous en reparler lorsque nous évoquerons la VISUALISATION.

A++

Stéphane

Prenez le contrôle

Prenez une personne qui a grandi avec le dicton :

Un repas sans viande n’est pas un repas !

Du moment qu’elle aime la viande, elle a bien raison de s’affirmer face au végétarien que je suis !

Mais au-delà de l’affirmation, il y a une pensée que je pourrais qualifier de suggestion hypnotique derrière ce dicton. Par exemple, elle pourrait se sentir mal à l’aise si elle m’invite à sa table en respectant mon style alimentaire… Car même si je me régale de sa bonne ratatouille maison, elle aura cette conviction intérieure :

Un repas sans viande n’est pas un repas !

Côté connaissances, elle sait que techniquement la viande n’est pas indispensable à notre alimentation. C’est donc par plaisir et par gourmandise qu’elle prononcera son autosuggestion. Mais avec moi à sa table, elle ressentira une frustration, alors que tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes ! Au moment de servir le dessert, elle me regardera avec ses yeux tristes et me lancera :

  • Vous avez bien mangé Stéphane ?
  • C’était délicieux ! Ça fait longtemps que je ne m’étais pas autant régalé !
  • Oui… enfin… bon, n’exagérez pas quand-même ! Ce ne sont que des légumes…

Si vous êtes végétarien ça doit vous faire sourire…

Comment peut-on être végétarien ?

Vous avez vu que j’ai utilisé la formule «a grandi avec le dicton». Pourquoi cette formulation ? Parce que nous avons tous grandi avec des centaines de dictons en guise de programmes mentaux ! On peut les comparer à des programmes informatiques comme Word, Excel, Paint, etc. Nous avons un bon système d’exploitation (windows), avec un «minimum» installé et prêt à l’emploi. Vous voulez écrire une lettre, lancez Word. Vous voulez faire un tableau, lancez Excel !

Il suffit d’un double clic, parfois d’un seul, et hop ! Le programme est lancé avec une panoplie incroyable de menus, de boites de dialogues et d’options diverses. On peut comparer nos dictons à la face visible du programme : l’icône. Toujours là… En attente d’être sollicité.

Le double-clic, lui, est comparable à l’énonciation du dicton. Vous le pointez, et vous lui demandez de s’exprimer. Par exemple :

Un perdant ne gagne jamais, un gagnant ne perd jamais !

Hop ! Le programme est lancé, et à présent, il déploie dans votre esprit une foule d’émotions, de souvenirs, et aussi de nouvelles pensées par un processus de rétroaction. Le programme s’exécute et vous allez l’utiliser bien sûr. Votre document, c’est-à-dire votre résultat final dépendra du programme et de l’usage que vous en ferez.

Une pensée, ce n’est pas anodin. C’est à la base du résultat : c’est le double-clic qui mène vers le logiciel et son interface, et c’est l’outil qui crée votre document. Pensez, et c’est tout un Univers qui s’ouvre à vous.

Il arrive de se tromper de logiciel. Par exemple, si vous avez l’habitude de travailler avec WORD, vous aurez tendance à le lancer automatiquement, même si vous avez un tableau à faire et vous savez qu’EXCEL est plus adapté. En cours de route, vous pourrez changer d’avis ou persister dans votre choix, car il est toujours possible de faire un tableau avec WORD. Vous pourrez même faire les calculs mentalement ou à la calculatrice pour reporter les résultats dans les cases des totaux. Vous pouvez donc vous convaincre que vous avez lancé le bon programme. Mais sauf cas exceptionnel, votre action sera ralentie par les limites du logiciel, parce qu’il n’est pas fait pour ça.

Si j’en reviens aux dictons, on pourrait imaginer l’analogie comme ceci :

Vous avez rendez-vous avec votre banquier pour demander un crédit parce que vous voulez réaliser votre rêve : une invention qui vous tient à cœur ! Vous pouvez programmer votre réveil matin, et à 8h00, il entonnera la musique du groupe «Téléphone» :

Je dis, argent, trop cher
trop grand
La vie n’a pas de prix
Pas de prix !

Et vous chanterez gaiement ce refrain dans votre salle de bain, puis en prenant votre petit déjeuner. Je n’irais pas jusqu’à dire que ce «programme» vous empêchera d’obtenir votre crédit, mais je suis prêt à parier qu’il aura une influence sur le taux d’intérêt. Quoi qu’il en soit, je peux vous certifier que le résultat sera moins bon que si vous aviez programmé la chanson :

J’irai au bout de mes rêves
Tout au bout de mes rêves
J’irai au bout de mes rêves
Où la raison s’achève
Tout au bout de mes rêves

Des programmes comme ceux-là, nous en avons par centaines en nous. Si je vous demandais de vous lâcher à propos de l’Argent ou à propos de l’Amour, du Bonheur ou du Travail, vous allez saturer mon disque dur, sans même vous référer à un site de citations.

Remplacez vos pensées

Vous avez été nombreux à évoquer le fait que la pensée ne se contrôle pas. Ou du moins, pas facilement. Et c’est là que le travail sur soi devient intéressant, car s’il est vrai que beaucoup de pensées sont inconscientes, vous pouvez tout de même faire un effort conscient pour les remplacer. C’est donc une technique : remplacer une pensée par une autre.

Vous connaissez peut-être cet exercice populaire de PNL :

– Pensez à tout ce que vous voulez, mais surtout, ne pensez pas à une Ferrari rouge !

Que se passe-t-il ? Non seulement vous pensez la Ferrari rouge, mais selon vos croyances, vos valeurs et votre expérience personnelle, vous la voyez rouler dans votre rue, garée en double file, en modèle réduit, ou dans votre garage…

Peut-on se débarrasser de l’image ? OUI ! Pensez à la Delorean du «Doc» dans le film «retour vers le futur», et vous remplacerez la Ferrari. Le remplacement d’une pensée par une pensée voisine est la chose la plus facile à faire. Une simple association d’idées suffit. Dans le cas présent : je passe de la voiture qui fait vibrer tout le monde à la voiture qui ME fait vibrer… L’association est faite.

Au cas où vous voudriez m’offrir une Delorean, n’oubliez pas l’option «voyage dans le temps» s’il vous plaît.

Des pensées bien à vous

Lundi matin, je vous ai proposé d’aller piocher des citations dans quelques sites WEB. Je vous ai livré comme thème «La pensée», et vous avez vu qu’il y avait un choix phénoménal d’évocations que vous pouviez faire vôtres. Mardi, je vous ai proposé de construire vous-même des dictons et des citations. Comme j’aime bien faire les exercices que je donne, je me suis associé à Sylvia et j’ai co-créé ceci :

Si vous entretenez de mauvaises pensées, évitez les miroirs, ceci vous épargnera une mauvaise réflexion.

J’en ai écrit d’autres, mais celle-ci est ma préférée et je la garde en mémoire depuis…

Vous pouvez faire ce genre de choses régulièrement. Ne vous laissez pas impressionner par ceux qui vous ont laissé croire que vous n’avez pas la trempe de Monsieur… Ou que vous n’êtes pas Madame… !

Petite anecdote

En classe de 4ème, j’étudiais «Les lettre de mon moulin» d’Alphonse DAUDET. La professeure de français nous a posé une question à propos de l’une des nouvelles du livre :

– Pensez-vous que cette histoire est vraie ?

J’ai répondu sur ma copie :

– Oui, je pense que cette histoire est vraie, car personne (même pas moi !) ne peut inventer ce genre d’histoire sans fond de vérité. Alphonse DAUDET l’a peut-être romancée un peu, mais je suis sûr que l’histoire est vraie.

Madame PIGNOL était bien embêtée… D’un côté mon argumentation se tenait, de l’autre, le contenu de la parenthèse lui paraissait trop présomptueux pour un garçon de 14 ans. Elle a fini par trancher : non seulement j’ai eu 0/2 à cette question, mais elle a fait saigner ma copie avec un stylo rouge, tel un matador, dénonçant le contenu de la parenthèse, et disant que la prochaine fois, le zéro sera étendu à toute la copie. Je me souviens des premiers mots de sa remarques, ça disait : «Mais pour qui vous prenez-vous ?».

J’ai donc eu la modique note de 14/20 au lieu de 16/20, tout en bénéficiant d’une extrême indulgence. Lorsque mon père découvrit cette copie (qu’il fallait faire signer) et la remarque rouge-sang, il prit un feutre et remplaça le 4 par un 8. J’ai commencé à lui expliquer que la question était notée sur 2 et que je méritais juste un 16… puis face à son regard amusé, j’ai compris qu’il venait de doubler mon salaire…

Enfin… Si on ne fait parler que les chiffres…

Madame PIGNOL n’a jamais eu cette correction entre les mains. Mais au cas-où elle n’aurait pas cru que mon père était à l’origine de l’initiative, il était convenu que je lui réponde :

– C’est mon père qui a corrigé cette note, car personne (même pas moi) n’aurait eu le courage de faire une chose pareille.

Ce qui aurait probablement provoqué une convocation des parents…

Nous sommes passés à côté de quelque chose d’énorme !

Autorisez-vous à faire des choses simples !

Autorisez-vous à faire des choses simples !

Cette phrase est mon crédo, mon mantra…

N’en déblaise à ceux qui ne jurent que par Pascal, vous avez le droit d’avoir vos propres pensées, de les réunir dans un journal intime, un recueil, un blog, une chaine Youtube, une Infolettre… Gardez-les pour vous ou partagez-les avec un univers plus grand, mais autorisez-vous à formuler vos pensées par écrit et à apprendre vos préférées par-cœur. Enregistrez-les dans votre mémoire afin d’en disposer à tout instant. Vous pourrez les utiliser dès qu’une occasion se présentera, en particulier en guise de remplacement d’autres pensées, pour reprendre le contrôle sur les pensées surgissantes.

Ne vous contentez pas de les répéter, déployez tout ce qui co-agite : émotions, souvenirs, associations d’idées, dialogue intérieur et extérieur, nouveau protocole de communication tel que l’humour…

Car énoncer des mots, n’est pas penser ! Il vous arrive de ne pas dire ce que vous pensez, comme il arrive que vos mots dépassent votre pensée. Il vous arrive aussi de chercher les mots pour le dire… Susanne l’exprime mieux que moi dans ce commentaire à travers son expérience avec de jeunes enfants privés de mots, mais doués de langages.

La pensée est une force intérieure. Dès qu’elle surgit, il y a un écho interne, un effet-retour. Vous agissez sur vous-même (on appelle ça une rétroaction dans la profession). Cette action sur soi-même suffit à beaucoup pour profiter de l’Attraction que l’émotion, la posture, le regard, le sourire, l’attitude va engendrer suite à la pensée. Psychologiquement, c’est une certitude : si vous pensez à une musique même sans la fredonner, votre attitude change et provoque forcément quelque chose qui interagit avec les autres. La grande question est de savoir si c’est la musique qui crée l’interaction ou si c’est l’effet qu’elle a sur vous qui change ce beau monde.

Est-ce la musique qui adoucit les mœurs ou la musique vous adoucit-elle au point de vous donner le pouvoir d’adoucir les mœurs ? Quoi qu’il en soit, la musique est à l’origine du changement… Nous pouvons nous autoriser ce raccourci.

Côté croyances, la rétroaction d’une pensée dépasse le cadre intérieur et s’étend à l’Univers. L’idée est intéressante d’autant qu’il suffit de vous dire que vous faites partie de l’Univers, et qu’une macro-action de votre part est une micro-action de l’Univers. Il y a donc forcément rétroaction dans le système tout entier. Allez savoir quels rouages sont touchés… La physique quantique nous propose de théoriser autour du phénomène selon lequel une force, aussi infime soit-elle, interagit avec d’autres forces jusqu’aux confins de l’Univers.

Dans mon prochain article, je vous parlerai des 4 modes de pensée, et je vous proposerai quelques exercices qui permettent d’entrer progressivement dans différents protocoles. Sachant qu’il en est un que je n’arrive pas à atteindre… Quand vous saurez lequel, ça ne vous étonnera pas de moi 😉

A++

Stéphane

A vous de penser !

Incroyable !!! Pierre DESPORGES vient de coiffer BOUDDHA et GHANDI au poteau dans un programme sur la loi de l’Attraction !…

6 votes contre 5 au moment où j’écris… C’est énorme ! A croire que j’ai attiré des gens qui ont le sens de l’humour ;-).

Il faut dire qu’avec «Je pense, donc tu suis…», il y a vraiment de l’idée. Nous sommes en plein dans la Loi de l’Attraction, car le pouvoir de la pensée agit bien au-delà du monde intérieur. Physiquement notre pensée émet des signaux au delà du cerveau : c’est une onde (c’est un fait scientifique). Il suffit de quelques associations d’idées (pragmatiques ou spirituelles), pour imaginer que les ondes poursuivent leur chemin dans l’Univers. Quelques croyances plus tard, on peut s’accorder avec l’idée que ces ondes influencent les esprits. Ce qui signifie que face à un penseur, celui qui ne pense pas est condamné à suivre…

Ceci rejoint la citation choisie par JaVa :

Construisez vos propres rêves, ou quelqu’un d’autre va vous embaucher pour construire le sien.
(Farrah GRIS).

Même si le mot «pensée» n’apparaît pas la citation, je la garde ! Car lorsque j’y songe, la distance entre la pensée et le rêve se réduit…

Psychologiquement, on pourrait l’expliquer ainsi : une pensée puissante, dans un état de concentration avancé, et qui nourrit des émotions vives, aboutit forcément à l’action (essayez !). Alors qu’une pensée qui se promène dans la tête et qui reste inachevée, fait souvent un flop, et aboutit à la procrastination. Les hommes et les femmes d’action agissent sur contrainte intérieure, bien avant d’être obligés d’agir par l’extérieur. Mais la contrainte intérieure reste une contrainte : elle met automatiquement la pression aux procrastinateurs, dont le mode de fonctionnement est d’agir sous contrainte extérieure uniquement. Nous avons donc bien comme résultat :

Je pense, donc tu suis (si tu ne penses pas).

Alors cessons de suivre les penseurs et les rêveurs et inspirons-nous de leur attitude pour construire nos propres pensées et nos propres rêves, afin d’ETRE… ETRE enfin !

A vous de penser !

Je vous avais promis un programme interactif, alors voilà : étant donné que vous avez élu citation du jour «Je pense, donc tu suis», je vais vous proposer à tous (les participants d’hier comme ceux qui ont préféré garder le silence), de penser par vous-même !

Aujourd’hui, vous allez me livrer vos propres citations, dictons, proverbes, expressions, idées, calembours, jeux de mots, contrepèteries,  etc. qui sont en relation avec la pensée. Vous pouvez utiliser l’un des nombreux synonymes du mot «pensée», comme «réflexion», «cogitation», ainsi que tout ce qui tourne autour du verbe penser (songer, gamberger, ruminer, etc.). Il suffit que vous soyez l’auteur de l’évocation.

J’invite les amoureux des mots à utiliser leur créativité avec des mots qui ont plusieurs sens, comme «raison», afin de créer une ambiguïté qui laissera le choix du sens au lecteur. Par exemple, lorsque je lis :

La raison du plus fort est toujours la meilleure…

Je me dis que Jeannot nous livrait-là, non pas une invitation à la violence, mais plutôt au raisonnement intense. Je pense (sérieusement) qu’il voulait dire ceci :

Celui qui nourrit de faibles pensées finit par nourrir (le ventre) de celui qui pense avec force et conviction !

La Fontaine connaissait-il la Loi de l’Attraction ? Allez savoir ! Si c’est le cas, il va falloir lire ses fables autrement… C’est à vous que je parle ! Car ce n’est pas la peine de demander ce genre de réforme à l’Education Nationale, ils vont avoir toutes les associations de parents d’élèves sur le dos !

Le jour où j’ai compris qu’en espérant changer les idées reçues, je me faisais des idées, j’ai changé d’idée !

Allez, je laisse votre esprit faire de l’esprit, en libre penseur.

A++

Stéphane

Profusion de pensées

A l’image de la première semaine, je vous propose à nouveau un remue-méninges créatif. Cette fois-ci nous ne parlerons pas du Destin, mais de la Pensée.

Ce remue-méninges sera légèrement différent du premier, car cette fois, au lieu d’aller chercher dans votre mémoire «quelque chose» qui est en rapport avec la Pensée, je vous propose d’aller choisir des pensées d’autrui.

Voici 5 sites où vous pourrez faire votre pioche :

Rappelez-vous que la thématique de l’exercice est LA PENSEE. Vous pouvez donc rechercher dans ces sites les mots PENSER, PENSEE, PENSE…

Dans cette profusion de citations, de proverbes de dictons et d’expressions populaires, vous allez faire une petite sélection (3 maximum). Ce qui signifie que même si la pensée n’est pas de vous, il y a quelque chose qui vous appartient : votre choix.

Ce choix n’est pas anodin. Nous en reparlerons…

A++

Stéphane

P.S. : Merci de penser à citer l’auteur